Marathon de la Parole: 4 Juin de 18h à 19h (heure n° 4)
De Jean 16,1 à Jean 21,25


Quelques commentaires et référence pour accompagner la méditation...


Lecteur: 2



Bible des peuples : UNE ET SAINTE Beaucoup appellent prière sacerdotale cette prière où, avant sa mort, le Christ offre en sacrifice sa propre vie : prêtre et victime à la fois (19). Le terme sanctifier avait deux sens : le prêtre se sanctifiait, c’est-à-dire qu’il se préparait pour être digne d’offrir le sacrifice, et il sanctifiait la victime (ou la rendait sainte) en la sacrifiant. Jésus met fin au culte de l’Ancien Testament que les Juifs rendaient à Dieu dans le Temple ( Hébreux 8.13 ; 10.9). Ce peuple était saint, c’est-à-dire mis à part pour servir le Dieu Saint que, seul entre toutes les nations, il connaissait grâce à un privilège spécial. Jésus prie pour les siens afin qu’ils deviennent le nouveau peuple ( Psaume 102(101).19) saint, ou consacré à Dieu dans la vérité (17). Il répandra sur eux l’Esprit de la vérité qui avait été promis à Israël et cet Esprit les instruira intérieurement. Garde-les en ce Nom (11). Autrement dit : garde-les dans le rayonnement de ton propre mystère que tu partages avec ton Fils. C’est la prière de Jésus pour son Église à laquelle il confie sa propre mission. Le premier devoir de l’Église sera de connaître Dieu. (Le mot connaître revient sept fois, ce qui indique clairement que cette connaissance est au centre de la prière de Jésus). Ce serait un christianisme bien court que celui qui ne saurait dire que : Amour, amour ! Quelle que soit la situation de l’Église, sa mission propre et irremplaçable sera de préserver et de proclamer la vraie connaissance du Père et le commandement de son Fils. Jésus veut aussi que chacun des siens connaisse Dieu : ce qui exige l’approfondissement de la parole de Dieu, la persévérance dans la prière et la participation aux célébrations de la communauté. En tout cela, nous bénéficierons de l’aide de l’Esprit Saint de qui viennent les dons de connaissance et de sagesse ( Colossiens 1.9). De cette connaissance viendront les bonnes œuvres et l’amour : c’est le commencement de la vie éternelle (3) où nous verrons Dieu tel qu’il est ( 1Jean 2.3). Le Christ a prié pour que son Église soit une, c’est-à-dire signe d’unité dans un monde divisé. Il ne suffit pas de proclamer le Christ ; il faut aussi que les hommes voient l’Église une et unie parmi eux. Église catholique, c’est-à-dire universelle, où personne ne se sente étranger. Église une, grâce à un même esprit, avec l’unité visible de ses membres. L’histoire de l’Église semble démentir la prière de Jésus et sa volonté de fonder son Église sur la communauté des Douze, faisant de Pierre le chef visible du groupe apostolique et de toute l’Église. Mais, garder l’unité parmi des peuples de tempéraments et de cultures différents exige beaucoup d’amour et de compréhension. Dès les premières années l’Église a vu des chrétiens qui rejetaient la foi telle que les apôtres l’enseignaient, et de là sont nés divers groupes ou sectes. Plus tard, pour des raisons historiques, les pays de l’empire romain se divisèrent en deux blocs : celui de l’Orient où survivait la culture grecque et celui de l’Occident (l’Europe occidentale) où la culture médiévale allait se développer après les invasions des peuples barbares. Le contact entre les chrétiens de ces deux groupes devint de plus en plus difficile. Et comme ils vivaient la même foi à travers des traditions et des pratiques religieuses différentes, ils commencèrent à penser que leurs religions étaient différentes. C’est ainsi que les Églises orientales, ou orthodoxes, se sont séparées de l’Église romaine. Beaucoup plus tard, dans une Église qui se laissait gagner par l’esprit du “monde”, la négligence de la hiérarchie face aux abus persistants fut l’occasion qui poussa les protestants à fonder de nouvelles Églises appelées “réformées”. Cette séparation avait d’ailleurs des motivations très complexes, politiques, sociales et économiques. La crise culturelle que traversait la chrétienté obligeait les chrétiens à réviser leurs attitudes concernant la Bible, la philosophie et la société. Selon la position que chacun prenait par rapport à ces questions, il rejoignait les protestants ou restait dans l’Église catholique. Aujourd’hui une bonne part de ces difficultés passées ont été clarifiées. Catholiques, protestants et orthodoxes multiplient leurs efforts pour réunir les croyants. Mais en même temps, de nouvelles fissures apparaissent à l’intérieur de chaque Église. Car face aux problèmes actuels les plus conflictuels, les chrétiens se divisent non seulement dans leurs choix politiques, mais aussi dans leur manière de comprendre le Christ, de proclamer son message. C’est pourquoi l’œcuménisme, c’est-à-dire l’effort de réconciliation et de rapprochement des Églises exige que nous surmontions également les nouveaux désaccords qui menacent l’unité interne de l’Église. Nous devons faire l’impossible pour que l’unité de tous les chrétiens se réalise comme le Christ le désire, et par les moyens qu’il désire.;



Lecteur: 7



Bible des peuples : Le deuxième jour après l’enterrement, les disciples se trouvent devant le fait du tombeau vide, et aussitôt commencent les apparitions. La résurrection a eu lieu le premier jour de la semaine, qui s’appellera dorénavant le Jour du Seigneur, ou dimanche ( Apocalypse 1.9). Dans l’évangile de Luc, après sa résurrection, Jésus aide ses disciples à ranimer leur foi et leur espérance. Ici nous voyons des croyants qui contemplent en silence leur Seigneur ressuscité. Le Christ apparaît à Marie Madeleine qui ne le reconnaît pas. Quand il se présente parmi ses disciples, il doit leur montrer ses plaies pour leur prouver qu’il s’agit bien de lui, celui qui était mort. Jésus est parmi eux, mais son aspect est celui d’un étranger. Pierre arrive alors. Plusieurs textes indiquent que Pierre est à la fois témoin du tombeau vide et de Jésus ressuscité d’entre les morts ( Luc 24.12 et 24.44 ; 1Corinthiens 15.5). Notre foi repose sur le témoignage des apôtres, et d’abord sur le témoignage de celui qui était à leur tête. Il voit les linges posés à plat. Ces linges désignent le drap d’environ 4 mètres de long, placé sous le corps des pieds à la tête, et ensuite, sur le corps, de la tête aux pieds. Elles désignent aussi les bandes qui reliaient les deux pans du drap. Le visage du mort était enveloppé dans un linge à part, le suaire, passant sous le menton et sur la tête. Jésus n’est pas revenu à la vie dans son corps terrestre ; tout s’est passé comme si ce corps s’était dématérialisé dans cette naissance de l’Homme Nouveau. Lorsque nous parlons du corps ressuscité de Jésus, il s’agit d’une réalité nouvelle dont nous ne pouvons faire l’expérience sur terre. Ceux qui ont des rêves ou des visions de Jésus n’ont que des images de lui, mais ils ne l’ont pas vu dans sa gloire, excepté peut-être dans le cas de quelques-uns des plus grands saints.;



Lecteur: 8



Bible des peuples : De nouveau Jésus se manifeste, cette fois sur les bords du lac de Tibériade. Ce récit qui suggère plus qu’il ne dit est rempli de la présence du Christ ressuscité, déjà là sur la rive du lac au lever du jour. Jean, le prophète, reconnaît Jésus dans ce visage étranger. Les apôtres ramènent dans leur filet cent cinquante-trois gros poissons. Ce chiffre avait une valeur symbolique : il exprimait plénitude et universalité. Telle sera l’action de l’Église ; les apôtres de l’Église devront prendre au filet toutes les nations du monde pour les amener au Christ.;