Marathon de la Parole: 4 Juin de 16h à 17h (heure n° 2)
De Jean 6,1 à Jean 9,41


Quelques commentaires et référence pour accompagner la méditation...


Lecteur: 3



Bible des peuples : Jésus force les gens à se poser des questions sur son identité. Mieux vaut se poser des questions que d’appartenir au groupe de ceux qui ne s’en posent pas, croyant déjà le connaître : ainsi sont les frères de Jésus. Tu dois te montrer au monde (3 et 4). Ces frères de Jésus étaient sa famille et ses compatriotes de Nazareth (voir Marc 3.31). Ils devaient entrer dans l’Église après la résurrection de Jésus, et alors ils se croiraient des gens importants du seul fait qu’ils faisaient partie des proches de Jésus. Mais lorsque Jésus prêchait, ils étaient encore très loin de le comprendre. Ils voulaient que Jésus se rende célèbre par ses miracles, alors que Jésus enseigne ce mystère de la mort qui conduit à la gloire. Mon heure n’est pas encore venue (8) : Jésus oppose deux conduites différentes : ceux qui vivent selon leurs propres plans, et ceux qui se laissent guider par l’Esprit. Les premiers n’ont pas d’heure parce qu’ils ne connaissent pas l’appel de Dieu ; ils agissent comme et quand bon leur semble. Mais ceux que l’Esprit guide attendent l’heure de Dieu. Tout ce qu’ils entreprennent alors réussira pour la gloire de Dieu.;



Lecteur: 5



Bible des peuples : Les plus anciens manuscrits de l’évangile de Jean ne contiennent pas le passage 8.1-11. Certains pensent que ce passage vient d’autres sources. Peut-être ce passage provient-il de l’évangile de Luc et a-t-il été inséré plus tardivement dans le texte de Jean. Si Jésus fait preuve de tant d’égards pour cette femme et s’il refuse de la condamner comme le font les hommes, est-ce parce qu’il considère que son péché est sans gravité ? Non, il vaut mieux dire que Dieu se sert d’autres moyens pour conduire les pécheurs au repentir et pour les purifier par la souffrance. Il y a une énorme différence entre dire à quelqu’un que ses idées ou actions sont mauvaises et le condamner. Souvent nous condamnons : nous ne laissons pas de marge pour le changement et la miséricorde. Dans cet épisode Jésus est à la fois exigeant et miséricordieux envers la femme. Il semble que certaines pages de l’évangile ne se trouvent pas dans l’ordre. Nous avons déjà remarqué que le passage 7.19-24 était la continuation du chapitre 5. Le discours 8.12-29 semble aussi être la suite du miracle rapporté au chapitre 9. Après avoir guéri l’aveugle et prouvé que les pharisiens sont spirituellement aveugles, Jésus déclare : Je suis la lumière. Les paroles de Jésus : je viens de vous dire que vous mourrez avec vos péchés (8.24) nous rappellent ce qu’il dit dans 9.41.;



Lecteur: 8



Bible des peuples : CROIRE, C’EST VOIR Jésus est la lumière : l’aveugle voit la lumière du jour. Jésus est la lumière, mais les hommes se divisent à son égard. Certains s’ouvrent à la lumière, d’autres restent aveugles et refusent de croire en ce messager de Dieu. Il nous est loisible d’observer dans ce chapitre diverses réactions face au miracle. Voyez l’homme aveugle qui comprend immédiatement ce que sa guérison signifie, ses parents craintifs et opportunistes, les Pharisiens témoins de la scène qui ne savent que juger et ne se rendent pas compte qu’ils se condamnent eux-mêmes. L’évangile nous montre une autre manière d’interpréter le miracle : l’homme qui commence à voir est le croyant (voir surtout v. 4 et 39-41). Maître, qui a péché, lui ou ses parents ? (2). Mais Jésus refuse d’interpréter chaque malheur comme un châtiment de Dieu. Jésus guérit l’aveugle le jour du sabbat. Les témoins se demandent si Dieu prendra le parti de la Loi qui interdit le travail ce jour-là, ou celui de l’homme qui a fait cette bonne œuvre. Les Pharisiens défendent la Loi, ce qui n’est pas surprenant de la part de gens qui se sentent proches de la parole écrite et qui restent plus loin de la misère humaine. Vous ne savez pas d’où il vient ? (30). Mais qui vit dans un monde ouvert à Dieu ? Il n’est pas étonnant que les Pharisiens chassent l’aveugle, parce que la foi en Jésus sépare nécessairement les croyants de ceux qui n’acceptent pas la manière d’agir de Dieu. L’aveugle voit : il découvre aussi le Christ et commence à croire. Beaucoup de gens pensent que la foi est une illusion, qu’elle est un voile jeté sur la réalité et que le réel se limite aux choses matérielles, ce qui peut se voir, se toucher, se compter et se mesurer. Mais la vérité est autre : le croyant voit les mêmes choses que d’autres voient et connaissent ; mais en plus il saisit quelque chose qui échappe à ceux qui n’ont pas la foi. La foi est la capacité de connaître à la lumière du Christ ce qui est vrai : les fins et les moyens. C’est pourquoi nous ne devons pas penser que croire ou ne pas croire au Christ est de peu d’importance dans les luttes de la vie. Même si, sur des objectifs concrets, croyants et incroyants font une même option, ils ne se rejoindront pas pour ce qui est le plus important. La venue du Christ entraîne un discernement ( 9.39) : c’est-à-dire que les hommes doivent se définir par rapport au Christ. Jésus juge, ou plutôt nous nous jugeons nous-mêmes, selon que nous acceptons ou refusons Jésus.;