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La Trinité 10 autre trinité dans l'homme/Saint Augustin
CHAPITRE VII.
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La Trinité 10 autre trinité dans l'homme/Saint Augustin
OPINION DES PHILOSOPHES SUR LA SUBSTANCE DE L'ÂME.
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La Trinité 10 autre trinité dans l'homme/Saint Augustin
Quand l'âme se croit quelque chose de ce genre, elle se prend pour un corps. Et comme elle sent fort bien qu'elle domine le corps, il en est résulté que quelques-uns se sont demandé quel est ce principe plus puissant dans le corps, et ils ont cru que c'était l'intelligence, ou plutôt l'âme tout entière. Les uns ont opiné pour le sang, d'autres pour le cerveau, d'autres pour le coeur non pas dans ce sens où l'Ecriture dit : « Je vous louerai, Seigneur, de toute l'étendue de mon coeur » ; et encore: « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur (Ps 9, 110, 137 ; Dt 6, 5 ; Mt 22, 37 )» : texte où le coeur est pris pour l'âme, par catachrèse ou par métaphore mais ils ont réellement entendu cette partie du corps que la dissection nous montre dans les entrailles humaines; d'autres ont cru l'âme composée de molécules très-petites et indivisibles , qu'ils appellent atomes, et qui se seraient unies et accrochées ensemble. Il en est qui ont prétendu que sa substance était de l'air ou du feu. D'autres, ne pouvant s'imaginer une substance immatérielle, et ne voyant pas que l'âme fût un corps, ont affirmé qu'elle n'était pas une substance, mais la simple constitution de notre corps, ou l'ensemble des éléments primordiaux qui relient ensemble ses parties charnues. Mais tous ceux-là l'ont crue mortelle puisque, qu'elle soit corps ou l'organisation du corps, il est impossible qu'elle jouisse d'une durée sans terme. Quant à ceux qui ont vu dans sa substance un certain principe vital immatériel ils avaient découvert que tout corps vivant possède un principe qui l'anime et le vivifie ils ont cherché, conséquemment à leur opinion, à prouver que l'âme est immortelle, puisque la vie ne peut cesser de vivre. Quant à ce je ne sais quel cinquième corps, que quelques-uns ont ajouté aux quatre éléments si connus et dont ils ont voulu former l'âme, je ne pense pas que ce soit le cas d'en parler ici. En effet ou ils entendent comme nous, par corps ce qui est contenu dans l'espace local et est moindre dans la partie que dans le tout, et alors il faut les ranger parmi ceux qui croient l'âme matérielle ; ou ils donnent le nom de corps à toute substance, ou du moins à toute substance susceptible de changement, bien qu'ils sachent qu'elle n'occupe pas l'espace en longueur, en largeur et en hauteur, et alors c'est une dispute de mots dans laquelle nous n'avons pas à entrer.
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