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La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
Mais parce que le Fils de Dieu est unique, que ce Verbe divin a fait toutes choses, et qu'il est la Vérité suprême et immuable, nous devons le considérer comme le principe premier et nécessaire de tous les êtres qui existent actuellement dans le monde, et même de ceux qui ont été et qui seront. Toutefois dans le Verbe rien n'a été, ni ne sera, mais tout est; en lui encore tout est vie, et toutes choses sont un, ou plutôt il est seul l'unité parfaite et la vie parfaite. Car si tout a été fait par lui, il suit qu'il possède par lui-même la plénitude de la vie, et qu'il ne l'a point reçue. Aussi l'évangéliste ne nous dit-il pas que le Verbe a été fait au commencement, mais « qu'au commencement le Verbe était avec Dieu, que le Verbe était Dieu et que toutes choses ont été faites par lui (Jn 1, 1,3 ) ». Or, comment le Verbe eût-il fait toutes choses, si lui-même n'eût existé avant toutes choses, c'est-à-dire s'il n'était incréé et éternel? Et même les êtres bruts et insensibles n'eussent point été faits par lui, si avant d'exister, ils n'eussent possédé en lui la vie et le mouvement.
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La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
Et en effet, tout ce qui a été fait était déjà vie dans le Verbe; mais non une vie quelconque. Car il y a d'abord l'âme ou la vie des corps, qui est soumise aux lois du changement par cela seul qu'elle a été faite. Eh! par qui a-t-elle été faite, si ce n'est par le Verbe de Dieu, qui est immuable de sa nature? Oui, « tout a été fait (404) par lui, et rien de ce qui a été fait, n'a été fait sans lui ». Il faut donc en conclure que tout ce qui a été fait, était vie dans le Verbe. Mais ce n'était point une vie quelconque, puisque « cette vie était la lumière des hommes », c'est-à-dire la lumière des êtres doués de raison. C'est en effet la raison seule qui élève l'homme au-dessus de l'animal, et qui le constitue un homme. Cette lumière n'est donc point la lumière matérielle et sensible qui nous luit des hauteurs du ciel, ou qui se produit par les feux de la terre, lumière qui éclaire tout ensemble l'homme, l'animal et l'insecte. Tous jouissent indistinctement de cette lumière, tandis que la vie qui est dans le Verbe, est exclusivement la lumière des hommes, et cette « lumière n'est pas loin de o chacun de nous, car en elle nous avons la vie, le mouvement et l'être ( Ac 17, 27, 28 )».
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