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La Trinité 01 consubstantialité des personnes divines/Saint Augustin
Il nous faut maintenant chercher en quel sens Jésus-Christ a dit : « Je ne le jugerai point, mais la parole que j'ai annoncée « le jugera». D'après le contexte de ce passage, c'est comme si le Sauveur disait : je ne le jugerai point, mais ce sera le Verbe du Père qui le jugera. Or le Verbe du Père n'est autre que le Fils de Dieu, et par conséquent nous devons comprendre que Jésus-Christ dit en même temps : je ne jugerai point et je jugerai. Mais comment cela peut-il être vrai, si ce n'est dans ce sens : je ne jugerai point parla puissance de l'homme, et en tant que je suis Fils de l'homme, mais je jugerai par la puissance du Verbe, et en tant que je suis Fils de Dieu? Si au contraire vous ne voyez que répugnance et contradiction dans ces paroles : je jugerai, et je ne jugerai pas ; je vous demanderai de m'expliquer celles-ci: « Ma doctrine n'est pas ma doctrine ( Jn 16 ). Comment Jésus-Christ peut-il dire que sa doctrine n'est pas sa doctrine? car observez qu'il ne dit point : cette doctrine n'est pas une doctrine, mais : « Ma doctrine n'est pas ma doctrine ». Il affirme donc tout ensemble que sa doctrine est sienne, et qu'elle n'est pas sienne. Or, cette proposition ne peut être vraie que si on en prend le premier membre dans un sens, et le second dans un autre sens. Comme Dieu la doctrine de Jésus-Christ est sienne, et comme homme elle n'est pas sienne ; et c'est ainsi qu'en disant : « Ma doctrine n'est pas ma doctrine, mais elle est la doctrine de Celui qui m'a envoyé », il fait remonter nos pensées jusqu'au Verbe lui. même.
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La Trinité 01 consubstantialité des personnes divines/Saint Augustin
Je cite encore un autre passage qui tout d'abord ne paraît pas moins difficile. « Celui, dit Jésus-Christ, qui croit en moi, ne croit pas en moi ( Jn 12, 44 ) » . Comment croire en lui est-il ne pas (362) croire en lui ? Et comment comprendre cette proposition en apparence si contradictoire : « Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en Celui qui m'a envoyé? » En voici le sens: Celui qui croit en moi, ne croit point en ce qu'il voit, autrement son espérance s'appuierait sur la créature; mais il croit en Celui qui a pris la formé humaine afin de se rendre sensible aux yeux de l'homme. Et en effet le Fils de Dieu ne s'est fait homme que pour purifier le coeur de l'homme, et l'amener par la foi à le considérer comme égal à son Père. C'est pourquoi il élève jusqu'à son Père la pensée de ceux qui croient en lui, et en disant qu' «on ne croit pas en lui, mais en Celui qui l'a envoyé», il prouve qu'il ne se sépare point du Père qui l'a envoyé, et il nous avertit de croire en lui, comme nous croyons au Père auquel il est égal. C'est ce qu'il dit ouvertement dans cet autre passage : « Croyez en Dieu, et croyez aussi en moi ( Jn 14, 1 ) » ; c'est-à-dire, croyez en moi de la même manière que vous croyez en Dieu, parce que le Père et moi ne sommes qu'un seul et même Dieu. Ainsi lorsque Jésus-Christ dit que « celui qui croit en lui, ne croit pas en lui, mais en Celui qui l'a envoyé », et dont il ne se sépare point, il transporte notre foi de sa personne à celle de son Père. Et de même quand il dit: « Il n'est pas en mon pouvoir de vous donner cette place et elle est réservée à ceux à qui mon Père l'a préparée », il s'exprime clairement selon le double sens que l'on attache à ses paroles. Cette observation s'applique également à cette autre parole:
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La Trinité 01 consubstantialité des personnes divines/Saint Augustin
« Je ne jugerai point ». Et en effet comment serait-elle vraie , puisque, selon l'Apôtre Jésus-Christ doit juger les vivants et les morts ( 2Tm 4, 1)? Mais parce qu'il n'exercera point ce jugement comme homme, il en rapporte l'honneur et le pouvoir à la divinité, et il élève ainsi nos pensées jusqu'à ces mystères sublimes qui sont le but de son incarnation.
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La Trinité 01 consubstantialité des personnes divines/Saint Augustin
CHAPITRE XII.
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La Trinité 01 consubstantialité des personnes divines/Saint Augustin
DANS QUEL SENS LE PÈRE NE DOIT-IL PAS JUGER.
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