Lecture des documents de reference

4 paragraphe(s) trié(s) par refdoc ASC.





Source / Auteur
contenu
Reference

La Trinité 02 missions et apparitions/Saint Augustin
CHAPITRE XV.
25

La Trinité 02 missions et apparitions/Saint Augustin
LE MONT SINAÏ.
25

La Trinité 02 missions et apparitions/Saint Augustin
Quant aux prodiges qui éclatèrent sur le mont Sinaï, l'on connaît assez la nuée lumineuse, les éclats de la foudre, le bruit des voix et des trompettes, et les tourbillons de fumée. D'ailleurs, voici le texte même du livre de l'Exode : « Tout le mont Sinaï fumait, parce que le Seigneur y était descendu au milieu du feu, et la fumée de ce feu montait comme d'une fournaise; tout le peuple fut grandement épouvanté, et le son de la trompette augmentait de plus en plus, et Moïse parlait, et Dieu lui répondait (Ex 19, 18, 19) ». L'écrivain sacré dit encore, après avoir raconté la promulgation des dix commandements de la loi, que « le peuple voyait les éclairs et la fumée de la montagne, et qu'il entendait le tonnerre et le son de la trompette. Il se tint donc au loin, ajoute-t-il un peu plus bas; mais Moïse entra dans la nuée où était Dieu, et Dieu parla à Moïse( Ex 20, 18, 21 ) ». Que dirai-je ici? Mais d'abord qui serait assez insensé pour croire que la fumée, le feu, la nuée, et les autres prodiges étaient la substance même du Saint-Esprit, ou la personne du Verbe divin que nous nommons le Christ et la Sagesse de Dieu? Quant à y voir Dieu le Père, les Ariens eux-mêmes n'ont jamais osé le dire. Ainsi tous ces prodiges se réalisèrent par l'intermédiaire de différentes créatures qui, soumises au Créateur, en rendaient la présence sensible aux yeux des Israélites. Néanmoins, parce qu'il est dit « que Moïse entra dans la nuée où était « Dieu », quelques-uns croient qu'il vit réellement de ses propres yeux la substance du Fils, tandis que le peuple n'apercevait que la nuée. Mais ce n'est ici qu'une folle imagination des hérétiques.
25

La Trinité 02 missions et apparitions/Saint Augustin
Eh quoi ! Moïse aurait vu de ses propres yeux la substance du Verbe éternel, que nous nommons le Christ et la Sagesse de Dieu, lorsque nous ne pouvons même voir l'âme d'un sage, ni de tout autre homme ! Sans doute il est écrit des vieillards d'Israël, « qu'ils virent le (381) Dieu d'Israël, et sous ses pieds comme un ouvrage de saphir, et comme le ciel lorsqu'il est serein ( Ex 24, 10 ) ». Mais faut-il en conclure que le Verbe qui est la Sagesse de Dieu s'est circonscrit substantiellement dans un certain espace, lui qui « atteint d'une extrémité à l'autre avec force, et qui dispose toutes choses avec douceur ( Sg 8, 1 ) ». Ainsi le Verbe divin, par qui tout a été fait, serait soumis au changement, et selon les circonstances se dilaterait et se resserrerait! Ah! plaise au Seigneur de ne jamais permettre que de telles pensées souillent le coeur de ses enfants! Mais, comme je l'ai dit souvent, tous ces différents prodiges se réalisèrent au moyen de créatures visibles et sensibles qui annonçaient la présence du Dieu invisible et spirituel. Or, ce Dieu est la Trinité entière, Père, Fils et Saint-Esprit, Trinité « de laquelle, en laquelle et par laquelle sont toutes choses. Car les perfections invisibles de Dieu, aussi bien que son éternelle puissance, sont devenues visibles depuis la création du monde par ce qui a été fait ( Rm 11, 36, 1, 20 ). »
25