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La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
CHAPITRE XVI.
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La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
ETROITESSE DE L'ENSEIGNEMENT DES PHILOSOPHES.
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La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
S'agit-il de la résurrection de la chair? ces mêmes philosophes se moquent de notre croyance, et affirment que nous devons nous ranger à leur opinion. Sans doute, ils ont pu par le spectacle de ce monde visible s'élever (415) jusqu'à la connaissance de l'Etre suprême et immuable ( Rm 1, 20 ); mais est-ce une raison pour que nous les consultions exclusivement sur les modifications diverses que peuvent subir des créatures mobiles et changeantes, et sur l'ordre et la durée des siècles? Sans doute encore ils raisonnent logiquement, et prouvent évidemment que le monde est l'ouvrage d'un être éternel. Mais peuvent-ils par les seules lumières de la raison découvrir et expliquer tous les mystères de la nature: la création première des animaux et leurs espèces si nombreuses; la conservation des genres et la multiplication des individus; les divers phénomènes de leur reproduction, de leur vie et de leur mort, et la sûreté de leurs instincts, en sorte que chacun cherche ce qui lui est utile, et repousse ce qui lui serait nuisible?
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La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
Cependant, sans tenir aucun compte de la sagesse immuable d'un Dieu créateur, ils tâchent de tout expliquer par l'influence des climats, et la durée des siècles, et ils donnent une entière adhésion à tout ce que d'autres ont avant eux observé et écrit. Il n'est donc pas étonnant que leur regard n'ait pu percer la nuit et la révolution des temps, ni se fixer sur ce laps de siècles qui semblable à un fleuve rapide entraîne le genre humain, et porte chaque individu vers sa fin particulière. Car ici l'histoire nous fait complètement défaut, puisque nul ne saurait connaître, ni révéler les secrets de l'avenir. Les sages du paganisme, quoique bien supérieurs au vulgaire, n'ont pu eux-mêmes pénétrer ces secrets par l'effort de leur génie, ni les lire dans leurs sublimes conceptions de l'être suprême et éternel. Autrement, loin de s'attacher, comme les historiens, aux faits passés, ils ne se fussent occupés que de l'avenir. C'est ce qu'ont fait ceux que les païens nomment devins, et que les chrétiens appellent prophètes.
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