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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
A coup sûr, par le seul fait que l'âme se complaît par la pensée dans des choses illicites, sans être décidée à les exécuter, mais retenant et méditant avec plaisir ce qu'elle devait repousser à la première apparition, par cela seul, dis-je, on ne peut nier qu'il y ait péché, mais un péché beaucoup moins grave que s'il y avait parti pris de passer à l'action. Il faut donc demander pardon pour des pensées de cette sorte, se frapper la poitrine, en disant: « Pardonnez-nous nos offenses», puis faire ce qui suit et ajouter dans la prière: «Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés (Mt 6, 12 ) ». Car il n'en est pas ici, comme dans le cas de nos deux premiers parents, où chacun ne répondait que pour sa personne, tellement que si la femme seule eût mangé du fruit défendu, elle eût certainement seule été punie de mort. On ne peut pas dire que si, dans l'homme pris isolément, la pensée seule se complaît dans des choses illicites dont elle devait se détourner immédiatement, sans qu'il y ait d'ailleurs volonté d'exécuter le mal, mais seulement délectation causée par réminiscence, on ne peut pas, dis-je, prétendre que la pensée seule mérite punition, comme une femme sans mari : non, gardons-nous de le croire. Car ici il n'y a qu'une personne, il n'y a qu'un homme, et il sera condamné tout entier, à moins que ces péchés commis par la simple pensée, par la seule complaisance en des choses illicites, sans volonté de passer à l'exécution, ne soient remis par la grâce du Médiateur.
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