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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
CHAPITRE XI.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
L'IMAGE DE L'ANIMAL DANS L'HOMME.
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La Trinité 12 trinité dans la science/Saint Augustin
De même que le serpent ne marche pas à découvert, mais rampe par un jeu imperceptible de ses anneaux; ainsi le mouvement de déchéance commence par de faibles négligences, part d'une coupable ambition d'être comme un Dieu et aboutit à rendre semblable à l'animal. C'est ainsi que nos premiers parents, dépouillés de la robe primitive, furent condamnés à couvrir leurs corps mortels de tuniques de peau (Gn 3, 21 ). Car le véritable honneur de l'homme c'est d'être à l'image et à la ressemblance de Dieu : image et ressemblance qui ne se conservent qu'en se maintenant unies à Celui qui les a gravées. Ainsi, moins l'homme s'aime lui-même, plus il s'attache à Dieu. Mais quand il cède au désir d'essayer sa propre puissance, il retombe, par l'effet de sa volonté, sur lui-même comme sur son centre. Ainsi pour vouloir être comme Dieu, libre de tout joug, il déchoit, par punition, de sa position moyenne, et est entraîné vers les choses inférieures, c'est-à-dire vers les jouissances des animaux. Son honneur étant de ressembler à Dieu, son déshonneur est de ressembler aux animaux: « Placé dans une situation honorable, l'homme n'a pas compris sa grandeur; il s'est assimilé aux animaux privés de raison et leur est devenu semblable (Ps 58, 13 )». Or comment, de si haut, tomberait-il si bas, sans passer par lui-même? En effet, quand, abandonnant l'amour de la sagesse qui reste toujours immuable, on ambitionne la science qui se fonde sur l'expérience des choses changeantes et passagères, cette science enfle et n'édifie pas (1100o 8, 1 ); l'âme comme accablée de son propre poids est exclue de la béatitude, et, par l'expérience de sa propre médiocrité, elle apprend à ses dépens quelle distance il y a entre le bien qu'elle a perdu et le mal qu'elle a commis; et vu la dissémination et la perte de ses forces, elle ne peut plus revenir si la grâce de son Créateur ne l'appelle à la pénitence et ne lui remet ses péchés. Car qui délivrera l'âme malheureuse du corps de cette mort, sinon la grâce de Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur (Rm 24, 25 )? Nous parlerons de cette grâce en temps et lieu, avec l'aide du Seigneur.
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