Lecture des documents de reference

3 paragraphe(s) trié(s) par refdoc ASC.





Source / Auteur
contenu
Reference

La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
CHAPITRE XIII.
16

La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
MORT VOLONTAIRE DE JÉSUS-CHRIST.
16

La Trinité 04 incarnation du verbe/Saint Augustin
L'âme qui est préposée au corps de l'homme, meurt à la grâce, quand elle se sépare de Dieu, et le corps lui-même meurt, quand l'âme l'abandonne. Mais parce que cette dernière mort est un châtiment, il est juste que l'âme qui s'est volontairement éloignée de Dieu, quitte même involontairement le corps auquel elle est unie. Ainsi la mort que nous subissons malgré nous, est la peine du péché que nous avons librement commis. Car pour que l'âme quitte volontairement le corps, il faut qu'elle-même lui fasse violence et lui donne un coup mortel. Or, Jésus-Christ notre divin médiateur a voulu subir librement la (412) mort pour nous prouver combien, en la subissant, il était exempt de péché. Il est donc mort parce qu'il l'a voulu, quand il l'a voulu, et de la manière dont il l'a voulu. Et en effet, c'est en tant qu'uni au Verbe de Dieu qu'il a dit comme homme: « J'ai le pouvoir de donner ma vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre. Nul ne me l'ôte, mais je la donne moi-même, et je la reprends de nouveau (Jn 10, 18 ) ». Aussi voyons-nous par le récit des évangélistes, que tous ceux qui furent présents à la mort de Jésus-Christ, s'étonnèrent de l'entendre pousser ce grand cri qui annonçait que notre péché était effacé, et qui précéda immédiatement son dernier soupir. Car d'ordinaire le supplice de la croix amenait une longue agonie, comme le prouvent les deux voleurs auxquels il fallut rompre les bras et les jambes afin de hâter leur mort, et pour que les corps ne restassent pas exposés le jour du sabbat. La mort de Jésus fut donc une sorte de miracle, et Pilate en jugea ainsi, quand on vint lui demander la permission de rendre au corps du Sauveur les honneurs de la sépulture (Mc 15, 37 ; Jn 19, 30 ) ».
16