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La Trinité 15 la trinité au ciel/Saint Augustin
CHAPITRE VIII.
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La Trinité 15 la trinité au ciel/Saint Augustin
EN QUEL SENS L'APOTRE DIT QUE NOUS VOYONS DIEU ICI-BAS A TRAVERS UN MIROIR.
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La Trinité 15 la trinité au ciel/Saint Augustin
Je sais que la sagesse est une substance immatérielle et une lumière dans laquelle on voit ce que ne voit pas l'oeil charnel. Et cependant cet homme si grand, si spirituel dit
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La Trinité 15 la trinité au ciel/Saint Augustin
« Nous voyons maintenant à travers un miroir « en énigme, mais alors nous verrons face à face (1100o 13, 12 ). ». Si nous cherchons à savoir quel est ce miroir et ce qu'il est, aussitôt une pensée nous frappe : dans un miroir on ne voit qu'une image. Et voilà à quoi ont tendu nos efforts: à nous faire voir, d'une manière quelconque à travers l'image, qui n'est autre que nous-mêmes, comme à travers un miroir, Celui par qui nous avons été faits. C'est encore là le sens de ce que dit ailleurs le même apôtre: « Pour nous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image de clarté en clarté, comme par l'Esprit du Seigneur (2100o 3, 18 )». Contemplant, dit-il, speculantes, c'est-à-dire voyant à travers un miroir, per speculum, et non d'un point d'observation, de specula. Le texte grec, duquel les lettres de l'Apôtre ont été traduites (549) en latin, ne laisse aucun doute sur ce point. Là, le miroir, speculum, qui reproduit les images des choses, se rend par un mot très-différent de specula, lieu élevé d'où notre vue porte au loin; et il est véritable que l'Apôtre tire l'expression speculantes de speculum, et non de specula. Quant à ces expressions : « Nous sommes transformés en la même image », il est clair qu'il entend parler de l'image de Dieu qu'il appelle la même, c'est-à-dire celle-là même que nous contemplons, parce que cette image est aussi la gloire de Dieu, comme il le dit en un autre endroit : « Pour l'homme, il ne doit point voiler sa tête, parce qu'il est l'image et la gloire de Dieu( 1100o 11, 7 ) » : texte que nous avons déjà discuté dans le livre douzième. «Nous sommes transformés », ajoute-t-il, nous quittons notre forme pour en prendre une autre, nous passons de la forme obscure à la forme lumineuse; parce que notre forme, même obscure, est l'image de Dieu, et par là même, sa gloire : cette forme dans laquelle nous avons été créés hommes, supérieurs aux autres animaux. Car c'est de la nature humaine qu'il est dit : « Pour l'homme, il ne doit point voiler sa tête, parce qu'il est l'image et la gloire de Dieu». Cette nature, la plus parfaite parmi les choses créées, une fois purifiée de son impureté par son Créateur, passe d'une forme hideuse à une forme éclatante de beauté. Au sein même de son impiété, sa valeur se laisse d'autant mieux voir que son vice est plus condamnable. Voilà pourquoi l'Apôtre ajoute : « de clarté en clarté »; de la gloire de la création à la gloire de la justification. Du reste, ces expressions : « de clarté en clarté », peuvent aussi s'entendre autrement : de la gloire de la foi à la gloire de la claire vue; de la gloire d'être fils de Dieu à la gloire de devenir semblables à lui, quand nous le verrons tel qu'il est (1Jn 3, 2 ). Enfin par ces mots: « Comme par l'Esprit du Seigneur », l'Apôtre indique que c'est à la grâce de Dieu que nous devons l'avantage d'une si heureuse transformation.
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