Premier Livre des Rois
16,22 Le peuple derrière ‘Omri est plus fort que le peuple derrière Tibni bèn Guinat. Tibni meurt. ‘Omri règne. ( ) 16,23 Et l'an trente et un d'Assa, roi de Iehouda, ‘Omri règne sur Israël douze ans. À Tirsa, il règne six ans. ( ) 16,24 Il achète le mont Shomrôn de Shèmèr pour deux talents d'argent. Il bâtit le mont et crie le nom de la ville qu'il a bâtie du nom de Shèmèr, l'Adôn du mont Shomrôn. ( ) 16,25 ‘Omri fait le mal aux yeux de IHVH-Adonaï et méfait plus que tous avant lui. ( ) 16,26 Il va sur la route de Iarob‘âm bèn Nebat et dans sa faute, par laquelle il avait fait fauter Israël pour irriter IHVH-Adonaï, l'Elohîms d'Israël, dans leurs fumées. ( )

16,27 Le reste des paroles d'‘Omri, ce qu'il a fait, son héroïsme, n'est-il pas écrit sur l'acte « Paroles des jours des rois d'Israël » ?


1201 Bible des peuples sur verset 2018-08-26: Cette brève mention d’Omri et le jugement porté sur son fils Achab au chapitre suivant nous font saisir la différence des points de vue de l’histoire biblique et de l’histoire profane. Pour l’histoire profane, Omri a été un grand roi, et l’alliance avec les Tyriens a ouvert Israël sur l’extérieur. De fait, la majorité de ses sujets étaient cananéens de culture, et ce n’était pas de sa faute, ni de la leur, s’ils restaient fidèles à la religion de leurs ancêtres. Les textes bibliques rédigés en des temps postérieurs voudraient nous faire croire que, de David à l’Exil, la Palestine a été seulement la terre d’Israël et que les Israélites formaient l’essentiel de la population : ils en étaient l’élément politiquement dominant, culturellement à la traîne. Mais justement l’histoire biblique discerne le projet de Dieu. L’avenir appartient à Israël, et les réussites incontestables du pouvoir ne pèseront pas lourd dans l’avenir et le salut du monde. Il y a bien du simplisme dans le jugement des prophètes qui décident qu’Omri et Akab sont des rois détestables, mais l’histoire leur a donné raison. Les cananéens savaient jouir de l’existence présente, mais ils tuaient leurs enfants ; Israël a survécu grâce au yahvisme et au respect de la Loi. Simplisme également lorsqu’on nous présente ces rois comme de grands pécheurs du seul fait qu’ils se maintiennent sans tenir compte des descendants de David : c’est une faute dont à l’époque ils n’avaient pas conscience. L’unité du royaume et les promesses faites au seul David étaient bien inscrites dans la prophétie de Nathan (2Samuel 7.14) mais on n’en prendrait la mesure qu’avec le temps. C’est déjà l’histoire de la division des Églises : voir le commentaire de 1Rois 12.

( )
16,28 ‘Omri se couche avec ses pères. Il est enseveli à Shomrôn. Ahab, son fils, règne à sa place. ( ) 16,29 Ahab bèn ‘Omri règne sur Israël dans l'année trente-huit d'Assa, roi de Iehouda. Ahab bèn ‘Omri règne sur Israël à Shomrôn vingt-deux ans. ( ) 16,30 Ahab bèn ‘Omri fait le mal aux yeux de IHVH-Adonaï, plus que tous avant lui. ( ) 16,31 Il est léger pour lui d'aller dans les fautes de Iarob‘âm bèn Nebat. Il prend une femme, Izèbèl, la fille d'Ètba‘al, le roi des Sidonîm. Il va, sert Ba‘al et se prosterne devant lui. ( ) 16,32 Il érige un autel pour Ba‘al, dans la maison de Ba‘al, qu'il a bâtie à Shomrôn. ( )



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