Premier Livre des Rois
12,10 Les jeunes gens qui avaient grandi avec lui répondirent : « Voici ce que tu répondras à ce peuple qui t’a parlé en disant : “Ton père a rendu lourd notre joug : mais toi, pour nous, allège-le”. Voici ce que tu leur diras : “Mon petit doigt est plus fort que les reins de mon père. ( ) 12,11 S’il est vrai que mon père vous accablait sous un joug pesant, je vais, moi, ajouter encore à votre joug. Mon père vous a corrigés avec des lanières ? Eh bien, moi, je vous corrigerai avec des fouets à pointes de fer !” » ( ) 12,12 Le troisième jour, Jéroboam revint, ainsi que tout le peuple, auprès de Roboam, conformément à la parole du roi : « Revenez vers moi le troisième jour ». ( ) 12,13 Et le roi répondit durement au peuple, en négligeant le conseil donné par les anciens. ( ) 12,14 Il parla au peuple en suivant le conseil des jeunes gens : « Mon père a rendu lourd votre joug, je vais, moi, ajouter encore à votre joug. Mon père vous a corrigés avec des lanières ? Eh bien, moi, je vous corrigerai avec des fouets à pointes de fer ! » ( )

12,15 Ainsi, le roi n’écouta pas le peuple ; en effet, la tournure que prenaient les choses venait du Seigneur, pour que s’accomplisse la parole que le Seigneur avait dite par l’intermédiaire d’Ahias de Silo à Jéroboam, fils de Nebath.


1191 Bible des peuples sur verset 2018-08-26: L’auteur fait ressortir la culpabilité et la sottise de Roboam : Le roi ne voulut pas entendre son peuple (v. 15). Salomon, isolé dans sa splendeur, ne l’avait pas écouté non plus. Quoi qu’il en soit, lorsque les gens d’Israël se séparent, ils perdent le bénéfice des promesses que Dieu a faites à David, et qu’il ne retirera pas à ses descendants même coupables. Le royaume du nord (ou royaume d’Israël) aura son temps de prospérité et l’on y verra de grands prophètes : Élie, Élisée, Osée. Mais il n’y aura pas de stabilité dans le pouvoir et bien des usurpateurs se feront rois sans que leurs descendants arrivent à se maintenir sur le trône. Il semblerait que Dieu traite chacun d’entre eux selon ses propres mérites. Pendant ce temps au contraire, en Juda, les rois descendants de David, bons ou mauvais, se succéderont sans interruption durant quatre siècles : leur histoire est gouvernée et dominée par la promesse de Dieu. Saint Paul dit que les faits de l’Ancien Testament sont la figure de ce qui se passe avec Jésus et dans l’Église (Hébreux 9). Ici on peut voir une image des divisions qui ont déchiré l’Église unique du Christ. Au quinzième siècle l’Église ressemblait un peu à un empire, avec plus d’intérêts humains que d’humble service de Dieu. Ses chefs, poussés souvent par le désir de laisser derrière eux un témoignage indestructible de leur grandeur, écrasaient d’impôts les fidèles pour financer la construction de basiliques somptueuses au lieu de répondre à la soif spirituelle des croyants. Ceux-ci se révoltèrent au nom d’une plus grande fidélité à l’Évangile, et ce fut le début du Protestantisme. Pourtant, tout en reconnaissant tout ce qu’il y a de bon chez les protestants et les Évangéliques, on est obligé de dire qu’après s’être séparés des successeurs des apôtres, ils ont dû faire face à de continuelles divisions, cherchant sans cesse l’unité sans pouvoir la trouver. L’Église catholique est passée par bien des crises dont elle portait l’entière responsabilité, et pourtant il semble que chaque fois Dieu l’ait traitée selon ses promesses, et non selon ses mérites, pour la remettre dans le chemin. Elle doit bien sûr reconnaître les aspects fort peu évangéliques de ses structures et de sa pratique présente, mais elle sait qu’elle peut compter sur la promesse du Christ. Elle est le centre, le lieu de communion, autour duquel tous devront un jour se réunir (voir Ézékiel 16.52-59 ; Psaume 87).

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12,16 Tout Israël vit que le roi ne les avait pas écoutés. Le peuple rétorqua au roi : « Quelle part avons-nous chez David ? Pas d’héritage chez le fils de Jessé ! À tes tentes, Israël ! Maintenant, David, pourvois donc à ta maison ! » Et Israël s’en alla dans ses tentes. ( ) 12,17 Quant aux fils d’Israël qui demeuraient dans les villes de Juda, Roboam régna sur eux. ( ) 12,18 Le roi Roboam envoya Adoram, le chef de la corvée ; mais tout Israël le lapida, et il mourut. Et le roi Roboam se vit contraint de monter sur un char pour s’enfuir à Jérusalem. ( ) 12,19 Les dix tribus d’Israël rejetèrent la maison de David, et cette situation dure encore aujourd’hui où ceci est écrit. ( ) 12,20 Dès que tout Israël apprit que Jéroboam était revenu, on l’envoya chercher pour qu’il vienne à la réunion du peuple, et on le fit roi sur tout Israël. Il ne restait, pour suivre la Maison de David, que la seule tribu de Juda. ( )



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