Second Livre de Samuel
19,35 Barzillaï dit au roi : « Combien d’années me reste-t-il à vivre, pour que je monte avec le roi à Jérusalem ? ( ) 19,36 J’ai aujourd’hui quatre-vingts ans. Est-ce que je peux discerner entre le bon et le mauvais ? Ton serviteur peut-il apprécier ce qu’il mange et ce qu’il boit ? entendre encore la voix des chanteurs et des chanteuses ? Pourquoi ton serviteur devrait-il encore être une charge pour mon seigneur le roi ? ( ) 19,37 C’est à peine si ton serviteur pourrait passer le Jourdain avec le roi ! Alors pourquoi le roi m’accorderait-il une telle récompense ? ( ) 19,38 Permets que ton serviteur s’en retourne et que je meure dans ma ville, près de la tombe de mon père et de ma mère. Mais voici ton serviteur Kimham : c’est lui qui passera avec mon seigneur le roi. Fais donc pour lui ce qui est bon à tes yeux ! » ( ) 19,39 Le roi dit : « Kimham passera avec moi, et moi, je ferai pour lui ce qui est bon à tes yeux. Quoi que tu choisisses, je le ferai pour toi. » ( )

19,40 Quand tout le peuple, ainsi que le roi, allait passer le Jourdain, le roi embrassa et bénit Barzillaï qui s’en retourna chez lui.


1612 Bible des peuples sur verset 2018-09-09: La victoire de David ne résout pas le problème de fond, c’est-à-dire la rivalité des tribus, puisque Absalom n’a fait qu’en tirer parti : elle a même aggravé la division qui existait déjà. Les hommes de Juda en veulent à Israël, oubliant que beaucoup de leur propre tribu avaient aidé Absalom. Ils empêchent donc que David soit le roi de tous et la victoire est une fissure de plus dans l’unité si récemment obtenue. Lorsque nous sommes personnellement engagés dans un conflit, l’exclusion de ceux qui s’opposent à nous ou à notre parti, nous paraît souvent la meilleure solution. Mais lorsque nous voyons les choses de l’extérieur, nous condamnons vite ceux qui en excluent d’autres. La Bible nous révèle que l’homme est pécheur : il y aura toujours une tension entre notre soif d’unité et la nécessité de sanctionner le coupable (1Corinthiens 5) ou celui qui nous paraît tel. Nous devons toujours être très modestes, aussi bien quand nous prononçons l’exclusion que lorsque nous proclamons notre attachement à l’unité et à la paix.

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19,41 Le roi continua vers Guilgal, accompagné de Kimham. Tout le peuple de Juda, ainsi que la moitié du peuple d’Israël, avaient fait passer au roi le Jourdain. ( ) 19,42 Alors tous les hommes d’Israël, venant auprès du roi, lui dirent : « Pourquoi donc nos frères, ceux de Juda, t’ont-ils accaparé pour faire passer le Jourdain au roi et à sa maison, alors que tous les hommes de David étaient avec lui ? » ( ) 19,43 Tous les hommes de Juda répliquèrent aux hommes d’Israël : « C’est que le roi est plus proche de nous. Pourquoi vous irriter de cela ? Avons-nous mangé quelque chose aux dépens du roi ? Nous a-t-il fait des cadeaux ? » ( ) 19,44 Israël répondit à Juda : « J’ai dix fois des droits sur le roi, si bien que, même pour David, je suis plus que toi. Pourquoi m’as-tu méprisé ? N’ai-je pas été le premier à demander que revienne mon roi ? » Mais la parole des hommes de Juda l’emporta sur celle des hommes d’Israël. ( ) 20,1 Un vaurien se trouvait là, un dénommé Shéba, fils de Bikri, un Benjaminite. Il se mit à sonner du cor et déclara : « Pour nous, aucune part avec David, pas d’héritage avec le fils de Jessé. Chacun à ses tentes, Israël ! » ( )



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