Premier Livre de Samuel
26,6 David prit la parole et dit à Ahimélek le Hittite ainsi qu’à Abishaï, fils de Cerouya, le frère de Joab : « Qui veut descendre avec moi au camp, jusqu’à Saül ? » Abishaï répondit : « Moi, je descendrai avec toi. » ( ) 26,7 David et Abishaï arrivèrent de nuit, près de la troupe. Or, Saül était couché, endormi, au milieu du camp, sa lance plantée en terre près de sa tête ; Abner et ses hommes étaient couchés autour de lui. ( ) 26,8 Alors Abishaï dit à David : « Aujourd’hui Dieu a livré ton ennemi entre tes mains. Laisse-moi donc le clouer à terre avec sa propre lance, d’un seul coup, et je n’aurai pas à m’y reprendre à deux fois. » ( ) 26,9 Mais David dit à Abishaï : « Ne le tue pas ! Qui pourrait demeurer impuni après avoir porté la main sur celui qui a reçu l’onction du Seigneur ? » ( ) 26,10 Puis David ajouta : « Par la vie du Seigneur ! C’est le Seigneur seul qui le frappera, soit que son jour arrive et qu’il meure, soit qu’il descende au combat et qu’il y périsse. ( )
26,11 Que le Seigneur me préserve de porter la main sur lui, le messie du Seigneur ! Et maintenant, prends donc la lance qui est près de sa tête avec la gourde d’eau, et allons-nous en. »
( )
26,12 David prit la lance et la gourde d’eau qui étaient près de la tête de Saül, et ils s’en allèrent. Personne ne vit rien, personne ne le sut, personne ne s’éveilla : ils dormaient tous, car le Seigneur avait fait tomber sur eux un sommeil mystérieux. ( ) 26,13 David passa sur l’autre versant de la montagne et s’arrêta sur le sommet, au loin, à bonne distance. ( ) 26,14 Alors David cria en direction de la troupe et d’Abner, fils de Ner : « Ne vas-tu pas répondre, Abner ? » Celui-ci répondit : « Qui es-tu, toi qui appelles le roi ? » ( ) 26,15 David dit à Abner : « N’es-tu pas un homme, toi qui es sans égal en Israël ? Alors pourquoi n’as-tu pas veillé sur le roi, ton maître ? Quelqu’un du peuple est venu pour tuer le roi, ton maître. ( ) 26,16 Ce n’est pas bien, ce que tu as fait là. Par la vie du Seigneur, vous méritez la mort pour n’avoir pas veillé sur votre maître, le messie du Seigneur. Maintenant, regarde où sont la lance du roi et la gourde d’eau qui étaient près de sa tête. » ( )
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