Premier Livre de Samuel
14,45 Mais le peuple dit à Saül : « Est-ce que Jonathan devrait mourir, lui qui a remporté cette grande victoire en Israël ? Quelle horreur ! Par le Seigneur vivant, il ne tombera pas à terre un seul cheveu de sa tête, car c’est avec Dieu qu’il a agi en ce jour. » Le peuple racheta Jonathan, et celui-ci ne mourut pas. ( ) 14,46 Quant à Saül, il renonça à poursuivre les Philistins, et les Philistins s’en allèrent chez eux. ( ) 14,47 Quand Saül se fut emparé de la royauté sur Israël, il mena la guerre contre tous ses ennemis alentour : Moab, les fils d’Ammone, Édom, les rois de Soba et les Philistins. De quelque côté qu’il se tournât, il leur faisait du mal. ( ) 14,48 Il déploya sa force et battit Amalec. Il délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient. ( ) 14,49 Les fils de Saül étaient Jonathan, Yishwi et Malki-Shoua. Ses deux filles s’appelaient, l’aînée, Mérab et, la cadette, Mikal. ( )

14,50 La femme de Saül s’appelait Ahinoam, fille d’Ahimaaç. Le chef de son armée s’appelait Abner, fils de Ner qui était l’oncle de Saül.


19118 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LA COUR DE SAUL
Le personnage le plus important de la cour de Saül est son cousin Abner, fils de la sorcière d'En-dor. (83) C'était un géant d'une taille extraordinaire. Un mur de six coudées d'épaisseur pouvait être déplacé plus facilement qu'un seul pied d'Abner. (84) David se trouva un jour entre les pieds d'Abner qui dormait, et il fut presque écrasé à mort, quand heureusement Abner les déplaça, et David s'échappa. (85) Conscient de sa grande force, il s'écria un jour: «Si seulement je pouvais saisir la terre en un point quelconque, je serais capable de l'ébranler». Même à l'heure de la mort, blessé mortellement par Joab, il saisit son meurtrier comme une pelote de laine. Il allait le tuer, mais le peuple se pressa autour d'eux et dit à Abner: «Si tu tues Joab, nous serons orphelins, et nos femmes et nos enfants seront la proie des Philistins.» Abner répondit: «Que puis-je faire ? Il allait éteindre ma lumière.» Le peuple le consola: «Confie ta cause au vrai juge.» Abner desserra alors son étreinte sur Joab, qui resta indemne, tandis qu'Abner tomba mort sur le coup. Dieu s'était prononcé contre lui. (86) La raison en est que Joab était dans une certaine mesure justifié de chercher à venger la mort de son frère Asaël (2S 2,23). Asaël, le coureur d'une rapidité surnaturelle, (87) si rapide qu'il courait à travers un champ sans arracher les épis de blé (88), avait été l'attaquant. Il avait tenté d'ôter la vie à Abner, et celui-ci soutenait qu'en tuant Asaël il n'avait fait qu'agir en état de légitime défense. Avant d'infliger la blessure mortelle, Joab tint une cour de justice formelle à l'égard d'Abner. Il lui demanda: «Pourquoi n'as-tu pas rendu Asaël inoffensif en le blessant plutôt qu'en le tuant ?» Abner répondit qu'il n'avait pas pu le faire. «Joab, incrédule, dit: «Si tu as pu le frapper sous la cinquième côte, veux-tu dire que tu n'aurais pas pu le rendre inoffensif par une blessure, et le sauver vivant ?» (89)
Bien qu'Abner soit un saint (90) et même un « lion dans la loi « (91), il a commis de nombreux actes qui ont fait que sa mort violente est apparue comme juste. Ce fut pour son propre bénéfice qu'il refusa d'obéir à l'ordre de Saül de supprimer les prêtres de Nob. (92) Cependant, un homme de sa trempe n'aurait pas dû se contenter d'une résistance passive. Il aurait dû s'interposer activement et empêcher Saül d'exécuter son projet sanguinaire. Et si l'on admet qu'Abner n'a pu influencer l'esprit du roi dans cette affaire, (93) en tout cas il est blâmable d'avoir fait échouer une réconciliation entre Saül et David. Lorsque David, tenant à la main le coin du manteau du roi qu'il avait coupé, cherchait à convaincre Saül de son innocence, c'est Abner qui monta le roi contre le fugitif suppliant. «Ne t'inquiète pas de cela, dit-il à Saül. «David a trouvé le chiffon sur un buisson d'épines dans lequel tu as pris le pan de ton manteau en passant par là. (94) D'autre part, Abner n'est pas blâmé pour avoir épousé la cause du fils de Saül contre David pendant deux ans et demi. Il savait que Dieu avait désigné David pour la fonction royale, mais, selon une vieille tradition, Dieu avait promis deux rois à la tribu de Benjamin, et Abner considérait qu'il était de son devoir de transmettre l'honneur de son père au fils de Saül le Benjaminite. (95)

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14,51 Kish, le père de Saül, et Ner, le père d’Abner, étaient fils d’Abiel. ( ) 14,52 Il y eut une guerre acharnée contre les Philistins durant tous les jours de Saül. Aussi, quand Saül remarquait un homme de valeur ou quelqu’un de courageux, il se l’attachait. ( ) 15,1 Samuel dit à Saül : « C’est moi que le Seigneur a envoyé pour te donner l’onction comme roi sur son peuple, sur Israël. Et maintenant, écoute la voix, écoute les paroles du Seigneur. ( ) 15,2 Ainsi parle le Seigneur des armées : Je vais demander compte à Amalec de ce qu’il a fait à Israël en lui barrant la route, lorsqu’il montait d’Égypte. ( ) 15,3 Maintenant donc, va ! Tu frapperas Amalec ; et vous devrez vouer à l’anathème tout ce qui lui appartient. Tu ne l’épargneras pas. Tu mettras tout à mort : l’homme comme la femme, l’enfant comme le nourrisson, le bœuf comme le mouton, le chameau comme l’âne. » ( )



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