Livre de Josuée
5,11 Ils mangent des germinations de la terre, le lendemain de Pèssah, azymes et torréfiés, dans l'os de ce jour. ( ) 5,12 La manne cesse, dès le lendemain, dès qu'ils mangent des germinations de la terre. Et il n'est plus de manne pour les Benéi Israël. Depuis cette année, ils mangent les récoltes de la terre de Kena‘ân. ( ) 5,13 Et c'est quand Iehoshoua‘ est à Ieriho, il lève ses yeux et voit. Et voici un homme se tient contre lui, une épée dégainée dans sa main. Iehoshoua‘ va vers lui et lui dit: « Es-tu pour nous, toi, ou pour nos oppresseurs ? » ( ) 5,14 Il dit: « Oui, je suis le chef de la milice de IHVH-Adonaï. Je suis venu, maintenant. » Iehoshoua‘ tombe sur ses faces, contre terre. Il se prosterne et dit: « Que parle mon Adôn à son serviteur ? » ( ) 5,15 Le chef de la milice de IHVH-Adonaï dit à Iehoshoua‘: « Ôte la sandale de ton pied. Oui, le lieu sur lequel tu te tiens est sacré. » Iehoshoua‘ fait ainsi. ( )

6,1 Ieriho est fermée et enfermée, face aux Benéi Israël. Nul n'en sort, nul n'y vient.


19523 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: La prise de Jéricho

4095 Bible des peuples sur verset 2018-12-30: La conquête commence avec la prise de Jéricho. Jéricho est vouée à l’anathème : mise à part pour Dieu. Le peuple renonce au butin, livre les profits au trésor de Yahvé et tue tous les êtres vivants au lieu de prendre les animaux et de réduire les hommes en esclavage. Ce même terme “anathème” s’emploiera plus tard pour parler de quelqu’un qui est maudit par Dieu (voir Romains 9.3). C’était une pratique courante de certains peuples : ici, en détruisant tout ce qui est cananéen, Israël se garde d’adopter la culture et le matérialisme des Cananéens. Le lecteur moderne est scandalisé : comment Dieu a-t-il pu ordonner une telle guerre ? Et comment Josué a-t-il pu croire qu’il plaisait à Dieu en massacrant tous les habitants y compris les bébés ? Mais il faut tenir compte du temps de la conquête et de la date où l’on a rédigé ce livre. La conquête a eu lieu au treizième siècle avant Jésus-Christ. Nous avons du mal à comprendre la mentalité de cette époque. En Canaan, on brûlait encore les bébés sacrifiés aux dieux païens. En Assyrie, les prisonniers étaient écorchés vifs. Israël s’est imposé en Palestine par la force, comme tous les peuples nomades du monde. Dieu commençait l’instruction de son peuple : il ne pouvait pas vouloir qu’il soit instruit avant d’avoir commencé. Les sanglantes victoires étaient une étape nécessaire sur le chemin conduisant à la conscience nationale. De même, nous ne pouvons pas aujourd’hui, au nom de la paix, mépriser les héros des guerres du passé. D’autre part, ce livre a été écrit au septième siècle avant Jésus-Christ dans le petit royaume de Juda, entouré de puissants voisins avec lesquels il essayait de vivre en paix. C’est alors qu’on a amplifié les récits des victoires passées (comparer 2Samuel 12.31 écrit par des contemporains des événements et 1Chroniques 20.2 écrit quatre siècles plus tard). L’auteur voulait montrer à ses contemporains qu’ils n’avaient rien à craindre, puisque Dieu était avec eux. En exagérant le massacre des Cananéens, il voulait dire à ses compatriotes : n’acceptez aucune des pratiques païennes, préservez la semence sacrée, la foi d’Israël. Toute cette imagerie sanglante veut nous dire : si le peuple de Dieu possède l’unique espérance du monde, aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de la préserver. L’Évangile n’est pas moins tranchant que le glaive de Josué, il n’est pas moins indulgent pour nos idoles et nos peurs, même quand il refuse la violence et, bien entendu, le fanatisme de ces temps primitifs. Par ailleurs, quand nous lisons que “Yahvé ordonna l’anathème”, nous ne devons pas penser que c’était une intervention spéciale de Dieu (voir commentaire de Genèse*16). Ces paroles veulent simplement dire que quand Josué décidait l’anathème, il évitait à Israël ce qui était le plus contraire au plan de Dieu : l’idolâtrie. Les Israélites agissaient en cela comme un peuple qui ne connaît pas encore la valeur de la vie humaine.

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6,2 IHVH-Adonaï dit à Iehoshoua‘: « Vois, j'ai donné en ta main Ieriho avec son roi, les héros de l'armée. ( ) 6,3 Contournez la ville, tous les hommes de la guerre, encerclez la ville une fois. Vous ferez ainsi six jours. ( ) 6,4 Sept desservants porteront les sept shophars des Jubilés en face du coffre. Le septième jour, vous contournerez la ville, sept fois. Les desservants sonneront du shophar. ( ) 6,5 Et c'est au tir de la corne du Jubilé, à l'audition de la voix du shophar, tout le peuple ovationnera en grande ovation. Le rempart de la ville tombera sur place, et le peuple montera, chaque homme contre lui. » ( ) 6,6 Iehoshoua‘ bîn Noun crie aux desservants et leur dit: « Portez le coffre du pacte. Sept desservants porteront les sept shophars des Jubilés, en face du coffre de IHVH-Adonaï. » ( )



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