Livre de la Genèse
23,11 « Non, mon Adôn ! Entends-moi: le champ ? Je te l'ai donné. La grotte qui s'y trouve ? Je te l'ai donnée. Aux yeux des fils de mon peuple, je te l'ai donnée. Ensevelis ta morte ! » ( ) 23,12 Abrahâm se prosterne, face au peuple de la terre. ( ) 23,13 Il parle à ‘Èphrôn, aux oreilles du peuple de la terre, pour dire: « Ah, si seulement tu m'entendais ! Je t'ai donné l'argent du champ. Prends-le de moi et là j'ensevelirai ma morte. » ( ) 23,14 ‘Èphrôn répond à Abrahâm pour lui dire: ( ) 23,15 « Mon Adôn ! Entends-moi: une terre de quatre cents sicles d'argent, entre moi et entre toi, qu'est-ce ? Et ta morte, ensevelis-la. » ( Jn 2,4 , )

23,16 Abrahâm entend ‘Èphrôn. Abrahâm pèse pour ‘Èphrôn l'argent dont il a parlé aux oreilles des Benéi Hét: quatre cents sicles d'argent, au cours marchand.


921 Dict. Amoureux du Judaïsme sur verset 2018-01-28: Pour préserver l'avenir, Abraham fait en sorte que la transaction ne puisse jamais être remise en cause. D'abord la vente a lieu en public, ensuite, il ne discute pas le prix exorbitant que lui demande Efron: 400 shekel (le mot désigne alors encore une unité de poids), soit 4,6 kg d'argent qu'on pèse avec des poids d'une grande exactitude et dont chacun s'emploie à vérifier la sincérité.

922 Dict. Amoureux du Judaïsme sur verset 2018-01-28: Des milliers de lignes ont été écrites pour expliquer pourquoi il est dit dans la Bible qu'Abraham achète cette grotte à un être humain et la loue à Dieu, et pourquoi le prix en est de 400 shekels. La location du sol à Dieu rappelle que les hommes ne sont ici-bas que de passage, et que toute propriété, même la plus durable, comme un tombeau, ne peut être qu'un prêt de Dieu. Celui-ci dit d'ailleurs "la terre est à moi, car vous n'êtes que des étrangers domiciliés chez moi". Par ailleurs, Abraham l'achète à un homme pour montrer que nul autre humain, nul autre peuple n'aura de droits sur cette terre. En hébreu, comme dans beaucoup d'autres langues de l'antiquité, les nombres se notent par des lettres. La vingt-deuxième et dernière lettre de l'alphabet hébreu désigne justement le nombre 400; pour compter au-delà, il faut utiliser deux lettres. 400 est donc une sorte de limite du mesurable. 400, c'est aussi 8 fois 50. or 8 fait suite au nombre des jours de la semaine, et 50 fait suite à 49, nombre d'années après lesquelles il faut restituer toute terre à son propriétaire initial (le jubilé). 8 et 50 représentent donc les deux nombres qui transgressent les cycles du temps humain. Deux symboles de l'infini. 400 symbolise ainsi à la fois la limite du mesurable et l'au-delà du temps humain, autrement dit l'éternité. La transgression et le cycle. Abraham paie la grotte au prix maximum, et il reçoit en échange un droit illimité sur le sol et le sous-sol. Certains sionistes orthodoxes en concluent que le droit des juifs sur Hébron est lui aussi éternel et absolu.

( Lv 25,23 , )
23,17 Le champ d'‘Èphrôn, qui est à Makhpéla, en face de Mamré, le champ et la grotte qui s'y trouve, ( ) 23,18 tout arbre du champ, en toute sa frontière autour, sont levés pour acquis à Abrahâm, aux yeux des Benéi Hét et de tout venant, à la porte de sa ville. ( ) 23,19 Après quoi, Abrahâm ensevelit Sara sa femme dans la grotte de Makhpéla, en face de Mamré ­ c'est Hèbrôn ­ en terre de Kena‘ân. ( ) 23,20 Le champ et la grotte qui s'y trouve se lèvent en propriété de sépulcre pour Abrahâm, de par les Benéi Hét. ( ) 24,1 Abrahâm, vieux, décline dans les jours: IHVH-Adonaï bénit Abrahâm en tout. ( )



trouve dans 0 passage(s):
trouve dans 0 liturgie(s):
trouve dans 0 document(s) de référence: