Livre du Deutéronome
20,5 Les scribes aussi parleront au peuple, disant : Est-il parmi vous un homme qui, ayant bâti une maison neuve, n'en ait point fait la dédicace ? Qu'il parte, qu'il retourne en sa maison s'il craint de succomber en ce combat, et qu'un autre que lui ne fasse ( ) 20,6 Est-il un homme qui ait planté une vigne et n'en ait point joui ? Qu'il parte, qu'il retourne en sa maison, s'il craint de succomber en ce combat, et qu'un autre que lui ne jouisse de sa vigne. ( ) 20,7 Est-il un homme qui ait épousé une femme et ne l'ait pas encore possédée ? Qu'il parte, qu'il retourne en sa maison, s'il craint de succomber en ce combat, et qu'un autre que lui ne possède sa femme. ( ) 20,8 Et les scribes continueront de parler au peuple, disant : Est-il un homme qui tremble et qui en son cœur ait crainte ? Qu'il parte, et qu'il retourne en sa maison pour qu'il ne rende pas craintif, comme le sien, le cœur de son frère. ( ) 20,9 Et, des que les scribes auront cessé de parler, ils placeront les chefs de l'armée à la tête du peuple. ( )

20,10 Et si vous êtes près d'une ville pour donner l'assaut ou inviter les habitants à la paix :


2485 Bible des peuples sur verset 2018-11-24: Voir la note en Nombres*31. Cette guerre sainte est une fiction littéraire, mais elle exprime clairement l’une des conséquences fatales de la Loi : la fidélité d’un peuple entier à une alliance qui inclut une terre, un culte précis, un système social et alimentaire, ne peut que créer une séparation radicale d’avec tous ceux qui n’en sont pas partie. Et toute la compréhension ou l’humanité que ce peuple pourra manifester aux étrangers à partir d’une vision plus saine de la miséricorde divine n’empêchera pas qu’ils soient moralement exclus : ce sera un enseignement du mépris comme beaucoup l’ont vu. Le christianisme est allé très loin dans cette voie de violence lorsqu’il s’est trouvé prisonnier d’une structure de chrétienté où la foi était celle de peuples européens et baptisés, non celle d’un peuple où chacun a été appelé par grâce. Paul a montré en Éphésiens 2.11-18 que la croix du Christ signifiait, de fait, la fin des discriminations religieuses. Le grand défi des chrétiens aujourd’hui est de retrouver leur identité : témoins de la venue du Dieu qui s’est abaissé parce qu’il aime, ils doivent échapper aux tentations de violence toujours présentes dans les religions monothéistes tout entières fondées sur un livre et une loi.

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20,11 S'ils vous répondent pacifiquement, s'ils vous ouvrent leurs portes, que tout ce peuple, que tous ceux par vous trouvés en cette ville, soient vos tributaires et vos sujets. ( ) 20,12 S'ils ne vous écoutent pas, s'ils prennent les armes, assiégez la ville. ( ) 20,13 Et si le Seigneur vous la livre, faites périr par le glaive tous les mâles qu'elle renferme, ( ) 20,14 Epargnez les femmes et le butin : emparez-vous de tout le bétail, de tout ce qui appartient à la ville, de toutes ses richesses, nourrissez-vous de toutes les provisions des ennemis que le Seigneur vous livre. ( ) 20,15 Traitez de même les villes lointaines, étrangères aux nations ( )



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