Livre des Nombres
27,11 Et si son père n’a pas de frères, vous donnerez l’héritage au plus proche parent de son clan, il en prendra possession.” C’est pour les fils d’Israël une règle de droit, comme le Seigneur l’a ordonné à Moïse. » ( ) 27,12 Le Seigneur dit à Moïse : « Monte sur la montagne des Abarim que voici ; regarde la terre que j’ai donnée aux fils d’Israël ! ( ) 27,13 Tu la regarderas, puis tu seras réuni aux tiens, toi aussi, comme l’a été Aaron, ton frère. ( ) 27,14 En effet, vous vous êtes rebellés contre ma parole au désert de Cine, quand la communauté m’a cherché querelle, alors que l’eau jaillissante aurait dû manifester à leurs yeux ma sainteté. Cela se passait aux eaux de Mériba de Cadès, les eaux de la querelle de Cadès, dans le désert de Cine. » ( ) 27,15 Alors Moïse parla au Seigneur. Il dit : ( )

27,16 « Que le Seigneur, Dieu des esprits qui animent tout être de chair, établisse à la tête de la communauté un homme


19067 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LA NOMINATION DE JOSHUA
Lorsque Moïse entendit la décision de Dieu dans le cas des filles de Tselophchad, qui tourna en leur faveur de sorte qu'elles héritèrent des biens de leur père, il pensa: « C'est un moment propice pour plaider devant le Seigneur, car si les filles doivent hériter de leur père, alors mes fils doivent hériter de ma charge. Il se mit alors à prier Dieu pour que ses successeurs, qui, espérait-il, seraient aussi ses descendants, soient de dignes chefs de leur peuple. Il dit: «Ô mon Seigneur, devant qui viennent les esprits de tous les êtres humains, afin que tu connaisses l'esprit de chacun - l'esprit orgueilleux et l'esprit doux, l'esprit patient et l'esprit rétif -, puisses-tu établir sur ta communauté un homme doué de force, de sagesse, de beauté et de bienséance, afin que sa conduite ne soit pas une offense pour le peuple. Seigneur du monde ! Tu connais les opinions de chacun et tu sais que chaque homme a ses propres opinions. C'est pourquoi, alors que je suis sur le point de quitter ce monde, je Te prie de nommer un chef qui saura traiter chaque homme selon ses opinions. (824)
Moïse, qui était un homme vraiment pieux, pensa, lorsqu'il vit sa fin approcher, non pas à lui-même, mais au bien-être de la communauté, pour laquelle il implorait un chef bon et digne. C'est pourquoi il dit encore à Dieu: «Que mon successeur ne partage pas mon sort, car bien que je n'aie accepté la direction du peuple qu'après de longues hésitations, grâce à tes instances et à tes demandes, il ne me sera pas permis de le conduire à la terre promise. Puisses-tu donc traiter mon successeur autrement que tu ne l'as fait avec moi, et lui permettre non seulement de conduire le peuple dans le désert, mais aussi de l'emmener dans la terre promise. Il sera cependant un homme «qui sortira devant eux» et qui, à la différence des rois païens qui envoyaient leurs légions à la guerre tout en restant chez eux, mènera lui-même Israël à la guerre. Mais il sera aussi un homme «qui entrera devant eux» ; qu'il lui soit accordé de voir le nombre de ceux qui reviennent de la guerre ne pas être inférieur à celui de ceux qui partent à la guerre. Seigneur du monde, tu as fait sortir Israël d'Égypte, non pour le punir de ses péchés, mais pour lui pardonner, et tu ne l'as pas fait sortir d'Égypte pour qu'il soit sans chef, mais pour qu'il ait des chefs. J'insiste donc pour que tu me dises si, oui ou non, tu leur accorderas un chef.»
C'est l'une des cinq occasions où Moïse implore Dieu de lui donner une réponse à une question. Voyant que sa comparution devant Pharaon ne faisait qu'inciter celui-ci à exercer des cruautés de plus en plus grandes sur Israël, il dit à Dieu: «Dis-moi si tu veux maintenant les délivrer ou non.» Il demanda également à Dieu de répondre à la question: «Vais-je tomber entre leurs mains ou non ?» lorsqu'à Rephidim, il fut menacé par le peuple à cause de la pénurie d'eau. La troisième fois, il pria Dieu pour la guérison de Miriam et dit: «Dis-moi, la guériras-tu ou non ?» Enfin, lorsque, après une longue et fervente prière, il demanda à Dieu s'il lui serait permis d'entrer en Terre sainte, il dit: «Fais-moi savoir si je dois entrer en Terre sainte ou non.» (827)
Dieu exauça le souhait de Moïse en disant: «Tu as demandé à être informé sur ton successeur immédiat. Je vais faire plus que cela, et te montrer tous les juges et prophètes que je ferai surgir pour mes enfants, jusqu'à la résurrection des morts.» Puis il montra à Moïse son successeur Josué, le successeur de son successeur, Othniel, et tous les autres juges et prophètes. Puis Dieu ajouta ces mots: «Mais un homme tel que celui que tu souhaites maintenant pour ton successeur, dont l'esprit englobera les esprits de soixante myriades d'Israélites, afin qu'il puisse parler à chacun d'eux selon son intelligence, un tel homme ne se présentera pas avant la fin des temps. Le Messie sera animé d'un esprit qui englobera à lui seul les esprits de toute l'humanité.
Mais maintenant, en ce qui concerne ton successeur immédiat, sache que celui qui veille sur le figuier mangera de ses fruits, et que celui qui sert son maître sera promu aux honneurs, et que tes fils n'hériteront pas de la direction parce qu'ils se sont peu occupés de la Torah. Josué sera ton successeur, lui qui t'a servi avec dévouement et t'a montré une grande vénération, car Mtn et soir il a installé les bancs dans ta maison d'enseignement et a étendu les tapis dessus ; il t'a servi autant qu'il a pu, et Israël sait maintenant qu'il recevra donc sa récompense. Prends donc Josué, un homme tel que tu le désirais comme successeur, que tu as éprouvé et qui sait s'y prendre avec des gens de toute tendance, et pose ta main sur lui». Donne-lui l'occasion, pendant que tu es encore en vie, de parler en public et de prononcer la loi, afin qu'Israël ne puisse pas, après ta mort, dire avec mépris de ton successeur: «Tant que son maître était en vie, il n'osait pas prononcer de jugement, et maintenant il veut le faire !». Bien que Josué, qui n'est pas de ta famille, soit ton successeur, je me souviendrai de la loi selon laquelle «aucun héritage ne passera d'une tribu à une autre tribu», car la dignité de chef doit être réservée à ta famille ; Josué précèdera même le prêtre Éléazar, le fils de ton frère, qui lui demandera conseil d'après le jugement de l'urim». (830)
Après que Moïse, par des paroles aimables, eut amené Josué à accepter la direction après sa mort, en lui montrant les grandes récompenses qui, dans le monde futur, attendraient les chefs d'Israël, «il prit Josué et le plaça devant le prêtre Eléazar et devant toute l'assemblée», afin que tous le reconnussent ensuite comme son successeur (831). Il demanda ensuite à Josué, qui était assis par terre comme tous les autres, de se lever et de s'asseoir sur un banc à côté de lui. Josué s'assit en disant: «Béni soit le Seigneur qui, par l'intermédiaire de Moïse, a donné la Torah à Israël». Moïse honore encore Josué en interrompant son discours dès que Josué entre dans la maison d'enseignement, et en ne le reprenant qu'une fois qu'il a pris place. Moïse fit aussi proclamer par un héraut dans tout le camp: «Cet homme, Josué, est digne d'être établi par Dieu comme son berger.» (834)
Moïse a distingué Josué non pas parce que Dieu le lui avait ordonné, mais parce qu'il était sincèrement heureux de lui transmettre sa dignité, comme un père est heureux de laisser ses biens à son fils. De même, alors que Dieu avait ordonné à Moïse de ne poser qu'une main sur la tête de Josué et de l'honorer ainsi, Moïse accomplit l'ordre de Dieu en posant ses deux mains sur Josué et lui conféra ainsi non seulement de la perspicacité et de l'intelligence, mais aussi un visage rayonnant comme celui de Moïse, d'où jaillissaient des rayons comme ceux du soleil. En donnant toutes ces qualités à Josué, Moïse n'a rien perdu. La sagesse de Moïse était comme un flambeau, tandis que celle de Josué ne peut être comparée qu'à une bougie ; et de même qu'un flambeau ne perd rien de son intensité si l'on y allume une bougie, de même la sagesse de Moïse n'a pas été diminuée par la sagesse qu'il a donnée à Josué. Les rayons qui sortaient du visage de Josué étaient aussi plus faibles que ceux de Moïse, et ce n'est qu'après le passage du Jourdain qu'ils atteignirent leur pleine intensité, de sorte qu'en les voyant, «le peuple le craignit comme il avait craint Moïse». (836)
La nomination de Josué par Dieu comme successeur de Moïse avait été le vœu le plus cher de Moïse, mais il n'avait pas osé le réaliser, car il se souvenait du châtiment que Dieu lui avait infligé lorsqu'il l'avait supplié d'envoyer Aaron au lieu de lui-même pour délivrer Israël de l'Égypte, et depuis lors il craignait de faire quelque proposition que ce soit à Dieu. Il était comme l'enfant qui, ayant été un jour brûlé par un charbon, et voyant un bijou étincelant, le prend pour un charbon ardent et n'ose pas le toucher. (837)

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27,17 qui parte en campagne et revienne à leur tête, qui les fasse sortir et rentrer. Ainsi la communauté du Seigneur ne sera pas comme du petit bétail sans berger. » ( Mc 6,31 , ) 27,18 Le Seigneur dit à Moïse : « Prends Josué, fils de Noun, un homme habité par l’esprit. Tu poseras la main sur lui, ( ) 27,19 puis tu le placeras devant le prêtre Éléazar et devant toute la communauté, et tu lui donneras tes ordres sous leurs yeux. ( ) 27,20 Tu mettras en lui une part de ton rayonnement pour que toute la communauté des fils d’Israël l’écoute. ( ) 27,21 Il se tiendra devant le prêtre Éléazar qui le soumettra, devant le Seigneur, au jugement des Ourim. À sa parole, tous les fils d’Israël sortiront ; à sa parole, ils rentreront, lui et tous les fils d’Israël avec lui, toute la communauté. » ( )



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