Livre des Nombres
19,18 Un homme pur prend de l'hysope, l'immerge dans les eaux et en asperge la tente, les objets, les êtres qui étaient là, comme le toucheur d'un os d'une victime ou d'un mort ou d'un sépulcre, ( ) 19,19 le pur asperge le contaminé, le troisième jour et le septième jour. Il le défaute le septième jour. Il lessive ses habits et se baigne dans les eaux; le soir il est pur. ( ) 19,20 Un homme qui est contaminé et ne se défaute pas, cet être est tranché du milieu de l'assemblée: oui, il a contaminé le sanctuaire de IHVH-Adonaï. Il n'a pas lancé sur lui les eaux lustrales: il est contaminé. ( ) 19,21 C'est pour eux en règle de pérennité: l'aspergeur des eaux lustrales lessivera ses habits; l'aspergeur des eaux lustrales sera contaminé jusqu'au soir. ( ) 19,22 Quiconque touchera le contaminé sera contaminé. L'être toucheur sera contaminé jusqu'au soir. ( )

20,1 Les Benéi Israël viennent, toute la communauté, au désert de Sîn, à la première lunaison. Le peuple habite à Qadésh. Miriâm meurt là, et là elle est ensevelie.


19441 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Vous n'avez pas cru en moi

19440 Bible des Peuples sur titre livre 2023-11-11: SOUVENIRS DU DÉSERT : SECONDE PARTIE

19038 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LES EAUX DE MERIBAH
La rébellion de Koré eut lieu pendant le séjour d'Israël à Kadès-Barnéa, d'où les espions avaient été envoyés peu de temps auparavant. Ils restèrent en ce lieu pendant dix-neuf ans, puis par la suite ils errèrent sans cesse dans le désert. Quand enfin le temps fixé par Dieu pour leur séjour dans le désert fut écoulé, et que la génération dont Dieu avait dit qu'elle devait mourir dans le désert eut payé la peine de son péché, ils revinrent à Kadès-Barnéa. Ils se réjouirent de ce lieu qui leur était familier depuis de longues années, et s'y installèrent dans l'attente d'un temps joyeux et agréable. Mais la prophétesse Miriam mouru, et la perte de cette femme, qui occupait une place aussi élevée que celle de ses frères, Moïse et Aaron, se fit immédiatement sentir d'une manière qui est perçue aussi bien par les pieux que par les impies. Elle fut la seule femme à mourir au cours de la marche dans le désert, et ce pour les raisons suivantes. Elle était chef du peuple avec ses frères, et comme ces derniers n'ont pas été autorisés à conduire le peuple vers la terre promise, elle a dû partager leur sort. En outre, le puits qui avait approvisionné Israël en eau pendant la marche dans le désert avait été un don de Dieu au peuple en récompense des bonnes actions de cette prophétesse, et comme ce don avait été limité à la période de la marche dans le désert, elle a dû mourir peu avant l'entrée dans la terre promise.
A peine Miriam était-elle morte, que le puits disparut à son tour et que l'eau vint à manquer, afin que tout Israël sût que ce n'était que grâce aux mérites de la pieuse prophétesse qu'il avait été épargné par le manque d'eau pendant les quarante années de la marche. Alors que Moïse et Aaron étaient plongés dans un profond chagrin à cause de la mort de leur sœur, une foule de gens se rassembla pour leur disputer l'eau. Moïse, voyant la foule s'approcher au loin, dit à son frère Aaron: «Que peut bien désirer toute cette foule ?» L'autre répondit: «Les enfants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ne sont-ils pas des gens de cœur et des descendants de gens de cœur ? Ils viennent exprimer leur sympathie. Mais Moïse dit: «Tu n'es pas capable de faire la différence entre les deux: «Si ces gens étaient rassemblés en un cortège ordonné, ils se déplaceraient sous la conduite des chefs de milliers et des chefs de centaines, mais voici qu'ils se déplacent en troupes désordonnées. Comment donc pourraient-ils avoir l'intention de nous consoler ? (603)
Les deux frères ne restèrent pas longtemps dans l'incertitude quant à l'intention de la foule, car ils s'approchèrent d'eux et se mirent à chercher querelle à Moïse en disant: «Nous avons été durement frappés lorsque quatorze mille sept cents de nos hommes sont morts de la peste ; plus dure encore a été la mort de ceux qui ont été engloutis par la terre et qui ont perdu la vie d'une manière non naturelle ; mais le coup le plus dur de tous a été la mort de ceux qui ont été consumés lors de l'offrande de l'encens, et dont la fin terrible nous est constamment rappelée par la couverture de l'autel, faite avec les plaques de bronze qui provenaient des encensoirs dont se servaient ces infortunés. Mais nous avons supporté tous ces coups, et nous aurions même voulu périr tous en même temps qu'eux, au lieu d'être victimes des tortures de la mort par la soif». (604)
Ils dirigèrent d'abord leurs reproches contre Moïse seul, car Aaron, à cause de son extraordinaire amour de la paix et de sa bonté, était le favori du peuple, mais, emportés par la souffrance et la rage, ils se mirent à lancer leurs accusations contre les deux frères, en disant: «Auparavant, vous nous répondiez toujours que les malheurs nous frappaient et que Dieu ne nous soutenait pas parce qu'il y avait parmi nous des hommes pécheurs et impies. Maintenant que nous sommes 'une assemblée du Seigneur', pourquoi nous avez-vous conduits dans ce pauvre endroit où il n'y a pas d'eau, sans laquelle ni les hommes ni les bêtes ne peuvent vivre ? Pourquoi n'exhortez-vous pas Dieu à avoir pitié de nous, puisque le puits de Myriam a disparu avec sa mort ?» (605)
Le fait que ces gens, si proches de la mort, aient encore pris en considération les souffrances de leurs bêtes montre qu'ils étaient, malgré leur attitude à l'égard de Moïse et d'Aaron, des hommes vraiment pieux. Et, en vérité, Dieu n'a pas pris mal leurs paroles contre Moïse et Aaron, «car Dieu ne rend pas compte à l'homme de ce qu'il dit dans la détresse». C'est pourquoi ni Moïse ni Aaron ne répondirent aux accusations portées contre eux, mais ils se hâtèrent de se rendre au sanctuaire pour implorer la miséricorde de Dieu en faveur de son peuple. Ils pensaient aussi que le lieu saint les abriterait au cas où le peuple voudrait porter la main sur eux. Dieu apparut effectivement à l'instant même et leur dit: «Hâtez-vous de quitter ce lieu ; mes enfants meurent de soif, et vous n'avez rien de mieux à faire que de pleurer la mort d'une vieille femme !» Il ordonna ensuite à Moïse «de parler au rocher pour qu'il produise de l'eau», mais leur imposa l'ordre de ne faire sortir du rocher ni miel ni huile, mais seulement de l'eau. Cela devait prouver la puissance de Dieu, qui peut faire sortir du rocher non seulement les liquides qu'il contient, mais aussi de l'eau qui ne sort jamais autrement d'un rocher. Il ordonna aussi à Moïse de parler au rocher, mais de ne pas le frapper avec sa verge. «Car, dit Dieu, les mérites de ceux qui dorment dans la grotte de Machpelah suffisent pour que leurs enfants reçoivent de l'eau du rocher. (607)
Moïse alla chercher dans le tabernacle la verge sainte sur laquelle était inscrit le nom ineffable de Dieu, et, accompagné d'Aaron, il se dirigea vers le rocher pour en faire jaillir de l'eau. Tout Israël le suivit dans sa Mche vers le rocher, s'arrêtant à n'importe quel rocher du chemin, croyant pouvoir y puiser de l'eau. Les grincheux se mirent à exciter le peuple contre Moïse, en disant: «Ne savez-vous pas que le rocher est une source d'eau ? «Ne savez-vous pas que le fils d'Amram était autrefois le berger de Jéthro, et que tous les bergers connaissent les endroits du désert où il y a de l'eau ? Moïse va maintenant essayer de nous conduire à un tel endroit où il y a de l'eau, puis il va nous tromper et déclarer qu'il a fait jaillir l'eau d'un rocher. S'il est capable de faire jaillir de l'eau d'un rocher, qu'il la fasse jaillir de n'importe lequel des rochers sur lesquels nous nous fixons». Moïse aurait pu facilement le faire, car Dieu lui a dit: «Qu'ils voient l'eau sortir du rocher qu'ils ont choisi», mais quand, en chemin vers le rocher, il se retourna et vit qu'au lieu de le suivre, ils se tenaient en groupes autour de différents rochers, chaque groupe autour d'un rocher qu'il préférait, il leur ordonna de le suivre jusqu'au rocher sur lequel il s'était fixé. Mais ils dirent: «Nous te demandons de nous apporter de l'eau du rocher que nous avons choisi, et si tu ne le veux pas, nous ne nous soucierons pas d'aller chercher de l'eau dans un autre rocher. (609)

4379 Bible des peuples sur verset 2019-01-04: La date est incomplète et l’année a disparu, on lisait sans doute : le premier mois de la quarantième année (voir la note en Nombres*14.26).

4378 Bible des peuples sur verset 2019-01-04: Après quarante ans de séjour dans le désert, le peuple reprend sa marche. Myriam, la prophétesse, “sœur” de Moïse va mourir, et bientôt la rejoint Aaron, le prêtre, “frère” de Moïse. On n’attend plus que la mort de Moïse, mais ne s’identifie-t-il pas avec la Loi ? Il semblerait qu’avec lui, la loi elle-même se voit refuser l’accès à la terre promise (Deutéronome 34). Avec les chapitres 20—25, nous revenons aux anciennes traditions concernant les événements du désert. Encore une fois, dans cette section, nous emploierons des caractères normaux pour l’histoire ancienne et nous mettrons en italique les paragraphes ajoutés plus tard par les prêtres. Ce récit fait partie des textes rédigés par les prêtres au retour de la captivité. Il reprend l’épisode raconté dans Exode 17.1-7 mais en y introduisant un “péché de Moïse”. Pourquoi ? En relisant l’histoire des ancêtres, une question se posait à ces prêtres : comment était-ce possible que Moïse, cet “homme le plus humble que la terre ait porté” (Nombres 12.3), ce prophète avec qui “Dieu parlait face à face” (Exode 33.11) ait été exclu de la Terre Promise. Moïse était mort là, mystérieusement, sur le mont Nébo. Cependant face à cette constatation, une certitude s’imposait : Dieu est juste ! Si Moïse n’était pas entré en Terre Promise, c’est donc qu’il avait péché. On avait alors réécrit le récit de l’Exode, mais en chargeant Moïse d’un péché : il avait douté de Dieu ! On verra un cas semblable en comparant les deux récits de la mort de Josias, le roi juste (2Rois 22.2 et 23.29 à comparer à 2Chroniques 35.19-25). Mais comment les prêtres, au retour de la captivité, pouvaient-ils comprendre la “mort du juste”. Seul l’accomplissement des Écritures pouvait éclairer pleinement la mission de Moïse. Moïse avait reçu mission de guider le peuple de Dieu jusqu’aux portes de la Terre Promise : arrivé là, il avait achevé sa mission, il pouvait se retirer et dire comme Jean-Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament : “Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue”. Maintenant commençait la mission de Josué : ouvrir au peuple de Dieu les portes de la Terre Promise pour en “prendre possession”. La double vocation de Moïse et de Josué, préfigure ainsi et éclaire la mission de l’Ancien Testament et celle de Jésus (en hébreu Josué et Jésus se disent de la même façon).

( )
20,2 Il n'était pas d'eau pour la communauté. Ils se rassemblent contre Moshè et contre Aarôn. ( ) 20,3 Le peuple querelle Moshè. Ils lui disent pour dire: « Ah, si nous avions agonisé de l'agonie de nos frères, face à IHVH-Adonaï ! ( ) 20,4 Pourquoi avez-vous fait venir l'assemblée de IHVH-Adonaï en ce désert pour y mourir, nous et nos bestiaux ? ( ) 20,5 Pourquoi nous avez-vous fait monter de Misraîm, pour nous faire venir en ce lieu de mal ? Non pas un lieu de semence, de figue, de vigne, de grenade; et pas d'eau pour boire ! » ( ) 20,6 Moshè et Aarôn viennent d'en face de l'assemblée à l'ouverture de la tente du rendez-vous. Ils tombent sur leurs faces; la gloire de IHVH-Adonaï se fait voir à eux. ( )



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