Lettre aux Hébreux de Paul
9,22 Selon la tora, précisément, tout est purifié dans le sang, et sans effusion de sang il n'advient pas de rémission. ( ) 9,23 La nécessité étant donc que les figurations des ciels soient purifiées par ces gestes, elles-mêmes, les réalités célestes, doivent l'être par de meilleurs sacrifices que ceux-là. ( ) 9,24 Non, le messie n'est pas entré dans un sanctuaire fait par la main, image des réalités vraies, mais dans le ciel lui-même, afin de paraître maintenant pour nous en face d'Elohîms. ( ) 9,25 Et non pas qu'il doive s'offrir lui-même plusieurs fois, comme le grand desservant, qui entre dans le sanctuaire chaque année avec un sang étranger. ( ) 9,26 Autrement, il lui aurait alors fallu souffrir plusieurs fois depuis la fondation de l'univers. Mais il s'est manifesté une seule fois à l'accomplissement des ères, pour l'annulation de la faute par son propre sacrifice. ( )

9,27 Et comme il appartient aux hommes de mourir une seule fois ­ et c'est ensuite le jugement ­,


3878 Bible des peuples sur verset 2018-12-24: LA BIBLE ET LA RÉINCARNATION
Les hommes ne meurent qu’une seule fois. Faut-il penser que nous avons ici un argument biblique face aux croyances en la réincarnation et la pluralité des existences pour chacun de nous ? N’oublions pas que ceci a été dit dans une culture et dans le contexte d’une révélation où nulle part n’apparaît cette croyance. Il serait donc difficile de dire que l’auteur prétendait la rejeter. Cependant il est intéressant de noter que le mot grec hapax qui habituellement doit se traduire : “une fois et une seule”, apparaît 8 fois dans cette lettre, plus que dans tout le reste du Nouveau Testament, et ici nous le trouvons en trois versets consécutifs :
— le sacrifice du Christ a été offert une fois et une seule (v. 26)
— les hommes ne meurent qu’une fois et le jugement fait suite à cette mort (v. 27)
— la première venue du Christ Rédempteur sera suivie d’une seconde venue glorieuse qui mettra un terme à l’œuvre du salut (v. 28).
L’auteur de cette lettre insiste sur l’unicité de l’œuvre du Christ dans le plan de Dieu. Et de même le Christ domine le temps : Jésus Christ est le même, hier et aujourd´hui, et pour tous les siècles (Hébreux 13.8). L’incarnation du Fils est donc unique comme Dieu est unique et comme l’univers est un. L’importance que les textes prophétiques attachent à un Jugement définitif de Dieu sur l’histoire ne fait que renforcer la vision de l’existence humaine comme unique et irrémédiable, n’était la miséricorde de Dieu qui se réserve une bonne part de notre salut et de notre récupération lorsque nous passerons de ce monde à l’éternité. Cette vue si fortement enracinée dans toute la Bible ne saurait être remise en cause pour la seule raison que d’autres cultures la rejettent. On sait que pour l’Orient la réincarnation fait partie d’une vue pessimiste de l’existence humaine : loin d’alimenter, comme chez les occidentaux avides, l’espoir de jouir à nouveau de ce monde, elle invite à mener une vie parfaite, seul moyen pour n’avoir plus à renaître et à porter une fois de plus le poids de l’existence. La théorie des existences successives se maintient sans doute en partie parce qu’elle calme nos inquiétudes lorsque nous méditons sur le sort pitoyable des criminels, des irresponsables, de ceux qui meurent prématurément, de tous ceux pour qui l’existence présente aura été une chance perdue : n’auront-ils pas une possibilité de se racheter ? Cette croyance reflète la même compassion pour les défunts qui, en chrétienté, a fortement encouragé la croyance au Purgatoire. Le rejet chrétien de la réincarnation est intimement lié au sens de la personne humaine tel que nous le trouvons dans la révélation biblique. Si la croyance en des existences antérieures cherche à rendre compte de sentiments et d’intuitions enfouis dans notre conscience et qui font surface de temps en temps, si elle veut rendre justice à la solidarité profonde qui nous unit aux générations passées, le chrétien a d’autres moyens de les respecter : il lui suffit de rappeler que l’homme selon la Bible est un, corps et âme n’étant que des aspects divers de son être. L’enfant qui naît reçoit du Père l’esprit, mais il a reçu de ses parents beaucoup plus qu’un corps. Il a baigné dès avant sa naissance dans le monde psychologique et dans l’expérience de ses pères, il a hérité d’eux nombre d’images, d’intuitions et de sentiments dont ses chromosomes ne sont tout au plus que l’emballage, et il n’y a rien d’extraordinaire à ce qu’il puisse les retrouver parfois comme un héritage de vies passées.

( )
9,28 de même le messie a été offert une seule fois pour porter les fautes de beaucoup; mais il apparaîtra une deuxième fois, sans nulle faute, à ceux qui l'attendent pour le salut. ( ) 10,1 Oui, la tora à l'ombre des biens à venir, mais non l'icône des réalités elles-mêmes. Chaque année, par les mêmes sacrifices offerts continuellement, elle ne peut rendre parfaits ceux qui en approchent. ( Mc 7,17 , ) 10,2 Car, autrement, n'auraient-ils pas cessé d'être offerts ? Ceux qui les offrent auraient été purifiés d'un seul coup, sans plus avoir la conscience de leurs fautes. ( ) 10,3 Mais, eux, ils commémorent les fautes chaque année ! ( ) 10,4 Oui, il est impossible que le sang de taureaux et de boucs enlève les fautes. ( )



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trouve dans 2 liturgie(s): Jeudi-6-Ascension annee C, Dimanche-32-temps ordinaire annee B,
trouve dans 2 document(s) de référence: Catéchisme de l'Eglise Catholique § 1013, , § 1021
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