Première Lettre à Timothée de Paul
2,8 Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, levant vers le ciel des mains saintes, sans colère ni dispute. ( ) 2,9 Quant aux femmes, qu'elles aient une tenue décente, qu'elles se parent avec pudeur et modestie: ni tresses ni bijoux d'or ou perles ou toilettes somptueuses, ( 1P 3,1 , ) 2,10 mais qu'elles se parent au contraire de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de piété. ( ) 2,11 Pendant l'instruction la femme doit garder le silence, en toute soumission. ( ) 2,12 Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de dominer l'homme. Qu'elle se tienne donc en silence. ( )

2,13 C'est Adam, en effet, qui fut formé le premier. Eve ensuite.


1334 Bible des peuples sur verset 2018-09-03: Ici reviennent, comme en 1Corinthiens 11.8, les arguments de la tradition juive qui justifiaient la soumission de la femme. Si ce verset scandalise tellement le monde féminin, c’est en grande partie parce qu’on traduit souvent par “parce que” la préposition qui précède Adam, alors que le sens habituel est : “voyez”, ou “c’est un fait que” (comme en Matthieu 1.20). Paul ne dit pas que la femme soit être soumise “parce que” Ève a péché, mais il lui rappelle que la femme a ses faiblesses, et aussitôt il rétablit l’équilibre : la femme a introduit le péché, mais c’est elle qui apporte le salut (en 1Corinthiens 11.11-12 il équilibrait “la femme vient de l’homme” par “l’homme vient de la femme”). Aussitôt, retour au sujet : Paul casse la phrase, tord la grammaire et passe au pluriel : il revient de Ève à elles. À propos de cette soumission demandée aux femmes dans les réunions publiques, rappelons que si l’attitude de Jésus envers les femmes avait été libératrice (voir 1Corinthiens 7), il était inévitable que la société environnante fasse pression sur la réalité vécue. Paul a sûrement pris des positions différentes selon les moments et les circonstances. Ici, Paul leur demande de garder dans les assemblées d’Église la place qui était la leur dans la société de leur temps. Si ces versets sont dans l’Écriture, c’est parce que nous avons quelque chose à apprendre d’eux, ce n’est pas nécessairement parce qu’ils donneraient une consigne qu’on doit suivre comme parole de Dieu : déjà l’Église avait écarté bien d’autres lois inscrites dans la Bible en des textes aussi inspirés que celui-ci. D’ailleurs, l’interprétation postérieure de ce texte nous révèle l’inconscient des hommes d’Église. La femme enseignante et théologienne restait pour eux une grosse tentation, même quand on lui imposait un foulard sur la tête (“afin que l’esprit des hommes ne soit pas séduit et mené à la sensualité” dit Saint Thomas d’Aquin). Était-ce le rôle de l’Église de prendre des mesures anti-discriminatoires quand la culture discriminait ? La femme était donc exclue de tout le domaine sacré. Cette exclusion plus ou moins rigoureuse selon les lieux et les époques, manifestait en partie le retour aux lois de l’Ancien Testament. Celles-ci refaisaient surface dans la mesure même où l’Église devenait un ensemble de nations chrétiennes. Mais il y avait bien aussi l’incapacité d’un monde de clercs et de célibataires à assumer leur situation personnelle face à la femme.

( )
2,14 Et ce n'est pas Adam qui fut séduit, mais c'est la femme qui, séduite, tomba dans la transgression. ( ) 2,15 Cependant elle sera sauvée par sa maternité, à condition de persévérer dans la foi, l'amour et la sainteté, avec modestie. ( ) 3,1 Elle est digne de confiance, cette parole: si quelqu'un aspire à l'épiscopat, c'est une belle tâche qu'il désire. ( Tt 1,5 , ) 3,2 Aussi faut-il que l'épiscope soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, pondéré, de bonne tenue, hospitalier, capable d'enseigner, ( ) 3,3 ni buveur, ni batailleur, mais doux; qu'il ne soit ni querelleur, ni cupide. ( )



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