Epitre aux Philippiens de Paul
4,19 Et mon Elohîms comblera tous vos besoins selon sa richesse, dans la gloire du messie Iéshoua‘. ( ) 4,20 À Elohîms, notre père, gloire dans les pérennités de pérennités. Amén. ( ) 4,21 Saluez chaque homme consacré dans le messie Iéshoua‘. Les frères qui sont avec moi vous saluent. ( ) 4,22 Tous les hommes consacrés vous saluent, surtout ceux de la maison de Caesar. ( ) 4,23 Que la grâce de l'Adôn Iéshoua‘, le messie, soit avec votre souffle ! ( )
Epître aux Colossiens de Paul

1,1 Paulos, envoyé du messie Iéshoua‘ par le vouloir d'Elohîms, et le frère Timotheos,


4907 Chouraqui sur titre livre 2019-04-19: Cette lettre s’adresse aux chrétiens de Colosses, une ville que Paul n’avait jamais visitée, bâtie à quelque cent cinquante kilomètres à l’est d’Éphèse. L’authenticité de cette lettre fut mise en question par la critique du XIXe siècle pour les mêmes raisons qui firent douter de l’origine paulinienne de la lettre aux Éphésiens: langue, style, choix des mots, caractère de la christologie. Les exégètes tendent à expliquer ces faits par l’intervention d’un secrétaire de Paul qui dut user d’une certaine liberté dans la rédaction de ce texte (voir Col 4,18).
La lettre se divise ainsi:
I. Salutations d’usage (Col 1,1-12).
II. L’annonce de la vérité (Col 1,3-2,5); prière pour la communauté (Col 1,3-12); prééminence absolue du messie (Col 1,13-23); vocation et autorité de Paul (Col 1,24-2,5).
III. Signification de la liberté chrétienne (Col 2,6-3,4). La foi nouvelle: éthique générale (Col 3,5-17); éthique conjugale et familiale (Col 3,18-4,1); persévérer dans la prière (Col 4,2-6).
IV. Messages personnels et salutations finales (Col 4,7-18).
L’objet principal de la lettre est de combattre une erreur qui compromettait l’unité de la communauté chrétienne de Colosses. Paul n’y fait que des allusions sans jamais définir clairement une situation bien connue de ses correspondants. On a pensé qu’il s’agissait d’un syncrétisme gnostique, d’une tendance à imposer aux convertis d’origine païenne l’observance des misvot de la Tora (Col 2,11-23), d’un ascétisme exagéré ou de la quête d’une philosophie d’essence païenne ou d’un ésotérisme marginal chez les Hébreux: la variété de ces hypothèses donne la mesure de l’incertitude de nos connaissances.

2079 Bible des peuples sur verset 2018-11-04: Paul apôtre. C’est sa façon la plus habituelle de se présenter. Rappeler qu’il a été envoyé (c’est le mot apôtre) par le Christ, c’est déjà une façon de se distinguer de tous les promoteurs et maîtres de doctrines spirituelles. Paul n’enseigne pas une gnose, c’est-à-dire une doctrine secrète de salut.

2077 Bible des peuples sur verset 2018-11-04: Comme d’habitude, Paul fait l’éloge de ses lecteurs. En réalité, le motif de cette lettre vient des nouvelles qu’Épaphras lui a communiquées (7). Cet Épaphras était de Colosses. Quand Paul organisait l’évangélisation de la province d’Éphèse (voir Actes 19.26 et 20.4), il n’allait pas dans toutes les villes, mais il y envoyait ses assistants. Épaphras avait commencé à former des communautés à Colosses et, ensuite, dans les villes voisines de Laodicée et de Hiérapolis (voir Colossiens 4.13). C’est lui qui est allé à Rome pour informer Paul des difficultés. Votre foi… votre amour… votre espérance… (4). Paul regroupe toujours ces trois forces chrétiennes : croire, aimer et espérer. Dans le monde chrétien on les appellera vertus (c’est-à-dire : forces) théologales (c’est-à-dire : qui vont droit à Dieu). Les trois vont ensemble ou n’existent pas. L’espérance est première, en un sens : quand elle cesse d’être vivante, la foi et l’amour restent sans force. D’emblée Paul met la foi chrétienne hors concours : l’Évangile a déjà été prêché et cru partout dans le monde (6), ce qui est un peu vite dit ; la foi nous ouvre le chemin de la vraie connaissance que précisément recherchent les Colossiens : (voir Introduction) ; par cette foi, Dieu nous a déjà installés dans le Royaume de Lumière (12). Il nous a fait passer dans le royaume de son Fils (13). Tandis que les Colossiens se préoccupent d’un monde invisible de forces surnaturelles, où les Puissances lumineuses sont en lutte avec celles des ténèbres (voir l’Introduction, et aussi Éphésiens 1.21), Paul simplifie d’entrée la situation : il n’y a rien d’autre que le pouvoir des Ténèbres et le royaume du Fils.

2076 Bible des peuples sur verset 2018-11-04: Vers l’année 62, Paul emprisonné à Rome, écrit aux chrétiens de Colosses qui, sans s’en rendre compte, rabaissent le Christ. Ils ne se sentent pas en sécurité avec la seule foi au Christ, et ils veulent y ajouter des pratiques religieuses de l’Ancien Testament. Ou bien ils essayent d’inclure le Christ dans un ensemble de personnages célestes, des “anges” qui auraient en main la clé de notre destin. Quelque chose manquait à l’ensemble de leurs contemporains. Pris dans un Empire Romain qui avait imposé sa paix à l’ensemble du monde connu, mais qui étouffait la vie propre des divers peuples, ils se rejetaient vers le “spirituel”. Des doctrines secrètes offrent alors de conduire leurs “parfaits” à un état supérieur. Des théories dites “gnoses” (c’est-à-dire : connaissance) commencent à s’élaborer sur l’origine de l’homme et du monde : tout sort d’une soupe cosmique qui a bouilli longtemps, avec de grandes familles célestes d’anges ou “éons” mâles et femelles, qui se dévorent, s’accouplent et finalement emprisonnent des étincelles d’esprit dans des corps matériels. Et voilà fabriqués des hommes qui enfileront comme des manteaux une série d’existences successives jusqu’à ce que leur esprit puisse retourner au royaume de la lumière. Se laissant aller au vent de ces beaux discours, les Colossiens prennent le chemin de certains croyants d’aujourd’hui qui mettent leur confiance dans leurs dévotions aux âmes, ou qui croient au spiritisme, à l’astrologie et aux horoscopes. Ils ne considèrent plus le Christ comme le seul Sauveur puisqu’ils se fient à d’autres, ou à des pratiques qui ne sont pas de l’Église. Cette crise dans l’Église du premier siècle nous a valu la présente lettre de Paul, dans laquelle il établit la suprématie absolue du Christ. Comme d’autres épîtres de Paul, la lettre aux Colossiens mentionne Timothée à ses côtés (1.1). Paul l’avait choisi pour assistant et le considérait comme son “vrai fils dans le Christ”. Peut-être Timothée a-t-il eu une bonne part dans la rédaction de cette lettre, ce qui expliquerait les différences de style avec les lettres de Paul les plus authentiques, tandis que le contenu exceptionnellement riche, est toujours fidèle à l’inspiration de l’Apôtre. Voir à ce sujet la Lettre aux Éphésiens qui reprend les thèmes de celle aux Colossiens, mais de façon un peu plus développée : en bien des passages de Colossiens, nous ne ferons que renvoyer au commentaire de la lettre aux Éphésiens.

( )
1,2 à ceux de Colosses, hommes consacrés et frères dans l'adhérence au messie, chérissement à vous et paix de la part d'Elohîms, notre père. ( ) 1,3 Nous rendons grâces à Elohîms, le père de notre Adôn Iéshoua‘, le messie, en priant toujours pour vous. ( ) 1,4 Nous avons appris votre adhérence en Iéshoua‘ le messie, et l'amour que vous avez pour tous les hommes consacrés, ( ) 1,5 à cause de l'espoir en réserve pour vous dans les ciels, que vous avez entendu d'avance dans la parole de vérité de l'annonce. ( ) 1,6 Celle-ci vous est présente, comme aussi en tout l'univers. Elle fructifie et croît, comme en vous aussi, depuis le jour où vous avez entendu et pleinement pénétré le chérissement d'Elohîms, dans la vérité, ( )



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