Epître aux Galates de Paul
3,28 il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus. ( ) 3,29 Et si vous appartenez au Christ, vous êtes de la descendance d’Abraham : vous êtes héritiers selon la promesse. ( ) 4,1 Je m’explique. Tant que l’héritier est un petit enfant, il ne diffère en rien d’un esclave, alors qu’il est le maître de toute la maison ; ( Mc 7,15 , ) 4,2 mais il est soumis aux gérants et aux intendants jusqu’à la date fixée par le père. ( ) 4,3 De même nous aussi, quand nous étions des petits enfants, nous étions en situation d’esclaves, soumis aux forces qui régissent le monde. ( )

4,4 Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse,


2204 Bible des peuples sur verset 2018-11-11: Cette mention du Fils né de la femme est la plus ancienne affirmation de la pleine humanité du Christ dans notre Nouveau Testament. Vingt-six ans s’étaient écoulés déjà depuis l’Ascension, et l’on avait constamment prêché la résurrection et la Seigneurie du Christ. Paul est le premier qui sent la nécessité de rappeler que Jésus a bien été un Juif. Peu après il choisira une autre expression : descendant de David ( Romains 1.3 ; 2Timothée 2.8). Si la première mention peut évoquer la naissance virginale, elle n’en vise pas moins les textes de Genèse 3.15 et Isaïe 7.14.

2201 Bible des peuples sur verset 2018-11-11: Né d’une femme, né sous la Loi (4.4). Le Christ sauve les hommes parce qu’il est homme lui-même. Le Christ est venu d’abord comme le Sauveur des Juifs, et pour les sauver il s’est fait l’un d’entre eux. Il a été formé par la Loi, c’est-à-dire dans le peuple et par la religion de l’Ancien Testament. Cette Loi était tout à fait positive, mais le temps s’était écoulé et nous devions être rachetés du joug de la Loi pour recevoir la plénitude de la vérité divine. Nous devons voir là une disposition fondamentale du plan de salut qui a été au centre des réflexions sur le Christ dans les premiers siècles de l’Église : Dieu nous sauve en se faisant l’un de nous. Puisque le salut n’est pas autre chose que passer en Dieu, nous ne sommes sauvés que si Dieu vient nous rejoindre et entre dans notre existence réelle. C’est la même chose pour l’Église. Elle n’est pas là pour “donner quelque chose” ou “s’intéresser” à telle ou telle catégorie de personnes. L’Église ne peut transformer un groupe humain en lui révélant Dieu, que si elle accepte de partager les conditions de vie et de porter la croix de ce groupe humain. Tant que ce choix n’a pas été fait, ne parlons pas de nouvelle évangélisation : les bureaux et les imprimés ne sauraient remplacer l’Esprit de Jésus, qui ne tombe pas d’en haut mais se lève de l’intérieur.

( Mc 1,15 , )
4,5 afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils. ( ) 4,6 Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! ( ) 4,7 Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu. ( ) 4,8 Jadis, quand vous ne connaissiez pas Dieu, vous étiez esclaves de ces dieux qui, en réalité, n’en sont pas. ( ) 4,9 Mais maintenant que vous avez connu Dieu – ou plutôt que vous avez été connus par lui – comment pouvez-vous de nouveau vous tourner vers ces forces inconsistantes et misérables, dont vous voulez de nouveau être esclaves comme autrefois ? ( 1Co 8,2 , )