Epître aux Galates de Paul
2,10 Simplement, nous aurions à nous souvenir des pauvres, ce que j'ai eu bien soin de faire. ( ) 2,11 Mais, lorsque Céphas vint à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, car il s'était mis dans son tort. ( Mc 7,17 , ) 2,12 En effet, avant que soient venus des gens envoyés par Jacques, il prenait ses repas avec les païens; mais, après leur arrivée, il se mit à se dérober et se tint à l'écart, par crainte des circoncis; ( ) 2,13 et les autres Juifs entrèrent dans son jeu, de sorte que Barnabas lui-même fut entraîné dans ce double jeu. ( ) 2,14 Mais, quand je vis qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Evangile, je dis à Céphas devant tout le monde: " Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la juive, comment peux-tu contraindre les païens à se comporter en Juifs ? " ( )

2,15 Nous sommes, nous, des Juifs de naissance et non pas des païens, ces pécheurs.


2188 Bible des peuples sur verset 2018-11-10: Le texte dit : “Nous sommes Juifs par nature, et non pécheurs d’entre les païens”. Toute l’attitude des Juifs vis-à-vis des non-Juifs qui venaient se joindre à eux s’appuyait sur cette distinction. Les “païens” (on disait : les goys, ou les “nations”) étaient porteurs d’une impureté. Le goy qui devenait prosélyte et s’intégrait à la communauté juive recevait un baptême pour effacer cette souillure. On retrouve quelque chose de ces conceptions dans les paragraphes Éphésiens 2.11 et Colossiens 2.11. En 3.8 on verra comment Paul passe de l’un à l’autre des deux sens que nous venons de dire : la parole à Abraham visait bien les tous les peuples, mais Paul l’applique aux non-Juifs de la communauté.

2187 Bible des peuples sur verset 2018-11-10: Nous sommes nés Juifs… Paul développe ici ce que contenait sa réplique à Pierre : tout le dynamisme de la foi chrétienne venait de ce qu’on avait renoncé aux mérites gagnés par la pratique des commandements, pour ne se fier qu’au salut opéré par le Christ. Si ensuite, par peur de scandaliser les Juifs, on renonce à manger avec des chrétiens d’origine non juive, on laisse entendre qu’on est allé trop loin et qu’en fait la Loi est encore valable. Si d’abord on supprime, et ensuite on rétablit (18). C’est justement ce que les Galates sont en train de faire à leur tour. Paul leur avait enseigné à se libérer des préjugés de leur religion païenne, tout comme des pratiques de l’Ancien Testament. Mais maintenant, sans ces pratiques, ils se sentaient désorientés. La foi au Christ était-elle suffisante dans un monde où chacun avait une religion ? Ce n’était guère agréable de se faire circoncire, mais au moins cela vous donnait une identité. Nous avons ici en résumé ce que Paul développera quatre ans plus tard dans les chapitres 2—8 de sa lettre aux Romains. Mais il ne faudrait pas que cette défense serrée de la liberté chrétienne, une chose qui était si neuve, et qui n’a pas fini de faire craquer les moules culturels et sociaux, nous cache ce que Paul voudrait transmettre avant tout. Le Christ vit en moi. Paul n’est pas un théoricien ; ce qui le fait écrire aujourd´hui et qui demain lui fera reprendre la mer ou traverser à pied des montagnes inconnues, c’est un amour passionné de Jésus-Dieu. Il faudrait beaucoup d’audace pour commenter ce lien, cette habitation du Christ en ceux qu’il aime et qui l’aiment. Et il n’a rien fallu de moins que cet amour sans réserve, pour faire surgir ce que la foi chrétienne a bâti de plus grand, et ce qu’on remarque le moins, le pardon et l’humilité entre autres : je suis crucifié avec le Christ.

( )
2,16 Nous savons cependant que l'homme n'est pas justifié par les oeuvres de la loi, mais seulement par la foi de Jésus Christ; nous avons cru, nous aussi, en Jésus Christ, afin d'être justifiés par la foi du Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que, par les oeuvres de la loi, personne ne sera justifié. ( Ps 142,2 , ) 2,17 Mais si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous avons été trouvés pécheurs nous aussi, Christ serait-il ministre du péché ? Certes non. ( ) 2,18 En effet, si je rebâtis ce que j'ai détruit, c'est moi qui me constitue transgresseur. ( ) 2,19 Car moi, c'est par la loi que je suis mort à la loi afin de vivre pour Dieu. Avec le Christ, je suis un crucifié; ( ) 2,20 je vis, mais ce n'est plus moi, c'est Christ qui vit en moi. Car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi. ( )



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