Première epître aux Corinthiens de Paul
3,18 Que personne ne s'abuse: si quelqu'un parmi vous se croit sage à la manière de ce monde, qu'il devienne fou pour être sage; ( ) 3,19 car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Il est écrit en effet: Il prend les sages à leur propre ruse, ( Is 44,25 , ) 3,20 et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages. Il sait qu'elles sont vaines. ( Ps 93,11 , ) 3,21 Ainsi, que personne ne fonde son orgueil sur des hommes, car tout est à vous: ( ) 3,22 Paul, Apollos, ou Céphas, le monde, la vie ou la mort, le présent ou l'avenir, tout est à vous, ( )

3,23 mais vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu.


1662 Bible des peuples sur verset 2018-09-23: Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ. En ces quelques mots Paul établit le lien des chrétiens avec la hiérarchie. Car il ne s’agit pas moins que du lien de tout chrétien avec les apôtres. Le paragraphe peut sembler irréaliste à ceux qui savent les précautions dont il faut s’entourer pour traiter avec certaines autorités ecclésiastiques. Mais Paul exprime l’ordre vrai auquel il faudra toujours revenir pour que l’Église donne l’air de l’Évangile. Facilement nous nous représentons la hiérarchie sous une forme pyramidale. Paul a renversé la pyramide et les apôtres sont la base, comme Jésus l’annonce à Pierre. Les ossements de Pierre sont restés ignorés durant plusieurs siècles sous la basilique de Saint Pierre, et il n’est pas question de les enlever. La base supporte et reste ignorée. Il fallait que les apôtres terminent ainsi pour que l’Église puisse se développer : lorsque la pyramide repose sur sa pointe, elle peut croître rapidement vers le haut. Paul rejette l’idée d’un chrétien qui vit pour l’institution, pour les grands projets. Il est consacré au Christ et il ne peut pas abandonner sa liberté ni sa conscience ni son sens de la vérité, même quand il doit obéir. Il n’est pas question pour lui d’entrer dans des obéissances humaines qui ne seraient pas avant tout obéissance à un ordre clairement établi par Dieu. Paul plus qu’aucun autre a établi l’obéissance de la foi (voir les notes en 1Corinthiens*2.8 et Romains*1.5). Mais cette obéissance n’est pas une aliénation de la liberté de penser et d’agir en tout ce qui n’est pas la tradition des apôtres. Et le Christ est à Dieu : Jésus ne limite pas nos horizons dans la recherche de l’infini, parce que sa personne réunit deux dimensions. D’une part, toute la plénitude de la divinité s’est faite corps en lui ( Colossiens 2.9), et d’autre part, il est celui qui se nie lui-même pour retourner au Père ( Philippiens 2.7), nous entraînant ainsi avec lui dans le mystère éternel.

( )
4,1 Qu'on nous considère donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu. ( ) 4,2 Or, ce qu'on demande en fin de compte à des intendants, c'est de se montrer fidèles. ( ) 4,3 Pour moi, il m'importe fort peu d'être jugé par vous ou par un tribunal humain. Je ne me juge pas non plus moi-même. ( ) 4,4 Ma conscience, certes, ne me reproche rien, mais ce n'est pas cela qui me justifie; celui qui me juge, c'est le Seigneur. ( ) 4,5 Par conséquent, ne jugez pas avant le temps, avant que vienne le Seigneur. C'est lui qui éclairera ce qui est caché dans les ténèbres et mettra en évidence les desseins des coeurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient. ( )



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