Livre du Lévitique
18,1 IHVH-Adonaï parle à Moshè pour dire: ( ) 18,2 « Parle aux Benéi Israël. Dis-leur: ( ) 18,3 Moi, IHVH-Adonaï, votre Elohîms ! Vous ne ferez pas comme le fait de la terre de Misraîm où vous avez habité. Vous ne ferez pas comme le fait de la terre de Kena‘ân, là où je vous fais venir. ( ) 18,4 Selon leurs règles, vous n'irez pas. Vous ferez mes jugements, mes règles, vous les garderez pour aller en elles. Moi, IHVH-Adonaï, votre Elohîms. ( ) 18,5 Gardez mes règles et mes jugements, que l'humain fait et vit en eux. Moi, IHVH-Adonaï. ( )

18,6 L'homme, l'homme à toute viande de sa chair, vous ne l'approcherez pas pour en découvrir le sexe. Moi, IHVH-Adonaï.


4274 Bible des peuples sur verset 2019-01-03: INTERDITS SEXUELS Le paragraphe 1-5 était comme le préambule des lois qui suivent : il justifiait l’imposition de lois en un domaine où les peuples environnants n’avaient guère de scrupules. Les règles morales, surtout dans le domaine sexuel, ont toujours été pour une bonne part le résultat d’un consensus social dont on ne pouvait se rappeler les origines. Elles faisaient partie des traditions de chaque peuple. C’est un fait que les différents peuples qui entrèrent au pays de Canaan adoptèrent ses mœurs faciles en même temps que sa religion naturiste. Or voici que Dieu impose à son peuple des mœurs différentes. Il n’est pas loisible de discuter, il faut obéir, et l’obéissance se voit justifiée avec le temps par l’expérience, toujours la même : la licence sexuelle mène à la mort (Deutéronome 4.3-4). En tête des lois et interdits, nous avons lu au v. 2 cette déclaration qu’on retrouvera en maints endroits surtout dans le Pentateuque : Je suis Yahvé votre Dieu. En deux de ces endroits, peut-être trois, il faut traduire : “Moi, Yahvé, je suis votre Dieu”, mais dans tous les autres le sens est celui que nous donnons ici, et c’est un ordre sans appel : parce que c’est moi, Yahvé, qui le dis ! Voici donc des lois dont l’interprétation — il vaudrait mieux dire l’extension — pourra varier par la suite, comme ce sera le cas pour les mariages entre consanguins, un problème que soulève le décret de Jérusalem (Hébreux 15.20). Mais l’ensemble a été maintenu par la tradition juive, et lorsque Paul met en cause l’imposition de la Loi et des coutumes juives aux convertis du monde grec, pas un instant il ne discute les interdits sexuels du Lévitique. Nous les retrouvons dans les résumés de morale élémentaire que sont les passages 1Corinthiens 5.9-11 et 6.9-10. Il faut n’avoir pas éprouvé le poids de Dieu et n’être pas entré dans le monde de la foi pour s’insurger contre ces lois, comme si la Parole de Dieu devait s’interpréter, s’amollir, et finir au musée pour cette seule raison que des secteurs fort importants du monde contemporain refusent toute discipline sexuelle. Mais quelle autorité méritent les porte-parole d’une société qui a perdu le sens du sacrifice, et qui plus est, est à court d’enfants, donc en voie de disparition (Lévitique 18.25) ? Nous avons souligné dans le commentaire de 1Corinthiens 7 l’argument majeur de Paul pour justifier la discipline sexuelle du chrétien : notre consécration au Christ par le baptême. Mais les interdits eux-mêmes, Paul ne les invente pas, ce sont essentiellement ceux du Lévitique.

( )
18,7 Le sexe de ton père, le sexe de ta mère, tu ne les découvriras pas. C'est ta mère, tu ne découvriras pas son sexe. ( ) 18,8 Le sexe de la femme de ton père, tu ne le découvriras pas: c'est le sexe de ton père. ( ) 18,9 Le sexe de ta soeur, fille de ton père ou fille de ta mère, native de la maison ou native du dehors, tu ne découvriras par leur sexe. ( ) 18,10 Le sexe de la fille de ton fils ou de la fille de ta fille, tu ne découvriras pas leur sexe: oui, elles sont ton sexe. ( ) 18,11 Le sexe de la fille de la femme de ton père, native de ton père, c'est ta soeur, tu ne découvriras pas son sexe. ( )



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