Epitre aux Romains de Paul
7,25 Chérissement d'Elohîms par Iéshoua‘ le messie, notre Adôn. Ainsi donc, je sers la tora d'Elohîms par ma raison, mais par ma chair la tora de la faute. ( ) 8,1 Ainsi donc, maintenant, pas de condamnation pour ceux qui sont dans le messie Iéshoua‘. ( Mc 15,34 , ) 8,2 La tora du souffle de vie qui est dans le messie Iéshoua‘ m'a libéré de la tora de faute et de mort. ( ) 8,3 Car ce qui est impossible à la tora, alors que sa force est réduite par la chair, Elohîms l'a fait en envoyant son propre fils, à la ressemblance d'une chair de faute. Aussi, concernant la faute, il a condamné la faute dans la chair, ( ) 8,4 afin que la justification de la tora s'accomplisse en nous qui ne marchons pas selon la chair, mais selon le souffle. ( )

8,5 Oui, ceux de la chair tendent vers ce qui est de la chair, et ceux du souffle vers ce qui est du souffle.


21006 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: L'Esprit habite en nous

4494 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: LA CHAIR ET L’ESPRIT
Dans la nature humaine la division n’est pas entre le corps et l’âme (pour parler selon le schéma aristotélicien corps-âme qu’a adopté le courant majeur de notre théologie). Elle se situe au cœur du dynamisme et de l’activité de la personne humaine à partir du moment où se fait sentir en elle l’appel de l’esprit. La différence que Paul fait ici entre ceux qui sont “selon la chair”, ou “dans la chair”, et ceux qui sont “selon l’esprit” ou “dans l’esprit”, ne fait que reconnaître l’opposition entre différents appels et projets de vie, selon que nous avons choisi ou non la réponse à Dieu après l’avoir accueilli et avoir expérimenté l’action de son Esprit. La morale chrétienne, même si elle reconnaît les bases morales de l’ancienne loi, ne sera chrétienne que dans la mesure où elle sera la réponse à la fois fidèle et créative aux appels de l’Esprit. Paul n’entre pas ici dans le problème du discernement des esprits. Pour bien comprendre ce que Paul nous dit de l’opposition entre les appels de la chair et ceux de l’Esprit, il est nécessaire de ne pas confondre la chair avec la nature humaine, ni avec le corps, ni avec le désir sexuel. La chair, c’est ce que nous héritons de notre race, de notre culture et de nos parents, une nature humaine profondément marquée par une longue expérience dans laquelle l’esprit du mal a joué très librement. Il n’y a donc pas seulement faiblesse, mais déformation de tout ce qui, en soi, vient de Dieu et est bon.

4491 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: La vie humaine du Christ a donc préparé le don de l’Esprit à ceux qui devaient être adoptés et, plus tard, divinisés. Le Christ est venu d’abord, ensuite l’Esprit : Paul nous a d’abord parlé de l’œuvre de salut du Christ (chapitres 5 et 6) ; maintenant il nous parle de l’Esprit. Ceux qui vivent selon la chair. Nous avons dit quelques mots sur le sens de ce mot chair à propos de 7.14. Paul a bien en vue ici les conflits intérieurs de chacun de nous, et la chair désigne une réalité animale dont nous sentons le poids. Mais nous ne trouvons jamais la nature à l’état pur : la nature de l’homme du 20e siècle, ses désirs instinctifs, ses fantasmes, ce dont il lui semble impossible de se passer, dépend en bonne part de notre éducation et notre culture. La tension que nous éprouvons entre la chair et l’esprit, c’est en partie la tension entre notre culture — actuellement la culture libérale avec sa recherche effrénée du plaisir et du toujours neuf — et l’esprit du Christ qui ne cherche que le service du Père. Dans un tel contexte, ne nous étonnons pas des “revendications” de liberté sexuelle de certains groupes qui se veulent chrétiens : ils parlent toujours de droits, comme si un chrétien avait d’autres droits vis-à-vis du Père que celui d’être serviteur comme l’a été Jésus, et de renoncer à soi-même. Au v. 5 nous avons mis : vont aux choses de la chair ; le verbe grec désigne ce qu’on a en tête, ce qu’on désire et qu’on projette ; le même mot reparaît aux vv. 6 et 7 où nous avons mis d’abord “désirs” et ensuite “projets”. C’est à la fois ce que désire d’instinct notre nature, et ce que nous projetons quand nous suivons sans plus les aspirations de nos contemporains. Il n’y a que mort dans les désirs de la chair… Les projets de la chair sont contraires à Dieu… Voilà des affirmations bien choquantes pour nous qui vivons en un monde étranger à la foi et dans lequel, cependant, tant de bonnes choses se font. Disons simplement que l’Esprit de Dieu travaille même là où on ne sait pas le nommer. Mais il n’y a de vie que là où l’on remet en cause les vérités toutes faites. Pour plaire à Dieu il faudra toujours être, comme Abraham, en marge du monde, c’est-à-dire en garde contre la chair. Ceux qui vivent selon l’Esprit (5). Devons-nous écrire “selon l’Esprit”, ou “selon l’esprit” ? Dans la culture biblique, l’esprit est à la fois nôtre et de Dieu. L’esprit est ce que Dieu envoie à l’homme ; c’est aussi l’ouverture de l’homme à l’action de Dieu. Dans ce paragraphe il convient parfois de dire “l’esprit”, notre esprit visité par Dieu ; d’autres fois il faudrait dire “l’esprit”, une façon d’agir de Dieu en nous ; d’autres fois encore “l’Esprit”, Dieu-qui-se-communique. Redisons-le : ce que Paul écrit ici n’est pas de la théorie sur ce qui doit se passer “au fond de notre âme”, mais vient directement de son expérience. L’Esprit qui lui a été donné n’entraîne habituellement qu’une partie de lui-même, son esprit. Le reste, ce qu’il appelle la chair, (il faudrait dire : la réalité vivante, tout le fond de sa psychologie), continue d’être ce qu’elle était. Peut-être même se défoule-t-elle plus librement maintenant, parce que lui, l’esprit, n’est pas tout le temps occupé à la réprimer pour la soumettre à la Loi comme il essayait de faire auparavant (7.15-25). C’est qu’elle ne peut pas se soumettre, elle ne peut que désirer repos et nourriture, rêver de sexe et de bien-être. Paul assiste donc comme de l’extérieur à ces désirs de la chair, mais il est solidement installé dans l’esprit. Cet esprit est maintenant sous l’influence de l’Esprit de Dieu et connaît la joie de se laisser emporter. Paul continue donc de voir et sentir en lui des contradictions (2Corinthiens 12.7), mais ce n’est plus l’épreuve de force où il se meurtrissait : il assiste à une victoire de l’Esprit. Paul n’oublie pas que d’autres sont moins avancés que lui et doivent encore conquérir péniblement leur liberté. Il ne leur dit pas que la chair est mauvaise, mais qu’il faut faire mourir les œuvres du corps (13) : c’est ce que nous appelons la mortification.

( )
8,6 Car la pensée de la chair est la mort, la tendance du souffle, vie et paix. ( ) 8,7 Or la pensée de la chair est hostile à Elohîms; elle ne se soumet pas à la tora d'Elohîms, et elle ne le peut même pas. ( ) 8,8 Ceux donc qui sont dans la chair ne peuvent pas plaire à Elohîms. ( ) 8,9 Mais vous-mêmes, vous n'êtes pas de la chair, mais du souffle, si du moins le souffle d'Elohîms vous habite. Qui n'a pas le souffle du messie n'est pas de lui. ( ) 8,10 Mais si le messie est en vous, le corps est mort par la faute, et le souffle est vie par la justice. ( )



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