Actes des Apôtres de Luc
25,23 Le lendemain donc, Agrippas et Bernicè viennent en grande pompe; ils entrent dans la salle d'audience, avec les tribuns et les notables de la ville. Puis, Festus en donne l'ordre et Paulos est introduit. ( ) 25,24 Festus dit: « Roi Agrippas, et vous tous, hommes qui êtes présents avec nous, vous voyez celui au sujet duquel toute la multitude des Iehoudîm s'est adressée à moi, tant à Ieroushalaîm qu'ici, en criant qu'il ne devait plus vivre. ( ) 25,25 Pour moi, je n'ai rien découvert en lui qui fût passible de mort. Lui-même a fait appel à l'empereur: j'ai jugé de l'envoyer là. ( ) 25,26 Je n'ai rien de sûr à écrire à ce sujet au maître. C'est pourquoi je le fais venir devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippas, pour qu'après cet interrogatoire j'aie de quoi écrire. ( ) 25,27 Oui, je crois absurde d'envoyer un prisonnier sans indiquer de quoi il est accusé. » ( )

26,1 Agrippas dit à Paulos: « Il t'est donné de parler pour toi-même. » Alors Paulos, étendant la main, présente sa défense:


20979 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Discours de Paul devant le roi Agrippa

1932 Bible des peuples sur titre chapitre 2018-10-31: Pour Paul et son discours, ce n’est sûrement pas l’auditoire idéal. Il y a là un roi sans pouvoir, Agrippa, à qui le gouverneur romain, la véritable autorité, a voulu offrir une diversion. Festus a bien du mal à entrer dans le conflit qui oppose Paul au Sanhédrin et il espère qu’Agrippa, Juif et descendant d’Hérode, l’aidera à y comprendre quelque chose. Est là également la fameuse Bérénice, sœur d’Agrippa, qui est sa concubine avant d’aller faire d’autres conquêtes ; et puis tous ceux qui sont venus prendre un moment de détente avant le cocktail, y compris les officiers romains peu préparés pour ce genre de choses. Voici donc un troisième récit de la conversion de Paul (voir Actes 9,22). Cette fois Paul situe sa conversion dans la tradition religieuse du peuple juif : elle n’a rien qui doive surprendre, elle met seulement en lumière ce que Dieu depuis longtemps promettait à son peuple : la résurrection des morts. Je parlais de se convertir (20). C’est ce que disaient déjà les prophètes. Il ne suffisait pas de se proclamer Juif, il fallait se remettre en cause. Et Paul, ici, peut se permettre d’insister devant cet auditoire qui ne brille pas par ses vertus morales, sauf sans doute le Romain Festus. Le Messie devait ressusciter (23). Voici de nouveau le point décisif. Déjà Festus l’avait compris en écoutant Paul ( 25.19). On sait que même des Chrétiens ne croient pas à la résurrection des morts, peut-être parce qu’ils la comprennent mal, peut-être aussi parce que cela choque notre culture moderne. Recevoir le Christ, c’est renoncer au totalitarisme de la raison. Elle est chez elle dans la démarche scientifique, mais elle est myope face aux vérités essentielles. Tant qu’on n’a pas cru en la résurrection, on peut avoir une culture religieuse, mais on n’a pas fait le saut de la foi. Et même si la devise de Saint Anselme nous choque, elle est vraie : “Croire pour comprendre”. Paul pense moins à se défendre qu’à convaincre son auditoire : il sait qu’il doit témoigner “devant les peuples et leurs rois”. Et pour que la Nouvelle coure, il n’est pas nécessaire que les rois se soient convertis.

( )
26,2 « De tout ce dont les Iehoudîm me chargent, je me félicite, roi Agrippas, de pouvoir me défendre aujourd'hui devant toi. ( ) 26,3 Tu connais fort bien toi-même toutes les coutumes des Iehoudîm et leurs controverses. Aussi je te prie de m'entendre avec longanimité. ( ) 26,4 Comment donc j'ai vécu depuis ma jeunesse, dès le début, au milieu de ma nation, à Ieroushalaîm, tous les Iehoudîm le savent. ( ) 26,5 Ils me connaissent de longue date et peuvent, s'ils le veulent, témoigner de ce que je me suis conduit selon la secte la plus stricte de notre culte, comme un Paroush. ( ) 26,6 Maintenant, sur l'espérance de la promesse faite par Elohîms à nos pères, je suis jugé ( )



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