Actes des Apôtres de Luc
14,3 Ils demeurent là un certain temps et continuent à parler haut de l'Adôn, qui témoigne de la parole de son chérissement, accordant à leurs mains de produire signes et prodiges. ( ) 14,4 Mais la multitude dans la ville se divise: les uns sont pour les Iehoudîm, les autres pour les envoyés. ( ) 14,5 Alors c'est un assaut des goîm et des Iehoudîm avec leurs chefs, pour leur faire violence et les lapider; ( ) 14,6 ils l'apprennent et s'échappent vers les villes de Lycaonie, Lystres, Derbé, et dans les pays d'alentour. ( ) 14,7 Là, ils annoncent le message. ( )

14,8 À Lystres, un infirme des pieds est assis; boiteux dès le ventre de sa mère, il n'a jamais marché.


20952 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: À Lystres et à Derbé

1861 Bible des peuples sur verset 2018-10-28: Une fois sortis de la ville d’Iconium, où le grec était parlé par beaucoup de gens, rien ne facilitait le contact : d’abord le problème de la langue. Il y avait ensuite le poids de la religion traditionnelle. Il nous semble parfois que ce devait être plus facile de prêcher la foi dans un monde où tous avaient une religion, et donc une certaine croyance en Dieu. C’est une erreur. Avoir une religion, c’était se soumettre à l’autorité indiscutable des coutumes et traditions sociales liées à cette religion, c’était vivre enfermé dans un système de relations intéressées avec les dieux, où l’on ne pouvait même pas imaginer une réaction d’homme et de personne libre face à Dieu. Paul vit qu’il avait la foi pour être guéri. Cet homme devait être encore très loin de la foi qui reconnaît Jésus, Christ et Fils de Dieu, mais c’était la même foi que bien des miraculés de l’Évangile. Dieu n’appelle pas seulement des théologiens, même s’il en faut dans l’Église ; les autres, le “pauvre monde”, devraient se sentir tout autant qu’eux la substance de l’Église. Le malentendu qui suit la guérison de l’impotent est tout à fait compréhensible. Persécutés par les Juifs, Paul et Barnabé ont quitté la grande route romaine, cherchant refuge dans ces villages où la culture et la langue grecques ont peu pénétré : seules les quelques autorités du village ont compris Paul, mais la foule qui ne sait que le Lycaonien, la langue locale, n’a vu que le miracle et, pour les païens qu’ils sont, Paul et Barnabé sont des dieux descendus sur la terre (11 et 12). Ils veulent donc leur offrir un sacrifice en signe de reconnaissance (13). C’est alors que le malentendu tourne au drame : les Juifs arrivent au moment même où les choses semblaient s’arranger. La présence des Juifs en toute cité de l’Empire, les communications étroites entre leurs communautés faisaient d’eux des ennemis redoutables dès le moment où ils avaient avec eux les autorités centrales de Jérusalem. Les Juifs allaient persécuter les communautés chrétiennes, et indisposer contre eux les autorités romaines, jusqu’à la Guerre Juive des années 66-70 qui vit la ruine de leur nation. En fait, les difficultés de Lystres ont aidé Paul à préciser ses objectifs : il ne se risquera plus dans les campagnes dont il ne connaît pas la langue et où il lui est donc difficile de se faire comprendre. Désormais il évangélisera les villes situées sur les grands axes, ainsi que les ports, et il laissera à d’autres, aux nouveaux chrétiens de la région, le soin de propager l’Évangile plus à l’intérieur.

( )
14,9 Il écoute parler Paulos. Celui-ci le fixe et voit en lui l'adhérence pour être sauvé. ( ) 14,10 Il dit d'une voix forte: « Lève-toi sur tes pieds, droit ! » Il saute et marche. ( ) 14,11 Les foules voient ce que Paulos a fait. Ils élèvent la voix et disent en lycaonien: « Les dieux sont descendus vers nous, semblables à des hommes. » ( ) 14,12 Ils appellent Bar-Naba: Zeus, et Paulos: Hermès, parce qu'il était le meneur de la parole. ( ) 14,13 Le desservant de Zeus en face de la ville amène aux portes des taureaux et des guirlandes. Il veut, avec les foules, offrir un sacrifice. ( )



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