Evangile de Jean
20,15 Iéshoua‘ lui dit: « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Elle, croyant que c'était le jardinier, lui dit: « Adôn, si c'est toi qui l'as retiré de là, dis-moi où tu l'as déposé: je l'enlèverai. » ( ) 20,16 Iéshoua‘ lui dit: « Miriâm ! » Elle, se tournant, lui dit en hébreu: « Rabbouni ! » ­ c'est-à-dire: « Mon Rabbi ! » ( ) 20,17 Iéshoua‘ lui dit: « Ne me touche pas ! Non, je ne suis pas encore monté chez le père. Va vers mes frères et dis-leur: ‹ Je monte chez mon père et votre père, mon Elohîms et votre Elohîms ›. » ( Gn 3,3 , ) 20,18 Miriâm de Magdala vient et annonce aux adeptes: « J'ai vu l'Adôn ! », et ce qu'il lui avait dit. ( ) 20,19 C'est donc le soir, ce premier jour après le shabat. Les portes de la maison où les adeptes étaient rassemblés sont fermées, parce qu'ils frémissent des Iehoudîm. Iéshoua‘ vient, se tient au milieu et leur dit: « Shalôm à vous ! » ( Mt 10,34 , )

20,20 Après ces paroles, il leur montre ses mains et son flanc. Les adeptes se chérissent donc de voir l'Adôn.


323 Saint Ambroise sur verset 2004-05-01: Il voulait nous montrer qu'il était réellement au milieu d'eux avec son corps ressuscité ; car ce que l'on touche est une substance corporelle. Il voulait nous montrer ce que nous serions un jour, à la Résurrection. On jette en terre, comme une semence, un corps animal ; ce qui sort de la terre c'est un corps spirituel. Celui-ci est un corps réel, mais fluide, et celui-là est un corps plus grossier, alourdi par le joug de la matière. Le corps du Sauveur ressuscité est un corps réel, puisqu'il conserve les traces de blessures qu'il invite ses apôtres à toucher. Il nous les montrait non seulement comme une preuve donnée à notre foi, mais comme un excitant proposé à notre amour. Au lieu de fermer ses plaies, il voulut les porter avec lui dans le ciel, il voulait les montrer à son Père comme le prix de notre liberté. C'est avec ses blessures qu'il voulut être établi à la droite de son Père, et que le Père l'embrassa comme le trophée de notre salut (saint Ambroise : commentaire de l'évangile selon saint Luc, X 170).

324 Saint Augustin sur verset 2004-05-01: La joie était déjà dans leur coeur, mais la crainte y persistait toujours. Une chose s'était accomplie, mais elle était incroyable. Elle est crue maintenant dans le monde entier, et ceux qui la croient trouvent la pureté dans leur foi ; ceux qui refusent de la croire demeurent dans leur impureté. Et pour persuader cette chose incroyable, Jésus fait appel au témoignage non seulement des yeux, mais encore des mains, afin que par les sens la foi descendît dans leur coeur et que de là elle pût être répandue dans le monde entier, annoncée à ceux qui n'auraient pu voir et toucher, et qui néanmoins croiraient sans aucune hésitation (saint Augustin : sermon CXVI).

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20,21 Iéshoua‘, donc, leur dit à nouveau: « Shalôm ! Comme le père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. » ( ) 20,22 En disant cela, il souffle sur eux et leur dit: « Recevez le souffle sacré. ( Ps 129,8 , ) 20,23 Ceux à qui vous remettrez les fautes, elles leur seront remises; ceux à qui vous les retiendrez, elles leur seront retenues. » ( 1Jn 2,12 , ) 20,24 Toma, l'un des Douze, dit « le Jumeau » ­ Didymos ­, n'était pas avec eux quand Iéshoua‘ était venu. ( ) 20,25 Les autres adeptes lui disent donc: « Nous avons vu l'Adôn. » Il leur dit: « À moins que je ne voie dans ses mains la trace des clous, que je ne jette mon doigt dans la trace des clous, et que je ne jette ma main dans son flanc, en aucune manière je n'adhérerai. » ( )