Evangile de Jean
14,27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point. ( ) 14,28 Vous avez entendu que je vous ai dit: Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père; car le Père est plus grand que moi. ( ) 14,29 Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu'elles arrivent, afin que, lorsqu'elles arriveront, vous croyiez. ( ) 14,30 Je ne parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n'a rien en moi; ( ) 14,31 mais afin que le monde sache que j'aime le Père, et que j'agis selon l'ordre que le Père m'a donné, levez-vous, partons d'ici. ( )

15,1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.


20907 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Je suis la vigne, produisez des fruits en moi

17094 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ceux mêmes qui sont arrivés à une haute vertu ont besoin de l'opération de ce céleste vigneron, et c'est pour cela qu'il ajoute: «Et la branche qui porte du fruit il l'émondera, afin qu'elle en porte davantage». Il veut parler ici des tribulations qui les attendaient, et Il leur enseigne que les épreuves les rendront plus forts et plus vigoureux, de même qu'on rend la branche de la vigne plus féconde en la taillant et en l'émondant.

17093 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Mais qui peut se glorifier d'être si pur dans cette vie, qu'il n'ait point besoin d'être purifié encore davantage, puisque si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes? ( 1Jn 1,1 ) Dieu purifie donc ceux qui sont déjà purs, afin que cette pureté plus grande, soit aussi cause d'une plus grande fécondité. Or, Notre-Seigneur Jésus-Christ est vigne, sous même rapport qui lui fait dire: «Mon Père est plus grand que moi» ( Jn 14). Mais lorsqu'il dit: «Mon Père et moi ne sommes qu'un», ( Jn 10) il est également le vigneron. Et il n'est point vigneron, comme ceux qui ne peuvent que donner leur travail extérieur, son opération va jusqu'à produire l'accroissement intérieur. Aussi se représente-t-il aussitôt comme, celui qui émonde aussi la vigne: «Déjà, leur dit-il, vous êtes purs, à cause des paroles que je vous ai dites». Voilà donc qu'il émonde les branches, ce qui est l'office du vigner on et non de la vigne. Mais pourquoi ne dit-il pas: Vous êtes déjà purs, à cause, du baptême dans lequel vous avez été lavés? Parce que, dans l'eau du baptême, c'est la parole qui purifie. Otez la parole, et l'eau n'est plus que de l'eau ordinaire. La parole vient se joindre à l'eau, et forme de sacrement. Or, d'où peut venir à l'eau cette si grande vertu de purifier le coeur en touchant le corps, si ce n'est de la parole, et non pas de la parole simplement dite, mais de la parole qui est crue? Il faut distinguer, en effet, dans la parole, le son qui passe de la vertu qui demeure. Cette parole de la foi a une telle puissance dans l'Eglise de Dieu, que par celui qui croit, qui offre, qui bénit, qui répand l'eau, elle purifie l'enfant, qui est encore incapable de croire

17092 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ou bien encore, tel est le sens de ces paroles: Vous êtes purs, à cause des paroles que je vous ai dites. C'est-à-dire, vous avez reçu la lumière de la doctrine, et vous êtes délivrés des erreurs judaïques.

17091 Saint Hilaire de Poitiers (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Quant aux branches inutiles et infructueuses, il les coupera et les jettera au feu.

17090 Saint Hilaire de Poitiers (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Mais le Sauveur a soin de distinguer la majesté divine de son Père de l'humble nature dont il s'est revêtu dans son incarnation, et il le représente comme étant le vigneron intelligent qui cultive cette vigne: «Et mon Père est le vigneron».

17089 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Nous cultivons Dieu, et Dieu nous cultive; mais nous cultivons Dieu non pour le rendre me illeur, nous le cultivons en l'adorant et non en le labourant; tandis que Dieu nous cultive pour nous rendre meilleurs que nous ne sommes; c'est notre âme qui est l'objet de cette culture, et il ne cesse d'extirper tous les mauvais germes de notre coeur, de l'ouvrir par sa parole comme avec le soc de la charrue, d'y jeter la semence de ses commandements, et d'en attendre le fruit de la piété.

17088 Saint Hilaire de Poitiers (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Notre-Seigneur se lève et se hâte d'aller consommer le mystère de sa passion par l'amour qui le porte à exécuter les ordres de son Père. Cependant il veut expliquer auparavant le mystère de son incarnation, en vertu de laquelle nous lui sommes unis, comme les branches sont unies à la vigne: «Je suis la vraie vigne», dit-il à ses disciples.

17087 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Sauveur parle ici comme étant le chef de l'Eglise, dont nous sommes les membres, comme le médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. ( 1Tm 5 ) En effet, s branches de vigne sont de même nature que tige. Mais lorsque Notre-Seigneur dit: «Je suis vraie vigne», a-t-il ajouté mot vraie par opposition à vigne, qu'il prend ici pour terme de comparaison? Car on lui donne nom de vigne dans un sens ligure et non au littéra de même qu'on lui donne s noms d'agneau, de brebis et d'autres encore, où réalité extérieure existe bien plutôt dans tas choses qui sont prises comme objets de comparaison. En disant: «Je suis vraie vigne», il a donc voulu se séparer de cette vigne, à quel Dieu dit, par son Prophète: «Comment vous êtes-vous changée en amertume, ô vigne étrangère ?» ( Jr 2, 21). Et comment serait-el vraie vigne, el qui, au lieu de fruits qu'on attendait, n'a produit que des épines? ( Is 5)

17086 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Mais Jésus-Christ se suffit à lui-même, tandis que les disciples ont un grand besoin de la main du laboureur; aussi ne dit-il rien de la vigne elle-même, il ne parle que des branches: «Toute branche qui ne porte point de fruit en moi, il la retranchera». Ce fruit c'est la vie de la grâce, et Notre-Seigneur nous apprend ainsi que sans les oeuvres, nous ne pouvons lui être unis.

2826 Bible des peuples sur titre chapitre 2018-12-01: Dans ce second discours d’adieu, Jésus nous invite à rester fermes au milieu du monde. Ce discours se compose de quatre parties : — la parabole de la vigne : “je vous ai envoyés porter du fruit.” — “le monde vous détestera.” — l’œuvre de l’Esprit Saint. — “encore un peu et vous me reverrez.” D’abord la parabole de la vigne. Jésus utilise une image biblique, mais il en change le sens, comme il l’avait fait en parlant du bon Pasteur ( Jean 10.1…). La vigne représentait le peuple d’Israël. Faite de pieds choisis, soignée par le Seigneur, elle aurait dû produire des fruits de justice ( Marc 12.1…). Mais en venant parmi nous Jésus met fin à cette période de l’histoire où le royaume de Dieu s’identifiait au peuple juif. Maintenant la vraie vigne a poussé ses racines. Le Christ en est le tronc d’où sortent les sarments, c’est-à-dire nous qui vivons par lui. Mais Jésus est aussi toute la plante, tronc et rameaux ensemble : les chrétiens sont vraiment le corps du Christ. La vigne était le peuple d’Israël, et ce qui semblait alors le plus important était que l’ensemble de la communauté réponde à Dieu. Les individus importaient moins qu’Israël dans son ensemble. Maintenant Jésus ne dit pas : la communauté chrétienne est la vigne, mais : Je suis la vigne. Et l’important est que chacun de nous soit relié à Jésus par la foi, la prière et sa parole : comme au chapitre 10, ce sont les personnes qui comptent. Nous devons tous porter des fruits, et Jésus ne précise pas quels sont ces fruits : service, compréhension, ou action pour la justice sociale, ou encore une vie consacrée à Dieu dans le silence. Il signale simplement que ces fruits doivent provenir de son Esprit et être marqués de son propre sceau. La réussite de l’Église ne se mesure pas à ses exploits mais au progrès des personnes qui, en elle, approfondissent le mystère du Christ et partagent sa croix et sa résurrection. Après avoir spécifié que nous dépendons totalement de lui, Jésus répète son commandement : l’amour. Il y a un certain ordre pour bâtir une vie chrétienne. Si nous commençons par dire : “Nous devons aimer notre prochain, c’est la seule chose importante”, nous n’arriverons à rien, puisque chacun comprend l’amour à sa manière tant qu’il n’a pas fait sienne la pensée du Christ. Il nous demande d’abord de partager sa pensée : c’est le sens de l’expression : gardez mes commandements. Ainsi nous deviendrons ses amis ; nous le connaîtrons comme une personne qui nous aime et qui agit en nous. Et ensuite nous produirons le fruit authentique de l’amour dont le Christ est l’arbre unique.

2827 Bible des peuples sur verset 2018-12-01: On sait que les chapitres 15—17 font un second ensemble, après les chapitres 13—14. Le fait que dans ce second discours d’adieu le mot joie soit répété sept fois est peut-être intentionnel, nous invitant à voir dans cette joie l’un des secrets de la vie “en Jésus”.

936 Philippe Duthoit sur verset 2018-03-04: Le mot pour vigneron (γεωργός) est traduit pas le site de traduction comme "agriculteur", donc la traduction par "vigneron" semble contextuelle. Le mot pour "vigneron" serait "αμπελουργός", utilisé dans Lc 13,7. On serait plus proche de "travailleur", ce qui pour Dieu le père est tout de même osé (le Fils peut le faire).

935 Philippe Duthoit sur verset 2018-03-04: Faut-il entendre "je suis le cep" ou "je suis la vigne" ? Les traductions varient. Le site du NT en grec penche clairement pour le mot "cep". Le traducteur donne plus d'utilisation de "ἄμπελος" comme "plant de vigne" que comme "vignoble", alors que le mot "vigne" de la traduction liturgique peut laisser entendre les deux. Il est vrai que "je suis le vrai plant de vigne" peut paraître étrange... Mais la relation cep-sarment n'est-elle pas plus claire et plus parlante que la relation vigne-sarment? A-t-on peur que le mot "cep" ne soit plus compris ?

( Lc 13,7 , )
15,2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. ( ) 15,3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. ( ) 15,4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. ( ) 15,5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. ( ) 15,6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. ( )



trouve dans 1 passage(s): La vigne,
trouve dans 1 liturgie(s): Dimanche-5-Dimanche de Pâques annee B,
trouve dans 0 document(s) de référence:
Lu dans le marathon de la parole: Voir heure 3