Evangile de Jean
9,13 Ils menèrent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle. ( ) 9,14 Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux. ( ) 9,15 De nouveau, les pharisiens aussi lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit: Il a appliqué de la boue sur mes yeux, je me suis lavé, et je vois. ( ) 9,16 Sur quoi quelques-uns des pharisiens dirent: Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n'observe pas le sabbat. D'autres dirent: Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles? ( ) 9,17 Et il y eut division parmi eux. Ils dirent encore à l'aveugle: Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu'il t'a ouvert les yeux? Il répondit: C'est un prophète. ( )

9,18 Les Juifs ne crurent point qu'il eût été aveugle et qu'il eût recouvré la vue jusqu'à ce qu'ils eussent fait venir ses parents.


16417 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, on pourrait nous forcer de parler pour un enfant, parce qu'il ne pourrait parler pour lui-même : nous l'avons connu aveugle de naissance, mais ayant l'usage de la parole.

16416 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Les pharisiens n'ayant pu intimider cet homme, et voyant qu'il proclamait en toute liberté le nom de son bienfaiteur, crurent qu'ils pourraient détruire la vérité du miracle au moyen de ses parents ; c'est ce que signifient ces paroles de l'Evangéliste : « Mais les Juifs ne voulurent pas croire qu'il eût été aveugle et qu'il eût recouvré la vue, jusqu'à ce qu'ils eussent fait venir les parents de celui qui voyait. »

16415 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire, de celui qui avait été aveugle et qui avait recouvré la vue.

16414 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Quelle ingratitude dans les parents de cet homme, qui n'osent dire ce qu'ils savent très-bien, par la crainte qu'ils ont des Juifs ! « Ils parlèrent ainsi, dit l'Evangéliste, parce qu'ils craignaient les Juifs. » Il nous fait connaître en même temps la pensée des Juifs et leur dessein : « Car, ajoute-t-il, les Juifs étaient convenus entre eux que quiconque reconnaîtrait Jésus pour le Christ, serait chassé de la synagogue. »

16413 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ils sont plus timides que leur enfant, qui se montre le témoin intrépide de la vérité, parce que Dieu avait éclairé les yeux de son âme.

16412 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Sur trois questions qui leur sont faites, s'il est leur fils, s'il était aveugle, et comment il se fait qu'il voie maintenant, ils répondent à deux : « Ses parents leur répondirent : Nous savons que c'est là notre fils, et qu'il est né aveugle. » Quant à la troisième, ils l'éludent, en disant : « Mais comment il voit maintenant, et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons. » C'est pour le plus grand triomphe de la vérité que nul autre que celui qui a été guéri, et qui était bien digne de foi, atteste le miracle dont il est l'objet. « Interrogez-le, disent ses parents, il a de l'âge, qu'il parle de ce qui le concerne. »

16411 Alcuin d'York (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: L'Evangéliste nous donne ici une preuve que, ce n'est point l'ignorance, mais la crainte qui leur a dicté cette réponse.

16410 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ce n'était plus, du reste, un mal que d'être chassé de la synagogue ; car, si l'on était chassé par les Juifs, on était reçu par Jésus-Christ.

16409 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Mais telle est la nature de la vérité, qu'elle puise une force plus grande dans les difficultés qu'on lui suscite. Le mensonge se détruit par lui-même, et les moyens qu'il prend pour détruire la vérité, ne servent qu'à la rendre plus éclatante ; c'est ce que nous voyons arriver ici. On aurait pu dire que le témoignage des voisins n'était pas bien certain, que la ressemblance avait pu les tromper ; on fait donc venir les parents, qui connaissaient leur fils mieux que personne ne pouvait le connaître : « Et ils leur demandèrent : Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle ? » Ils ne disent pas : Qui était autrefois aveugle, mais : « Que vous dites être né aveugle ? » O hommes pervers et dignes d'exécration ! Quel est le père qui voudrait faire un tel mensonge à l'égard de son fils ? Il n'y a qu'une chose qu'ils ne disent pas, c'est que ce sont eux-mêmes qui l'ont rendu aveugle. Ils s'efforcent donc de leur faire nier sa guérison par ces deux questions : « Est-ce là votre fils que vous dites être né aveugle ? » et : « Comment donc voit-il maintenant ? »

16408 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: C'est-à-dire qu'ils voudraient révoquer en doute l'un des deux faits, ou il est faux qu'il voie maintenant, ou il n'a pas été précédemment aveugle. Mais comme on ne peut nier qu'il voie maintenant, il est donc faux qu'il fût aveugle, comme vous l'avancez.

( )
9,19 Et ils les interrogèrent, disant: Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle? Comment donc voit-il maintenant? ( ) 9,20 Ses parents répondirent: Nous savons que c'est notre fils, et qu'il est né aveugle; ( ) 9,21 mais comment il voit maintenant, ou qui lui a ouvert les yeux, c'est ce que nous ne savons. Interrogez-le lui-même, il a de l'âge, il parlera de ce qui le concerne. ( ) 9,22 Ses parents dirent cela parce qu'ils craignaient les Juifs; car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue. ( ) 9,23 C'est pourquoi ses parents dirent: Il a de l'âge, interrogez-le lui-même. ( )



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