Evangile de Jean
8,1 Iéshoua‘ se retire au mont des Oliviers. ( 2S 15,30 , ) 8,2 À l'aube, de nouveau, il arrive au sanctuaire. Tout le peuple vient à lui. Il s'assoit et les enseigne. ( ) 8,3 Les Sopherîm et les Peroushîm amènent une femme surprise en adultère. Ils la placent debout, au milieu, ( ) 8,4 et ils lui disent: « Rabbi, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. ( ) 8,5 Dans la tora, Moshè nous a prescrit de lapider celles-là. Toi, donc, qu'en dis-tu ? » ( )

8,6 Ils disent cela pour l'éprouver, pour avoir de quoi l'accuser. Mais Iéshoua‘ se penche et, de son doigt, il écrit à terre.


4927 Saint Augustin sur verset 2019-05-29: « La Loi avait ordonné de lapider les adultères. Or la Loi ne pouvait prescrire une injustice ; et si quelqu'un parlait contre ce que la Loi commandait, il était coupable d'injustice. Aussi les pharisiens se dirent-ils entre eux à propos de Jésus : « Il a réputation d'être vrai, il respire la douceur ; c'est sur la justice qu'il nous faut l'attaquer. Amenons-lui une femme prise en flagrant délit d'adultère et disons-lui ce que la Loi ordonne à son sujet. ».
Que répond le Seigneur Jésus ? Que répond la Vérité ? Que répond la Sagesse ? Que répond la Justice elle-même ainsi mise en cause ? Jésus ne dit pas : « Qu'elle ne soit pas lapidée », car il ne veut pas avoir l'air de parler contre la Loi. Cependant, il se garde bien de dire : « Qu'elle soit lapidée », car il est venu non pour perdre ce qu'il a retrouvé, mais pour chercher ce qui est perdu. Alors, que répond-il ? Voyez comme il est rempli de justice, de douceur et de vérité ! Que celui d'entre vous qui est sans péché, dit-il, lui jette la première pierre. Réponse de sagesse. Comme il les fait rentrer en eux-mêmes ! Leurs manoeuvres étaient extérieures, mais ils ne regardaient pas au fond de leur propre coeur. Ils voyaient l'adultère, mais ils ne s'observaient pas eux-mêmes. Or quiconque s'observe attentivement se découvre pécheur. C'est inévitable. Donc, ou bien rendez la liberté à cette femme, ou bien subissez avec elle le châtiment de la Loi.
Si Jésus avait dit : « Qu'on ne lapide pas l'adultère », il aurait été convaincu d'injustice. S'il avait dit : « Qu'elle soit lapidée », il aurait paru manquer de douceur. Il dira donc : Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre.
C'est la voix de la justice. Que la coupable soit punie, mais non par des coupables ; que la Loi soit mise à exécution, mais non par ceux qui violent la Loi. C'est tout à fait la voix de la justice. Frappés par cette justice comme par un fer de lance, ils rentrèrent en eux-mêmes et, se découvrant pécheurs, ils se retirèrent l'un après l'autre.
La femme restait donc seule. Tous étaient partis. Et Jésus leva les yeux sur la femme. Nous avons entendu la voix de la justice, écoutons celle de la douceur. Je pense en effet que cette femme devait être bien effrayée par cette parole du Seigneur : Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre. Ces hommes étaient rentrés en eux-mêmes, et leur départ était un aveu. Mais ils avaient laissé la femme avec sa grande faute à celui qui était sans péché. Et comme elle avait entendu cette parole de Jésus, elle s'attendait à être châtiée par celui en qui ne se trouvait aucun péché. Mais lui, après avoir repoussé ses adversaires par la voix de la justice, lève sur elle les yeux de la miséricorde et lui demande : « Personne ne t'a condamnée ? » « Personne », répond-elle.
Moi non plus, dit Jésus, je ne te condamnerai pas. Moi par qui tu croyais être condamnée parce que tu n'as pas trouvé en moi le péché, moi non plus je ne te condamnerai pas. Quoi, Seigneur ? Tu favorises le péché ? Certes non. Écoute ce qui suit : Va, et désormais ne pèche plus. Le Seigneur a porté condamnation, lui aussi, mais contre le péché, et non pas contre l'homme. ».

( )
8,7 Ils demeurent à le questionner. Il se redresse et leur dit: « Celui d'entre vous qui est sans faute, qu'il jette le premier une pierre sur elle ! » ( ) 8,8 Il se penche de nouveau et il écrit à terre. ( ) 8,9 Eux entendent et sortent, un à un, à commencer par les plus vieux. Iéshoua‘ demeure seul, et la femme est au milieu. ( ) 8,10 Iéshoua‘ se redresse et lui dit: « Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ? » ( )



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