Evangile de Luc
7,42 Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » ( ) 7,43 Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. ( ) 7,44 Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. ( ) 7,45 Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. ( ) 7,46 Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. ( )

7,47 Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »


2968 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: Nous venons de signaler l’effort de nombreux commentateurs pour redresser le texte de ce verset dans le but de rendre plus logique l’argumentation de Jésus : le débiteur à qui on a remis davantage est plus reconnaissant, donc cette femme manifeste de l’amour parce qu’elle a déjà été pardonnée. Mais pour cela il faut changer le temps des verbes et tordre la phrase. Et ensuite, au verset 48, la parole de Jésus perd le sens que Luc veut lui donner : Jésus ne fait plus que dire ouvertement que Dieu avait pardonné à la femme avant même son geste, c’est la déclaration du pardon qu’aiment certains théologiens protestants. Avec de tels artifices on est passé à côté de l’essentiel. Il y avait là un de ces cas où le pécheur porte en lui un sens aigu de Dieu, de l’essentiel et de l’amour. Cette femme est venue parce qu’elle cherchait Dieu, et c’est de là qu’est né son geste qui est à la fois amour de Dieu et confession sans paroles. Et Jésus lui donne une réponse qui est le pardon. Avec le couperet de la logique on n’a plus qu’une pécheresse qui dit merci parce qu’on lui a pardonné.

2966 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: Celui à qui l’on pardonne peu… (47). C’est une maxime, et il ne faut pas trop la presser. Beaucoup ont aimé passionnément Jésus, qui n’étaient pas de grands pécheurs. Mais Jésus ironise en s’adressant à un homme “très bien” : Simon, tu penses que tu dois peu, c’est pourquoi tu aimes peu. Certains voient une contradiction entre le v. 42, où l’amour est fruit du pardon, et le v. 47 où c’est l’amour qui obtient le pardon. Mais là encore c’est vouloir trop de logique. Jésus ne prétend pas dire si c’est l’amour ou le pardon qui vient en premier lieu : les deux vont ensemble. Jésus oppose la religion des Pharisiens, qui est une sorte de comptabilité des fautes et des bonnes actions, et l’Évangile, où seule compte la qualité de l’amour et de la confiance. Au v. 48 Jésus pardonne les péchés, tout comme en 5.20, et c’est le même scandale. En effet, qui avait-elle aimé sinon Jésus, et qui pouvait pardonner ses péchés sinon Dieu ?

( 1Jn 2,12 , )
7,48 Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » ( ) 7,49 Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » ( ) 7,50 Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » ( ) 8,1 Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ( ) 8,2 ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, ( )



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