Evangile de Luc
4,16 Il vint à Nazara où il avait été élevé, entra, selon sa coutume le jour du sabbat, dans la synagogue, et se leva pour faire la lecture. ( ) 4,17 On lui remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage où il était écrit: ( ) 4,18 L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, ( ) 4,19 proclamer une année de grâce du Seigneur. ( ) 4,20 Il replia le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous dans la synagogue tenaient les yeux fixés sur lui. ( )

4,21 Alors il se mit à leur dire: "Aujourd'hui s'accomplit à vos oreilles ce passage de l'Ecriture."


2923 Bible des peuples sur verset 2018-12-02: Le texte dit : “Aujourd’hui cette Écriture s’est accomplie à vos oreilles”. Cela doit se comprendre : cette prophétie vient de s’accomplir comme déjà vous êtes en train de l’entendre. Jésus part d’un fait : sa prédication et les miracles accomplis à Capharnaüm et que la rumeur a rapportés aux gens de Nazareth. Ce sont là les signes précurseurs d’une grâce, une année jubilaire accordée par Dieu lui-même. Et Luc ajoute : tous s’étonnaient de ces paroles de la grâce qui tombaient de ses lèvres. La même expression se lit en Actes 14.3 et 20.32 : là nous voyons qu’il s’agit d’une proclamation de la grâce que Dieu maintenant accorde aux hommes. Pourtant, le retournement des auditeurs dont parle la fin du verset 22 ne manque pas de nous surprendre. Au début du commentaire nous avons dit que Luc avait sans doute voulu joindre en une même scène deux réactions diverses, l’une favorable, l’autre hostile, des gens de Nazareth. Mais ce n’est pas du tout certain. Nous traduisons par : tous l’approuvaient un verbe qui signifie “lui rendaient témoignage”. Mais avec une forme grammaticale à peine différente ce verbe pourrait se traduire tous protestaient contre lui. C’est donc dès le départ qu’ils sont étonnés et choqués du commentaire que Jésus leur donne : non seulement parce qu’il s’appuie sur le texte pour donner une valeur exceptionnelle à sa propre prédication et aux guérisons qu’il opère, mais encore parce qu’il supprime le dernier vers d’Isaïe qui pour eux était le plus important car il parlait de la vengeance de Dieu contre les oppresseurs de son peuple. Jésus éliminait cette revanche sur l’étranger, et il allait le redire de façon plus claire encore avec les exemples donnés aux versets 25-27.

933 Rabbin Haddad sur verset 2018-02-18: Jésus est juif et s'inscrit donc aussi dans la tradition prophétique. L'accomplissement de la parole de Dieu est la tâche même de tout juif, qui entend ces paroles au matin du Shabbat. Ce verset n'est donc pas si inouï que cela...

( Mc 2,2 , )
4,22 Et tous lui rendaient témoignage et étaient en admiration devant les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche. Et ils disaient: "N'est-il pas le fils de Joseph, celui-là?" ( ) 4,23 Et il leur dit: "A coup sûr, vous allez me citer ce dicton: Médecin, guéris-toi toi-même. Tout ce qu'on nous a dit être arrivé à Capharnaüm, fais-le de même ici dans ta patrie." ( ) 4,24 Et il dit: "En vérité, je vous le dis, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie. ( ) 4,25 "Assurément, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Elie, lorsque le ciel fut fermé pour trois ans et six mois, quand survint une grande famine sur tout le pays; ( ) 4,26 et ce n'est à aucune d'elles que fut envoyé Elie, mais bien à une veuve de Sarepta, au pays de Sidon. ( )



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