Evangile de Marc
2,18 Les adeptes de Iohanân et les Peroushîm jeûnaient. Ils viennent, et lui disent: « Pourquoi les adeptes de Iohanân et les adeptes des Peroushîm jeûnent-ils et tes adeptes ne jeûnent-ils pas ? » ( Dt 4,1 , Is 62,4 ) 2,19 Iéshoua‘ leur dit: « Les fils de la noce peuvent-ils jeûner quand l'époux est avec eux ? Tout le temps qu'ils ont l'époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. ( ) 2,20 Mais voici, les jours viennent où l'époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront ce jour-là. ( ) 2,21 Nul ne coud un ajout d'étoffe non battue sur un vieux vêtement, sinon la pièce tire sur lui, le neuf sur le vieux, et la déchirure devient pire. ( ) 2,22 Personne ne jette un vin nouveau dans de vieilles outres, sinon le vin fait craquer les outres, le vin est perdu, et les outres. Mais: ‹ À vin nouveau, outres neuves ›. » ( )

2,23 Et c'est le shabat. Il passe à travers les champs de blé. Ses adeptes, chemin faisant, commencent à égrener des épis.


20691 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Les épis arrachés

10114 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: David, en effet, lorsqu'il fuyait devant Saul vint trouver le grand-prêtre, mangea des pains de proposition et enleva l'épée de Goliath, offrandes consacrées à Dieu (I R 21). Il en est qui demandent comment il se fait que l'Évangéliste donne à ce prince des prêtres le nom d'Abiathar, tandis que le livre des Rois le désigne sous le nom d'Abimélech.

10113 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Jésus-Christ s'appelle lui-même le Maître du sabbat et la Fils de l'homme, parce qu'en effet tout Fils de Dieu qu'il était, il a permis qu'on l'appelât Fils de l'homme, par amour pour les hommes. Or, il est évident que la loi n'oblige pas le législateur et le souverain. La puissance d'un roi s'étend bien au delà des lois. C'est pour les faibles que la loi est portée et non pour les parfaits, dont les oeuvres sont supérieures à la loi ( 1Tm 1,9 ).

10112 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: IL n'y a là aucune contradiction: car, lorsque David survint, qu'il demanda et mangea les pains de proposition, Abimélech, prince des Prêtres, et Abiathar, son fils, étaient présents l'un et l'autre. Or, Abimélech ayant été mis à mort par Saul, Abia-thar se réfugia près de David et devint le compagnon de son exil. Quand David monta ensuite sur le trône, Abiathar obtint la dignité de grand-prêtre qu'il honora plus que n'avait fait son père. Aussi il mérita que le Seigneur conservât son nom à la postérité et qu'il le désignât comme grand-prêtre, même du vivant de son père. «Et il leur dit encore: le sabbat a été établi pour l'homme», etc. Car le soin que l'homme doit prendre de sa santé et de sa vie est de beaucoup préférable à l'observance du sabbat. C'était une loi, sans doute, de garder le sabbat, mais s'il y avait nécessité, on pouvait l'enfreindre sans péché. Aussi il n'était pas défendu de circoncire le jour du sabbat, parce qu'il y avait nécessité. Les Machabées eux-mêmes, obéissant à la nécessité, combattirent le jour du sabbat. De même la nécessité excusa les disciples, pressés par la faim, de faire ce qui leur était interdit par la loi, comme aujourd'hui un malade pourrait enfreindre le jeûne sans se rendre coupable. Il ajoute: «Mais le Fils de l'homme est maître, même du sabbat»; paroles dont voici le sens: Le roi David est excusable d'avoir mangé des aliments réservés aux prêtres: à plus forte raison le Fils de l'homme, le vrai Roi et le vrai Prêtre, le Maître du sabbat est-il sans péché pour avoir permis à ses Apôtres de cueillir quelques épis le jour du sabbat.

10111 Théophylactus (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ou bien cette action signifie que les prédicateurs qui ont commencé à imposer le calme à leurs passions deviennent pour les autres des maîtres de vertus en détruisant en eux tout ce qui est terrestre.

10110 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Le Seigneur, pour détruire cette vaine accusation, justifie ses disciples par l'exemple de David qui, lui aussi, mangea, contrairement aux prescriptions de la loi, des pains réservés aux prêtres seuls. «N'avez-vous pas lu, leur dit-il, ce que fit David?»

10109 Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: La loi prescrivait au peuple d'Israël de n'arrêter personne dans les champs, comme voleur, que celui qui voulait emporter quelque chose. Celui qui n'emportait que ce qu'il v oulait manger pouvait s'en aller libre et impuni ( Dt 23, 24-25). Aussi les disciples, en arrachant les épis, sont accusés par les Juifs d'enfreindre le sabbat plutôt que la justice.

10108 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Or, ils apaisaient leur faim par une nourriture simple qui ne flattait point la sensualité, et n'avait pour but que de satisfaire aux nécessités de la nature. Les pharisiens, esclaves des ombres et des figures, accusaient les disciples, comme s'ils eussent été coupables. «Et les pharisiens disaient: Pourquoi vos disciples font-ils?» etc.

10107 Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Affranchis de la loi figurative, unis à la vérité, les disciples de Jésus-Christ n'observent plus le repos figuratif du septième jour. «Et il arriva encore», etc; dit l'Évangéliste.

10106 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: La suite du récit nous apprend qu'il y eu avait beaucoup qui venaient trouver Jésus-Christ, et un grand nombre qui revenaient vers lui, de sorte que les disciples n'avaient pas même le temps de manger et qu'ils souffraient naturellement de la faim.

10105 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Ceux-là parcourent la campagne avec le Seigneur, qui aiment à méditer les saintes Écritures. fis ont faim, lorsqu'ils désirent y trouver le pain de vie. C'est le jour du sabbat, lorsque dans le calme de leur âme ils fuient le tumulte des pensées terrestres. Ils cueillent des épis, ils dégagent le g rain de sa paille légère, pour le rendre propre à devenir leur nourriture, lorsque, s'emparant par la lecture des sentences de l'Ecriture sainte, ils s'en nourrissent par la méditation, et ne cessent de l'approfondir jusqu'à ce qu'ils y aient trouvé la moelle de l'amour divin. Toutefois, cette nourriture des âmes n'est pas du goût des insensés; mais le Seigneur l'approuve.

10104 Bede (Peronne-Vivès 1868) sur verset 2023-08-05: Dans le sens mystique, les disciples qui traversent ces champs couverts de moissons, ce sont les saints docteurs qui, pieusement affamés du salut des hommes, et remplis d'une sollicitude toute apostolique, passent en revue les âmes qu'ils ont gagnées à la foi. Arracher les épis, c'est arracher les hommes à toutes les intentions terrestres; les froisser entre les mains, c'est dégager par l'exemple des vertus la pureté de l'âme de la concupiscence charnelle, comme d'une sorte de paille légère. Manger le grain c'est, après l'épuration des vices, sous le souffle eu quelque sorte de la prédication évangélique, être incorporé aux membres de l'Eglise. L'Évangéliste remarque fort à propos que les disciples précédaient leur Maître lorsqu'ils agirent de la sorte, parce qu'il faut en effet que la parole du prédicateur précède et que la grâce, venant à la suite, illumine de ses célestes rayons le coeur des auditeurs. C'est le jour du sabbat, parce que les docteurs eux-mêmes ne se livrent au labeur de la prédication qu'avec l'espoir du repos futur, et qu'ils doivent rappeler à leurs auditeurs qu'eux aussi sont obligés de se condamner aux plus rudes travaux, en vue de l'éternel repos.

702 Bible des peuples sur verset 2017-12-20: Tout le monde trouvait normal que les passants prennent des fruits et arrachent des épis s’ils avaient faim. Mais les Pharisiens sont scandalisés parce que les disciples de Jésus le font le jour du sabbat, jour où tout travail est interdit. Le sabbat a été fait pour l’homme. Jésus rappelle ici comme dans d’autres occasions (Marc 3.2-4 ; Luc 13.10-15) que toutes les lois, même les plus saintes, n’ont qu’un but : la vie et le salut des hommes. Le Fils de l’Homme est Seigneur du sabbat (28). Face aux Juifs pour qui le repos du sabbat était le pilier de l’ordre établi par Dieu, Marc met en relief la totale liberté de Jésus : il n’est soumis à aucune loi religieuse et il agit comme “Seigneur” de la loi de Dieu.

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2,24 Les Peroushîm lui disent: « Vois ! Pourquoi font-ils ce qui n'est pas permis le shabat ? » ( ) 2,25 Il leur dit: « N'avez-vous jamais lu ce qu'a fait David ? Il était dans le besoin, il avait faim, et ses compagnons avec lui. ( ) 2,26 Il est entré dans la maison d'Elohîms, aux jours d'Èbiatar le grand desservant. Il a mangé le pain des faces qu'il n'est pas permis de manger, sauf aux desservants. Il en a même donné à ses compagnons. » ( ) 2,27 Il leur dit: « Le shabat est fait pour l'homme et non l'homme pour le shabat. ( 1M 2,29 , ) 2,28 Ainsi, le fils de l'homme est l'Adôn, même du shabat. » ( Dn 7,13 , )



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