Evangile de Marc
1,39 Il vient et clame dans leurs synagogues, dans toute la Galil. Il jette dehors les démons. ( ) 1,40 Un galeux vient vers lui, le supplie, tombe à genoux et lui dit: « Oui, si tu veux, tu peux me purifier. » ( ) 1,41 Pris aux entrailles, il tend sa main, le touche et lui dit: « Je veux, sois pur ! » ( ) 1,42 Vite, sa gale s'en va; il est purifié. ( ) 1,43 Il le rudoie. Vite, il le jette dehors. ( )

1,44 Il lui dit: « Attention ! Ne dis rien à personne; mais va, montre-toi au desservant, offre pour ta purification ce que Moshè a imposé en témoignage pour eux. »


691 Bible des peuples sur verset 2017-11-23: Très souvent, en particulier dans l’évangile de Marc, Jésus donne cet ordre à ceux qu’il vient de guérir de leur mal ou de délivrer du démon (1.25 ; 1.34 ; 1.44 ; 3.12 ; 5.43 ; 7.36 ; 8.26 ; 8.30). Cependant une remarque s’impose : d’une part Jésus ne donne pas cet ordre lorsqu’il est en dehors du territoire d’Israël ; d’autre part cet ordre disparaît après la transfiguration. Si Jésus impose cette consigne de silence sur sa véritable identité durant toute la première partie de la vie publique, c’est à cause des préjugés de la foule. En effet la conception d’un Messie guerrier et vengeur était très répandue ; Jésus ne voulait pas qu’il y ait d’ambiguïté sur la mission qu’il venait accomplir. Aussi Jésus attendra-t-il d’avoir suffisamment pris ses distances par rapport à cette image populaire du Messie, pour commencer à révéler, tout particulièrement à ses disciples, le mystère de sa personne. Pour cette même raison, Marc utilise peu, à la différence de Matthieu, l’expression Fils de Dieu. Marc préfère la réserver pour les moments privilégiés de la révélation de Jésus aux hommes : le Baptême et la Transfiguration. Voir la note en Marc 1.1

693 Bible des peuples sur verset 2017-11-23: Les trois synoptiques nous content cette guérison d’un lépreux. Chez Luc nous trouverons également la guérison des dix lépreux. L’évangile généralise ce type de guérison lorsqu’il parle du ministère de Jésus et des apôtres (Matthieu 10.8 et 11.5). Le Lévitique avait sans doute de bonnes raisons pour ordonner l’isolement des lépreux. Sans doute y avait-il là une maladie répugnante que l’ordre social ne pouvait pas tolérer, mais sans doute aussi y avait-il une crainte de contagion. Ce deuxième motif serait une raison de plus pour penser que la lèpre dont parle la Bible n’est pas la maladie que nous appelons aujourd´hui de ce nom, car la lèpre moderne n’est pas contagieuse. Et le mot grec utilisé par l’évangile n’est pas le terme précis qu’on employait pour la lèpre que nous connaissons. Quoi qu’il en soit, ce qui est en jeu dans le miracle de Jésus, c’est à la fois le bienfait qu’il procure et le signe qu’il donne : le lépreux guéri, c’est un marginalisé réintégré dans sa communauté ; la personne même de Jésus est en cause, car il n’hésite pas à toucher le malade, et l’évangile entend bien qu’en dépit des lois sur le pur et l’impur, cette impureté ne l’atteint pas. Tu feras ainsi ta déclaration. Nous traduisons ainsi une phrase fort discutée : “…présente l’offrande… en témoignage à eux” (1.44). Certains comprennent : “en témoignage contre ces prêtres ou scribes qui ne croient pas en Jésus” ; d’autres entendent : “comme une preuve que tu as bien été guéri”, ce qui semble contredire le silence ordonné par Jésus ; pour d’autres Jésus veut montrer à ces mêmes autorités qu’il est bien fidèle à la Loi (Lévitique 14). Nous comprenons que Jésus, en bon Juif, observe simplement la Loi et demande de l’observer, sans s’inquiéter de ce que pourra penser le prêtre de service à Jérusalem lorsqu’il fera l’examen du lépreux — peut-être même ne posera-t-il aucune question sur la façon dont le lépreux a été guéri, et Jésus lui a recommandé d’être discret.

( Mc 15,34 , )
1,45 Mais il sort, commence à le clamer beaucoup et à diffuser la parole, si bien que Iéshoua‘ ne peut plus entrer ouvertement dans une ville, mais il demeure dehors, en des lieux déserts. Et ils viennent à lui de toutes parts. ( ) 2,1 Il entre de nouveau à Kephar-Nahoum quelques jours après. Ils entendent qu'il est à la maison. ( ) 2,2 Ils s'y rassemblent, si nombreux qu'il ne reste plus de place, même devant la porte. Il leur dit la parole. ( Lc 4,21 , Ac 6,4 Ac 10,44 Ac 14,25 Rm 10,8 ) 2,3 Ils viennent et portent en face de lui un paralytique qu'ils soulèvent à quatre. ( ) 2,4 Comme ils ne pouvaient le lui présenter, à cause de la foule, ils défont le toit là où il se trouvait. Ayant creusé un trou, ils laissent aller le grabat où le paralytique était étendu. ( )



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