Evangile de Marc
1,21 Ils pénètrent dans Capharnaüm. Et dès le jour du sabbat, entré dans la synagogue, Jésus enseignait. ( ) 1,22 Ils étaient frappés de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité et non pas comme les scribes. ( ) 1,23 Justement il y avait dans leur synagogue un homme possédé d'un esprit impur; il s'écria: ( ) 1,24 " Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es: le Saint de Dieu. " ( ) 1,25 Jésus lui commanda sévèrement: " Tais-toi et sors de cet homme. " ( Mc 4,35 , )

1,26 L'esprit impur le secoua avec violence et il sortit de lui en poussant un grand cri.


686 Bible des peuples sur verset 2017-11-23: Le texte original nous dit : un esprit impur, ce qui signifie dans un certain sens : un esprit mauvais. Impur est tout ce qui est inconciliable avec le culte de Dieu. Une personne impure n’est pas en état de péché, mais elle ne peut pas participer à un acte religieux : c’est le cas des lépreux. En plusieurs endroits, Luc nous parle d’esprits mauvais (7.21 ; 8.2) ; il veut dire que cette possession amenait un esclavage ou une dégradation de la personne possédée. Mais plus souvent les évangiles nous parleront de démons. N’oublions pas qu’en grec le mot démon désignait un esprit non nécessairement mauvais. Dans l’évangile ce mot est parfois l’équivalent de “esprit impur”, mais souvent aussi il s’agit purement et simplement de maladies comme la surdité qui avaient un revers psychologique et qu’on attribuait à des esprits : c’est certainement le cas en Marc 1.32. Il est bon de rappeler que les esprits impurs et les possessions de toute sorte étaient en bonne place dans les préoccupations de la société juive du temps de Jésus. Par exemple on recommandait de ne pas sortir la nuit sans avoir la tête couverte pour se protéger contre des sorts qui pourraient être lancés par certains oiseaux de nuit. Il y avait déjà des exorcistes qui chassaient les démons à force de prières. Déjà existait la tradition qui continuera dans l’Église de demander et d’essayer de forcer le démon à dire son nom, ce qui donne certain pouvoir sur lui. Et de même quand on tombait sur un vrai démon, celui-ci se chargeait de dire à l’exorciste des vérités qui pouvaient le mettre mal à l’aise ou le dérouter. Jésus entre donc dans une pratique déjà existante, tout comme il a profité de la liberté de parole qu’ont, le jour du sabbat, les hommes réunis dans la synagogue, mais immédiatement on remarque chez lui une autorité et une force qui impressionnent.

( )
1,27 Ils furent tous tellement saisis qu'ils se demandaient les uns aux autres: " Qu'est-ce que cela ? Voilà un enseignement nouveau, plein d'autorité! Il commande même aux esprits impurs et ils lui obéissent! " ( ) 1,28 Et sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de Galilée. ( ) 1,29 Juste en sortant de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d'André. ( ) 1,30 Or la belle-mère de Simon était couchée, elle avait de la fièvre; aussitôt on parle d'elle à Jésus. ( ) 1,31 Il s'approcha et la fit lever en lui prenant la main: la fièvre la quitta et elle se mit à les servir. ( )



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