Evangile de Matthieu
8,31 Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » ( ) 8,32 Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. ( ) 8,33 Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. ( ) 8,34 Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire. ( ) 9,1 Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm. ( )

9,2 Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »


21471 Daniel Bourguet sur marathon 2024-06-02: « Tes péchés te sont pardonnés » - Hébert Roux (extr. L’Evangile du Royaume) cité dans Daniel Bourguet : l’Evangile médité par les Pères - Matthieu - ed. Olivetan

Tout au long de ce passage court une sorte de frémissement de joie et d'espérance.
Les témoins sont troublés et émus et pressentent, derrière guérison et délivrance, la main de Dieu, qui fait toutes choses nouvelles et change la face du monde.

Mais en même temps, aussi, devant ces signes annonciateurs, tout ce qui se sent menacé et mis en cause par la nouveauté de l’Évangile se met à réagir et à s'inquiéter :
des réserves, des objections, des accusations sont formulées, contestant à Jésus sa qualité de Messie.

Ainsi en est-il chaque fois que Dieu agit : devant la manifestation de son règne et de sa puissance, les esprits et les cœurs sont divisés, partagés entre la joie et la crainte, l'espérance et la terreur, la foi et l'incrédulité.

Il en est qui accueillent la parole du Royaume, il en est qui la rejettent ; il en est qui sont saisis, il en est pour lesquels Jésus devient une occasion de chute.

Pour la première fois, nous voyons Jésus proclamer le pardon des péchés. Telle est la forme concrète et personnelle que prend la Bonne Nouvelle lorsqu'elle est adressée à quelqu’un.

Que se passe-t-il donc tout d'abord ?
Rien d'autre que ceci : Jésus ordonne à ce malheureux de « prendre courage » parce que ses péchés lui sont pardonnés. Il l'appelle « mon enfant ».
Cette parole n'est pas un banal encouragement comme peuvent en prodiguer les médecins ; il n'est pas question non plus d'une promesse pour plus tard.
Jésus affirme comme un fait que cet homme - qu’il accueille comme un père accueille son enfant - a reçu le pardon de ses péchés. Cela est vrai simplement parce que Jésus le déclare.

Il ne nous est pas dit que le paralytique vint vers Jésus pour cela. S'il est tendu vers quelque chose de précis, c'est vers la libération de son mal qui le tient ligoté sur son grabat ; et pourtant, c'est d'abord uniquement cela que Jésus lui donne par sa parole : le pardon de ses péchés.

Il ne se passe rien d'autre ; l'homme reste prisonnier de son infirmité physique.
Il est certain que la réalité de ce que Jésus lui déclare dépend uniquement de la foi qu'il accorde à la parole dite.

Devant une telle parole, il faut, de toute évidence, se décider : ou bien la tenir pour vraie ou bien la rejeter. Or, elle ne peut être vraie que pour celui qui croit que Jésus a le pouvoir de la prononcer avec pleine autorité.

Si l'on ne croit pas que Jésus ait ce pouvoir, on ne peut que refuser sa parole de grâce et le traiter de blasphémateur. C'est ce que ne manquent pas de faire les scribes.
Pour eux, Jésus blasphème parce qu'il s'attribue un pouvoir qu'il n'a pas ; et c'est à cause de cela qu'ils mettent en doute la véracité de sa parole.

Mais le miracle vient confondre leur incrédulité.
A la déclaration du pardon de ses péchés, Jésus ajoute la guérison physique, le signe par lequel ceux qui conçoivent de mauvaises pensées dans leurs cœurs seront confondus, afin qu'ils sachent qu'en doutant de sa parole ils ont douté de Dieu.

( 1Jn 2,12 , )
9,3 Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » ( ) 9,4 Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? ( ) 9,5 En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? ( ) 9,6 Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » ( Dn 7,13 , ) 9,7 Il se leva et rentra dans sa maison. ( )



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