Livre de Daniel
14,38 Daniel dit alors : « Tu t’es souvenu de moi, mon Dieu ; tu n’abandonnes pas ceux qui t’aiment. » ( ) 14,39 Il se leva et mangea. L’ange de Dieu ramena aussitôt Habacuc à l’endroit d’où il venait. ( ) 14,40 Le septième jour, le roi vint pleurer Daniel. Il arriva à la fosse et regarda. Voici que Daniel s’y trouvait, assis. ( ) 14,41 Alors le roi s’écria d’une voix forte : « Tu es grand, Seigneur, Dieu de Daniel ! Il n’est pas d’autre Dieu que toi ! » ( ) 14,42 Puis il fit sortir Daniel de la fosse et y jeta ceux qui avaient voulu causer sa perte : ils furent aussitôt dévorés devant lui. ( )
Livre d'Osée

1,1 PAROLE DU SEIGNEUR adressée à Osée, fils de Beéri, au temps d’Ozias, de Yotam, d’Acaz, d’Ézékias, rois de Juda, et au temps de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël.


20419 Bible des Peuples sur titre livre 2023-11-11: L'HISTOIRE DU SAINT HOMME JOB

4866 Chouraqui sur titre livre 2019-03-30: Liminaire pour les Douze Inspirés
L’ordre d’insertion des écrits des Douze dans le volume qui les rassemble échappe à tout classement d’ordre chronologique ou littéraire. En fait, leur oeuvre s’étend sur une période de plus de quatre siècles, des débuts de la monarchie, notamment dans le royaume du Nord, jusqu’à l’époque du Second Temple; et tout essai de datation se complique du fait qu’il faut distinguer entre le temps où vivait l’inspiré et celui où fut finalement rédigé tout ou partie de l’ouvrage qui porte son nom. Mais, à vrai dire, davantage qu’une chronologie forcément approximative, c’est le témoignage écrit qui demeure, celui de l’existence terrestre d’hommes dont les revendications de justice et d’amour ont défié les siècles et ne cessent d’être actuelles.
Liminaire pour Hoshéa‘
Hoshéa‘ (« Yah sauve ») est un homme du royaume du Nord; peut-être appartient-il à la tribu de Benjamin. C’est à Ephraîm (Israël) qu’il adresse ses diatribes exemptes de complaisance à l’égard de ceux qu’il fustige. Il reprend le thème fondamental du prophétisme: le pacte du Sinaï conditionne l’harmonie cosmique; l’enfreindre risque d’entraîner la destruction de l’univers. Placé entre la vie et la mort, Israël est un otage qui ne devra son salut qu’à l’amour de IHVH-Adonaï. En face de la nuit qui monte et contre la mort qui menace, les vraies armes du combat ne sont pas « politiques »; elles se trouvent dans un ultime recours à la justice, au droit, à la grâce matricielle, à l’acquiescement en face de la vérité. Celle-ci n’est totale que moyennant la connaissance d’Elohîms, source de sécurité et de salut.
Les harangues d’Osée sont parmi les plus violentes jamais proférées par les inspirés d’Israël. L’exil, le prophète le pressent et le décrit sous des traits redoutables (Os 13,7-8; Os 14,1). Le retour à IHVH-Adonaï d’un peuple enfin converti à la justice pourrait cependant éviter le pire. Et pour en convaincre ceux pour le salut desquels il n’a de cesse, Osée trouve des accents dont les siècles, les millénaires, n’ont pas atténué l’éclat toujours neuf.
Chaque inspiré a son style. Celui d’Osée est très personnel, et il l’est dès les premiers mots. Il se met au centre de ce qu’il écrit, n’hésitant pas à employer sans cesse les termes ani, « moi », anokhi, « moi-même ». Il s’identifie au sujet de son discours et trouve dans sa vie personnelle les symboles qui expriment toute sa mystique. C’est ainsi que, comme IHVH-Adonaï a épousé Israël, il se mariera, lui aussi, et ce sera, sur l’ordre d’Elohîms, avec une prostituée. Il y aura ainsi une correspondance mystique entre IHVH-Adonaï et l’inspiré, entre Israël et la femme infidèle; entre les amants de celle-ci et les idoles que condamne l’inspiré. Il y a là une profonde harmonie entre l’homme et la fonction qu’il assume, mû qu’il est par la toute-puissance de l’amour.

4565 Bible des peuples sur verset 2019-01-05: Osée vient en tête des Prophètes Mineurs. Le fait qu’il appartenait au royaume d’Israël, celui du nord, et que toutes ses prophéties visaient ce royaume a joué contre lui. Il était un peu comme un étranger pour les Juifs de Jérusalem qui ont réuni les écrits inspirés. Il mérite pourtant une considération très spéciale pour avoir été le premier à connaître Yahvé comme l’époux d’Israël. Dieu a appelé Osée pour qu’il fustige de sa part un peuple idolâtre et matérialisé, et il a voulu qu’il parle le langage, non seulement du Dieu Sabaot, Seigneur d’Israël, mais aussi celui de l’époux trahi. C’était là une grande nouveauté. Un siècle plus tard les grands prophètes qui suivirent, Jérémie, le Second Isaïe, Ézékiel, allaient reprendre cette première proclamation du Dieu époux et amant. Une nouvelle vision de l’alliance, union et communion de Dieu avec l’humanité, devait sortir de là et devenir un trait marquant de la foi juive et bientôt chrétienne. Pour délivrer un tel message, il n’était pas suffisant que le prophète sache exprimer avec des mots humains la façon divine de regarder les hommes. La prophétie authentique n’est pas une affaire de paroles et de littérature, il faut que le prophète ait expérimenté lui-même ce que Dieu, d’une certaine façon, sent et vit tout autant que nous. Le premier prophète du Dieu amant a été un prophète trompé par une femme qu’il n’a cessé d’aimer en dépit de ses infidélités. Osée en Israël Osée est le seul des prophètes dits “écrivains” qui ait appartenu à Israël. Amos qui prophétisa aussi dans le royaume du nord à la même époque, était venu de Juda où il avait reçu l’appel de Dieu. Il est bon de rappeler que les tribus du nord ne s’imposèrent aux cananéens que sur le plan politique et qu’elles furent en réalité colonisées par elles sur le plan culturel. À part des minorités “yahvistes” représentées par les “sept mille hommes” de 1Rois 19.18, les israélites mêlèrent la foi en Yahvé avec le culte des Baals ou Seigneurs cananéens avec leurs épouses divines, les Ashéras. Les fêtes traditionnelles des hauts lieux, des clairières aménagées dans les bois, étaient autant d’occasions pour une prostitution considérée comme sacrée. Et de même on sacrifiait les petits enfants tout aussi facilement qu’aujourd’hui on avorte. Cette religion était à l’opposé du chemin de responsabilité et d’engagement pour la justice dont Israël devait être le porteur. Le culte exclusif à Yahvé et la lutte contre les images étaient la condition pour que ne se perde pas la connaissance de Dieu dont Osée parle en divers endroits (4.1 ; 4.6 ; 5.3 ; 6.4 ; 8.2) Dieu a voulu que, devenu inutile pour ses desseins sur l’histoire, Israël disparaisse. Osée commence à prêcher en 746. Tout comme Amos, dénonce les trahisons de l’alliance et annonce la tragédie au moment où on l’attend le moins. Après un siècle et demi de guerres contre les Araméens, ce peuple avait été affaibli par les Assyriens. Un grand roi, Jéroboam II venait de rétablir les anciennes frontières et de rendre au pays la prospérité. Mais il allait suffire de 25 ans où six rois se succéderaient, presque tous assassinés par des rivaux pour tout perdre. On ne sait pas si Osée a vu la déportation des Israélites de Galilée et de Transjordanie en 734 et la prise de Samarie en 721.

( )
1,2 Commencement de la parole que le Seigneur a dite par la bouche d’Osée. Le Seigneur dit à Osée : « Va, prends-toi pour femme une prostituée et des enfants de prostitution, car vraiment le pays se prostitue en se détournant du Seigneur. » ( ) 1,3 Il alla donc et prit Gomer, fille de Diblaïm ; elle devint enceinte et lui enfanta un fils. ( ) 1,4 Et le Seigneur dit à Osée : « Donne-lui le nom de Yizréel, car encore un peu de temps et je sévis contre la maison de Jéhu à cause du sang versé à Yizréel, et je mets fin à la royauté de la maison d’Israël : ( ) 1,5 il adviendra, en ce jour-là, que je briserai l’arc d’Israël dans la vallée de Yizréel. » ( ) 1,6 Elle devint encore enceinte et enfanta une fille. Et le Seigneur dit à Osée : « Donne-lui le nom de Lô-Rouhama (c’est-à-dire “Pas-Aimée”), car je n’aime plus la maison d’Israël et ne veux plus lui pardonner. ( )



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