Livre de Daniel
9,19 Seigneur écoute! Seigneur, pardonne! Seigneur, sois attentif et agis, ne tarde pas! A cause de toi-même, ô mon Dieu, car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple. " ( ) 9,20 Je parlais encore, priant et confessant mon péché et le péché de mon peuple Israël, déposant ma supplication devant le Seigneur mon Dieu, au sujet de la montagne sainte de mon Dieu; ( ) 9,21 je parlais encore en prière, quand Gabriel, cet homme que j'avais vu précédemment dans la vision, s'approcha de moi d'un vol rapide au moment de l'oblation du soir. ( ) 9,22 Il m'instruisit et me dit: " Daniel, maintenant je suis sorti pour te conférer l'intelligence. ( ) 9,23 Au début de tes supplications a surgi une parole et je suis venu te l'annoncer, car tu es l'homme des prédilections! Comprends la parole et aie l'intelligence de la vision! ( )

9,24 Il a été fixé soixante-dix septénaires sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser la perversité et mettre un terme au péché, pour absoudre la faute et amener la justice éternelle, pour sceller vision et prophète et pour oindre un Saint des Saints.


2398 Bible des peuples sur verset 2018-11-18: Gabriel prononce des paroles énigmatiques (24), et ensuite, il explique. Pour faire cesser l’injustice, mettre un terme au péché, expier l’offense, faire venir la justice éternelle (24). C’est une annonce claire du royaume de Dieu. Gabriel va donner lui-même les explications : tout ceci est pour bientôt. Les soixante-dix semaines sont un nombre symbolique de semaines d’années et ne correspondent sans doute pas à un compte précis, sauf pour les sept premières semaines : c’est-à-dire le temps qui s’est écoulé entre la destruction de Jérusalem en 587 et le décret de libération par Cyrus, surnommé l’élu du Seigneur dans Isaïe 45, en 538. Ensuite nous avons une période indéterminée représentée par soixante-deux semaines (d’années) allant jusqu’au commencement de la persécution d’Antiocus en 171. C’est l’année où le grand prêtre Onias est assassiné : un homme consacré sera mis à mort. Après cela le persécuteur met fin au culte dans le Temple de Jérusalem et il construit même un autel consacré à Baal Shamem sur l’autel des holocaustes : c’est l’abomination de la désolation, l’abominable idole du dévastateur. Tout cela a lieu durant la première demi-semaine. C’est alors que cette prophétie fut écrite ; elle annonce une intervention victorieuse de Dieu pour la fin de la semaine. L’intervention divine se manifesta par la paix inattendue que les Juifs obtinrent alors ( 1Maccabées 6.55). Mais il fallut reconnaître que ce n’était pas encore l’arrivée du royaume, seulement un signe précurseur. L’instauration de la justice éternelle et la consécration du sanctuaire définitif ne devaient se réaliser qu’avec le Christ. De toute façon, les chiffres proposés par l’auteur se réfèrent à la période des Maccabées. Si la fin des temps ne s’est pas produite à ce moment-là, il est inutile de manipuler les chiffres pour en calculer la date : Dieu n’a pas voulu la révéler ( Marc 13.32). À la fin du XIXe siècle, le fondateur des Témoins de Jéhovah a construit toute son interprétation de la Bible sur cette prophétie de Daniel. Le royaume de Dieu en Israël s’était écroulé au sixième siècle avant le Christ, le temps où théoriquement Daniel aurait vécu. Des calculs extravagants montraient que le nouveau royaume de Dieu avait commencé alors et qu’il se terminerait en 1914 par la fin du monde. La fin du monde ne s’étant pas produite alors, on dut plusieurs fois recalculer et reporter la date ! Ceci suffit à montrer comment la mauvaise utilisation de textes apocalyptiques amène à nier jusqu’aux choses les plus évidentes de la révélation : les dates importantes ne sont, ni l’année 587 avant le Christ, ni 1914, mais celles où le Fils de Dieu s’est fait homme, est mort et ressuscité. La façon saine de lire la Bible, c’est de partir des grandes vérités, toujours exprimées clairement, pour essayer ensuite de comprendre les quelques textes sophistiqués, au lieu de faire l’inverse.

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9,25 " Sache donc et comprends: Depuis le surgissement d'une parole en vue de la reconstruction de Jérusalem, jusqu'à un messie-chef, il y aura sept septénaires. Pendant soixante-deux septénaires, places et fossés seront rebâtis, mais dans la détresse des temps. ( ) 9,26 Et après soixante-deux septénaires, un oint sera retranché, mais non pas pour lui-même. Quant à la ville et au sanctuaire, le peuple d'un chef à venir les détruira; mais sa fin viendra dans un déferlement, et jusqu'à la fin de la guerre seront décrétées des dévastations. ( ) 9,27 Il imposera une alliance à une multitude pendant un septénaire, et pendant la moitié du septénaire, il fera cesser sacrifice et oblation; sur l'aile des abominations, il y aura un dévastateur et cela, jusqu'à ce que l'anéantissement décrété fonde sur le dévastateur. " ( 1M 1,54 , Mt 24,15 ) 10,1 (En l'an trois de Cyrus roi de Perse, une parole fut révélée à Daniel, surnommé Beltshassar. Cette parole était vérité et grande peine. Il comprit la parole; il en eut la compréhension par la vision.) ( ) 10,2 En ces jours-là, moi Daniel, je portai le deuil pendant trois semaines: ( )



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