Livre de Daniel
7,22 jusqu’à la venue du Vieillard qui avait prononcé le jugement en faveur des saints du Très-Haut, et le temps était arrivé où les saints avaient pris possession de la royauté. ( ) 7,23 À ces questions, il me fut répondu : “La quatrième bête, c’est un quatrième royaume sur la terre, qui sera différent de tous les royaumes. Il dévorera toute la terre, la piétinera et l’écrasera. ( ) 7,24 Les dix cornes, ce sont dix rois qui surgiront de ce royaume-là. Un autre roi surgira ensuite ; il sera différent des précédents, et il renversera trois rois. ( ) 7,25 Il prononcera des paroles hostiles au Très-Haut, il persécutera les saints du Très-Haut, et il entreprendra de changer la date des fêtes et la Loi. Les saints seront livrés à son pouvoir pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps. ( ) 7,26 Puis le tribunal siégera, et la domination sera enlevée à ce royaume, qui sera détruit et totalement anéanti. ( )
7,27 La royauté, la domination et la puissance de tous les royaumes de la terre, sont données au peuple des saints du Très-Haut. Sa royauté est une royauté éternelle, et tous les empires le serviront et lui obéiront.” »
2389 Bible des peuples sur verset 2018-11-18: Ici nous avons la confirmation du sens que Daniel donnait au fils d’homme en 7.13. Il s’agit bien du peuple juif, placé au centre du monde et dominant les autres peuples. Cependant il est improbable qu’il ait pensé en une domination du monde par le peuple juif, car tout le contexte montre que le Jugement prononcé en 7.9 nous introduit dans un monde qui n’est plus celui des royaumes de la terre. Le règne messianique est ici spiritualisé en même temps que le Messie est devenu le peuple des saints du Très-Haut. Il faut donc ici se garder des applications politiques, mais aussi on voit à quel point l’Évangile est neuf quand on le place à côté de tous ces livres tardifs de Zacharie 9-14, d’Esther, de Judith, de Daniel, de la Sagesse. Là, infailliblement, ceux qui luttent pour la gloire de Dieu semblent chercher inconsciemment, et davantage encore, leur propre glorification. Le fait d’être Église et d’être chrétiens ne nous guérit pas toujours de ce mal.
( )7,28 Ici finit le récit. Moi, Daniel, ce que je pensais m’épouvanta fortement et mon visage changea de couleur. Je gardai dans mon cœur ces événements. ( ) 8,1 La troisième année du règne du roi Balthazar, une vision m’est apparue, à moi, Daniel, après celle qui m’était apparue précédemment. ( ) 8,2 Je regardai, et voici que, dans la vision, j’étais à Suse-la-Citadelle dans la province d’Élam, près de la rivière Oulaï. ( ) 8,3 Je levai les yeux, et voici que je vis un bélier se tenant face à la rivière. Il avait deux cornes, deux hautes cornes, mais l’une plus haute que l’autre, et la plus haute se dressa en dernier. ( ) 8,4 Je vis le bélier donner des coups de corne vers l’ouest, vers le nord, vers le sud. Aucune bête ne pouvait tenir debout devant lui, personne ne pouvait lui échapper. Il agissait selon son bon plaisir et ne cessait de grandir. ( )
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