Livre de Baruch
6,17 Comme on verrouille les portes de toutes parts sur un homme qui a offensé le roi, en vue de le conduire à la mort, ainsi les prêtres font-ils de leurs temples des forteresses, avec des portes munies de verrous et de barres, par crainte d’un pillage de voleurs. ( ) 6,18 Ils allument des lampes, bien plus que pour eux-mêmes, alors que ces dieux sont incapables d’en voir une seule. ( ) 6,19 Ils sont comme l’une des poutres du temple dont on dit que le cœur est rongé : ces dieux ne remarquent pas les insectes qui, sortant de terre, les dévorent, ainsi que leurs vêtements. ( ) 6,20 Leurs visages sont noircis par la fumée, qui s’élève dans le temple. ( ) 6,21 Au-dessus de leurs corps et de leurs têtes volent des chauves-souris, des hirondelles et d’autres oiseaux ; il y a même des chats. ( )
6,22 Voilà pourquoi vous comprendrez que ce ne sont pas des dieux : ne les craignez donc pas !
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6,23 L’or dont on les recouvre pour les rendre beaux, si personne n’en essuie la surface ternie, ce n’est certes pas eux qui le feront briller, car même quand on les fondait, ils ne sentaient rien. ( ) 6,24 On les achète à un prix exorbitant, eux qui n’ont pas le moindre souffle. ( ) 6,25 Comme ils n’ont pas de pieds, on les porte sur les épaules. Ils montrent ainsi aux hommes ce qui fait leur déshonneur. Même ceux qui les servent en éprouvent de la honte, ( ) 6,26 car pour les empêcher de tomber à terre, ils les soutiennent. Si quelqu’un les met debout, ils ne se déplaceront pas d’eux-mêmes ; s’ils penchent, ils ne peuvent pas davantage se redresser. Mais c’est comme à des morts qu’on leur présente des offrandes. ( ) 6,27 Les victimes qui leur sont offertes, les prêtres les revendent et en tirent profit ; de même, leurs femmes aussi en prennent une partie pour les saler, sans rien distribuer au pauvre ou à l’infirme. ( )
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