Livre de Jérémie
39,13 Nabouzardane, commandant de la garde, Naboushazbane, grand dignitaire, et Nergal-Sarécer, grand mage, ainsi que tous les grands officiers du roi de Babylone étaient chargés de cette mission. ( ) 39,14 Ils envoyèrent prendre Jérémie dans la cour de garde et le confièrent à Godolias, fils d’Ahiqam, fils de Shafane, pour le conduire chez lui. Et il demeura au milieu du peuple. ( ) 39,15 La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie, alors qu’il était détenu dans la cour de garde : ( ) 39,16 « Va dire à Ébed-Mélek l’Éthiopien : “Ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : Je vais faire venir sur cette ville mes paroles de malheur et non de bonheur. Ce jour-là, elles se réaliseront devant toi. ( ) 39,17 Mais, ce jour-là, je te délivrerai – oracle du Seigneur –, et tu ne seras pas livré aux mains des hommes qui t’épouvantent. ( )

39,18 Oui, je te ferai échapper, à coup sûr, et tu ne tomberas pas sous l’épée ; tu auras la vie sauve, comme part de butin, puisque tu as mis ta confiance en moi – oracle du Seigneur.” »


19194 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: EBED-MELECH
Les fils de Moïse ne sont pas les seuls à avoir échappé à la main lourde de Nabuchodonosor. Plus miraculeuse encore fut la délivrance du pieux Éthiopien Ebed-Melech des mains des Babyloniens. Il fut sauvé en récompense du sauvetage de Jérémie, alors que la vie du prophète était menacée. La veille de la destruction du Temple, peu avant que l'ennemi n'entre de force dans la ville, l'Éthiopien fut envoyé par le prophète Jérémie, sur instruction divine, à un certain endroit devant les portes de la ville, pour distribuer des rafraîchissements aux pauvres à partir d'un petit panier de figues qu'il devait porter sur lui. Ebed-Melech atteignit l'endroit, mais la chaleur était si intense qu'il s'endormit sous un arbre, et il y dormit pendant soixante-six ans. Lorsqu'il se réveilla, les figues étaient encore fraîches et juteuses, mais l'environnement avait tellement changé qu'il ne pouvait plus savoir où il se trouvait. Son désarroi s'accrut lorsqu'il entra dans la ville à la recherche de Jérémie, et qu'il ne trouva plus rien de ce qu'il connaissait. Il aborda un vieillard et lui demanda le nom de l'endroit. Lorsqu'on lui répondit qu'il s'agissait de Jérusalem, Ebed-Mélech s'exclama, stupéfait: «Où est Jérémie, où est Baruch, et où sont tous les gens ?» Le vieillard n'était pas peu étonné de ces questions. Comment était-il possible que quelqu'un qui avait connu Jérémie et Jérusalem ignore les événements qui s'étaient déroulés soixante ans auparavant ? En quelques mots, il raconta à Ebed-Melech la destruction du Temple et la captivité du peuple, mais ce qu'il disait ne trouvait aucun crédit auprès de son auditeur. Finalement, Ebed-Mélek comprit que Dieu avait accompli un grand miracle en sa faveur, et qu'il n'avait pas eu à voir les malheurs d'Israël.
Alors qu'il exprimait sa gratitude à Dieu, un aigle descendit et le conduisit à Baruch, qui habitait non loin de la ville. Baruch reçut alors l'ordre de Dieu d'écrire à Jérémie pour que le peuple chasse les étrangers du milieu de lui et qu'ensuite Dieu le ramène à Jérusalem. La lettre de Baruch et quelques figues qui avaient gardé leur fraîcheur pendant soixante-six ans furent transportées en Babylonie par un aigle, qui avait dit à Baruch qu'il avait été envoyé pour lui servir de messager. L'aigle se mit en route. Il s'arrêta d'abord dans un lieu désert où il savait que Jérémie et le peuple viendraient: c'était le lieu de sépulture des Juifs que Nabuchodonosor avait donné au prophète à sa demande. Lorsque l'aigle vit Jérémie et le peuple s'approcher avec un convoi funèbre, il s'écria: «J'ai un message pour toi, Jérémie. Que tout le peuple s'approche pour recevoir la bonne nouvelle.» Pour montrer que sa mission était accomplie, l'aigle toucha le cadavre, qui revint à la vie. Au milieu des larmes, tout le peuple cria à Jérémie: «Sauve-nous ! Que devons-nous faire pour retourner dans notre pays ?»
L'aigle apporta à Baruch la réponse de Jérémie, et après que le prophète eut renvoyé les femmes babyloniennes, il revint à Jérusalem avec le peuple. Ceux qui ne voulurent pas se soumettre aux ordres de Jérémie au sujet des femmes païennes ne furent pas autorisés par le prophète à entrer dans la ville sainte, et comme il ne leur était pas non plus permis de retourner en Babylonie, ils fondèrent la ville de Samarie près de Jérusalem. (58)

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40,1 Parole du Seigneur adressée à Jérémie, après que Nabouzardane, commandant de la garde, l’eut renvoyé de Rama. C’est là qu’il l’avait pris, quand il était enchaîné au milieu de tous les déportés de Jérusalem et de Juda sur le point d’être exilés à Babylone. ( ) 40,2 Le commandant de la garde prit donc Jérémie et lui dit : « C’est le Seigneur ton Dieu qui avait annoncé un tel malheur contre ce lieu ( ) 40,3 et qui l’a fait venir. Le Seigneur a réalisé ce qu’il avait annoncé. Cela vous est arrivé parce que vous avez péché contre le Seigneur et n’avez pas écouté sa voix. ( ) 40,4 Mais maintenant, je délie en ce jour les chaînes de tes mains. S’il est bon à tes yeux de venir avec moi à Babylone, viens ! Je veillerai sur toi. Mais s’il est mauvais à tes yeux de venir avec moi, ne viens pas ! Regarde : toute la terre est devant toi ; là où tu jugeras bon d’aller, va ! » ( ) 40,5 Et comme Jérémie tardait à s’en retourner, il ajouta : « Retourne auprès de Godolias, fils d’Ahiqam, fils de Shafane, que le roi de Babylone a établi gouverneur des villes de Juda, et demeure avec lui au milieu du peuple, ou bien va partout où tu jugeras bon d’aller. » Puis le commandant de la garde lui remit des vivres, avec un cadeau, et il le renvoya. ( )



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