Livre de Jérémie
9,8 Et je pourrais ne pas sévir contre eux – oracle du Seigneur –, ne pas me venger d’une telle nation ? ( ) 9,9 Sur les montagnes, je fais retentir des pleurs et des plaintes, et dans les enclos du désert, une lamentation, car ils sont incendiés, plus personne n’y passe, on n’y entend plus la rumeur des troupeaux ; des oiseaux du ciel jusqu’au bétail, tous ont fui et disparu. ( ) 9,10 Je ferai de Jérusalem un tas de pierres, un repaire de chacals ; et des villes de Juda, un lieu désolé : plus personne n’y habitera. ( ) 9,11 Quel est l’homme assez sage pour comprendre cela, l’homme à qui le Seigneur a parlé pour qu’il l’annonce ? Pourquoi le pays est-il perdu, brûlé comme un désert où ne passe personne ? ( ) 9,12 Le Seigneur dit : Ils ont abandonné ma Loi, celle que j’avais mise sous leurs yeux ; ils n’ont pas écouté ma voix, ils n’ont pas marché selon ma Loi ; ( )
9,13 ils ont marché suivant les penchants de leur cœur endurci, à la suite des Baals que leur ont fait connaître leurs pères.
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9,14 C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : Je vais nourrir ce peuple d’absinthe et l’abreuver d’eau empoisonnée ; ( ) 9,15 je les disperserai parmi des nations qu’ils n’ont pas connues, ni eux ni leurs pères, et je les poursuivrai de l’épée jusqu’à en finir avec eux ! ( ) 9,16 Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Réfléchissez. Appelez les pleureuses : qu’elles viennent ; allez chercher les plus habiles : qu’elles viennent. ( ) 9,17 Qu’elles se hâtent et entonnent sur nous une plainte ! Que nos yeux ruissellent de larmes, que nos paupières soient noyées de pleurs ! ( ) 9,18 Oui, on entend depuis Sion les accents d’une plainte : « Comment ! Nous sommes dévastés, accablés de honte, car nous avons abandonné le pays, et ils ont abattu nos demeures ! » ( )
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