Livre d'Isaïe
51,4 Accordez-moi votre attention, vous, mon peuple, vous, populations, tendez l'oreille vers moi: car de moi sortira la loi, et mon jugement, lumière des peuples, je l'activerai! ( ) 51,5 Elle est proche, ma justice; il sort, mon salut, et mes bras vont juger les peuples; les îles mettront leur espérance en moi et seront dans l'attente de mon bras. ( ) 51,6 Levez vos yeux vers les cieux, puis regardez en bas, vers la terre: oui, les cieux comme une fumée s'effilocheront, la terre comme un habit s'usera et ses habitants mourront comme des insectes. Mais mon salut sera là pour toujours et ma justice ne sera jamais terrassée. ( ) 51,7 Ecoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple de ceux qui ont ma Loi dans leur coeur: Ne craignez pas la risée des humains, et par leurs sarcasmes ne soyez pas terrassés, ( ) 51,8 car la teigne les mangera comme un habit, la mite les mangera comme de la laine. Mais ma justice sera là pour toujours, et mon salut, de génération en génération. ( )

51,9 Surgis, surgis, revêts-toi de puissance, bras du Seigneur, surgis, comme aux jours du temps passé, des générations d'autrefois. N'est-ce pas toi qui as taillé en pièces le Tempétueux, transpercé le Dragon ?


20200 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Sion est restaurée : réveille-toi !

3724 Bible des peuples sur verset 2018-12-23: C’est le rappel des anciens mythes sur la création. Bien que le prophète auteur de ces chapitres ait une vision du Dieu créateur très purifiée et fort proche du premier chapitre de la Genèse, il ne lui déplaît pas de reprendre poétiquement les images anciennes du Dieu qui pourfend le monstre Rahab, l’agitateur des mers. Et il passe immédiatement au passage de la mer avec Moïse : du mythique à l’histoire. Dieu ouvre un passage comme seul le créateur peut le faire. En 51.16, qui réunit 49.2 et 50.4 on retrouve à la fois le serviteur et Sion. On pourrait sans doute montrer une structure concentrique des chapitres 49—55 autour de ce verset.

3721 Bible des peuples sur verset 2018-12-23: “Réveillez-vous !” Ce poème est un double appel à Yahvé et à Jérusalem pour qu’ils se réveillent. Yahvé, guerrier endormi, et Jérusalem, semblable à une femme désabusée. Les deux doivent entreprendre ensemble la restauration de Jérusalem : — Yahvé est celui qui indique le moment propice ; il prépare les conditions historiques pour que ce soit faisable, et il fait lever l’espoir dans le cœur des hommes. — Quant aux enfants de Jérusalem, ils doivent d’abord désirer leur libération, et ensuite il leur faudra reconstruire. Dieu semble absent du monde où les hommes n’en font qu’à leur tête. Dieu semble dormir jusqu’à ce que son heure arrive. Nous ne devons pas pour autant être fatalistes et croire que les problèmes se résoudront quand Dieu le décidera. Appeler Dieu pour qu’il se réveille, cela signifie aussi entreprendre et marcher quand le brouillard ne s’est pas encore levé. Qui est-ce que Dieu encourage ? Des vaincus qui paient le prix de leurs erreurs. Il ne parle pas à des saints mais à des pécheurs : en pardonnant leurs fautes passées, il leur donne la force de reconstruire la Ville Sainte. Il est aisé de critiquer les expressions bibliques, réalistes et primitives, qui nous parlent du Dieu des armées. Mais, il ne faudrait pas remplacer l’image du Conquérant par celle d’un Dieu tranquille et bonasse heureux de nous voir gentils et repus. Les événements annoncés par le prophète allaient renverser le cours de l’histoire. Remarquer les termes rachetés et vendus déjà lus dans 50.1 l’homme appartient à Dieu et il ne trouve sa liberté qu’en lui obéissant. S’il refuse cette dépendance, il retombe dans une autre : il n’est pas fait pour une autre liberté que celle qui se développe dans le face-à-face avec un autre. Le Christ nous “rachète”, ou nous délivre de toute servitude, comme dit Isaïe 53.10 (voir Romains 6.15), mais c’est en faisant de nous des fils.

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51,10 N'est-ce pas toi qui as dévasté la Mer, les eaux de l'Abîme gigantesque, qui as fait du fond de la mer un chemin, pour que passent les rachetés ? ( ) 51,11 Les affranchis du Seigneur reviendront, ils entreront dans Sion au milieu des acclamations, la jubilation d'autrefois nimbant leur tête. Enthousiasme et Jubilation afflueront, Tourment et Gémissement se sont enfuis. ( ) 51,12 C'est moi, c'est moi qui vous réconforte. Qui es-tu pour craindre l'humain qui meurt, le fils d'Adam qui est compté comme une herbe, ( ) 51,13 pour oublier le Seigneur qui t'a fait, qui a tendu les cieux et fondé la terre, pour frémir sans cesse à longueur de jour devant la fureur de l'oppresseur, comme s'il était assez stable pour détruire ? Mais où est-elle, la fureur de l'oppresseur ? ( ) 51,14 Vite, le voilà dégagé celui qui était prostré: il ne mourra pas, il n'est pas pour la fosse, et le pain ne lui manquera jamais! ( )



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