Livre d'Isaïe
23,14 Geignez, navires de Tarshish, oui; votre retranchement est razzié ! ( ) 23,15 Et c'est en ce jour, Sor sera oubliée soixante-dix ans, comme les jours d'un roi. Au bout de soixante-dix ans, ce sera pour Sor comme dans le poème de la putain: ( ) 23,16 ‹ Prends une lyre, tourne en ville, putain oubliée ! Excelle à jouer, multiplie-toi à poétiser pour ton souvenir. › ( ) 23,17 Et c'est, au bout de soixante-dix ans, IHVH-Adonaï sanctionnera Sor; elle retournera à sa comptée, elle putassera avec tous les royaumes de la terre, sur les faces de la glèbe. ( ) 23,18 Et c'est son transit et sa comptée, consacrée à IHVH-Adonaï. Il ne sera ni thésaurisé ni emmagasiné; oui, son commerce sera pour ceux qui siègent, face à IHVH-Adonaï, pour manger à satiété, en vêture somptueuse. » ( )

24,1 Voici, IHVH-Adonaï vidange la terre et la ravage. Il distord ses faces et disperse ses habitants.


20133 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Poème d'apocalypse : le jugement vient

20132 Bible des Peuples sur titre livre 2023-11-11: """APOCALYPSE"" D'ISAÏE"

3618 Bible des peuples sur verset 2018-12-22: Les textes qui vont de 24.1 à 27.13 forment sûrement un ensemble ; s’ils sont de provenance diverse, ils ont été assemblés comme un tout. Il y a là une présentation imagée d’un jugement de Dieu, déjà en partie réalisé, qui aboutira à un salut de toute l’humanité (25). Le banquet des justes n’est qu’une face du salut que Dieu a préparé : il n’est possible que dans le cadre d’une résurrection (25.7-9). De part et d’autre de cet achèvement nous avons deux Psaumes d’action de grâces, l’un et l’autre motivés par l’action de Dieu qui a écrasé les violents et rabaissé les puissants : ils sont de la même veine que le chant d’Anne (1Samuel 2) et le Magnificat de Marie. Pour le reste, les interprétations sont fort diverses. On s’étonne du couplet sur Moab (25.10-12) et de l’importance qu’on lui attribue lors d’un jugement universel : Moab n’a jamais été qu’un petit adversaire. De part et d’autre de cet ensemble (25.1-26.6) nous trouvons deux textes assez différents mais concernant l’un autre un jugement de Dieu très attendu. Les points d’interrogation sont nombreux. 24.1-6 peut concerner les habitants de toute la terre qui, par leur injustice, ont violé l’alliance éternelle conclue par Dieu avec l’humanité en la personne de Noé (Genèse 9). Mais la terre pourrait désigner aussi la terre promise, et il ne s’agirait que de la catastrophe qui a mis fin au royaume de Juda.

3617 Bible des peuples sur verset 2018-12-22: “Apocalypse” d’Isaïe, qui n’est ni apocalypse ni d’Isaïe : 24.1—27.13 Quand Isaïe annonçait la venue d’Emmanuel et une nouvelle victoire de Madian, il l’attendait sans doute pour très bientôt : il pouvait penser que les événements conduisaient à une crise où Dieu donnerait la victoire à son peuple. Mais après lui, après l’Exil et le retour en Palestine, le temps passe et rien n’arrive : alors bien des Juifs désespèrent d’un changement dans le cours de l’histoire. Ils ne croient plus que les forces humaines puissent préparer quelque chose de vraiment nouveau et ils mettent tous leurs espoirs dans une intervention divine qui ébranlera l’ordre du monde. Cette attente est caractéristique des livres dits “apocalyptiques”, elle s’exprime dans une partie des poèmes des chapitres 24—27 : ils ont été intercalés dans le livre d’Isaïe longtemps après lui.
— 24 Il faut mettre entre parenthèses les versets 24.7-12, qui sont du même esprit que 16.7-12 et rompent le fil du poème. Ce chapitre apocalyptique annonce une intervention cosmique de Yahvé. La terre est ravagée, mais il y a des survivants dans tous les peuples païens. Ceux-ci reconnaissent le vrai Dieu et chantent sa gloire. 24.21-23 : la nature entière est jugée, les Puissances des cieux, esprits cosmiques chargés du bon ordre de l’univers, aussi bien que les rois de la terre chargés de faire justice ici-bas.
— chapitre 25 et 26.1-6 : une action de grâces à Yahvé qui a mis fin à la présence de l’oppresseur. Sa citadelle installée semble-t-il à Jérusalem même, a été rasée. Le paragraphe 25.6-9 rappelle que cette victoire n’est qu’une étape : la grande espérance, c’est le banquet des élus, après le jugement, lorsque Dieu supprimera la mort. Jean utilisera ces images dans l’Apocalypse 7.17 et 21.4.
— 26.7-21 : Psaume d’espoir que nous soulignons.
— 27.2-5 : Un chant sur la vigne en contraste avec le chant menaçant de 5.1-7.

( )
24,2 Et c'est, tel peuple, tel desservant; tel serviteur, tel Adôn; telle domestique, telle patronne; tel acheteur, tel vendeur; tel emprunteur, tel prêteur; tel créancier, tel débiteur. ( ) 24,3 Vidangée, elle est vidangée la terre, et pillée, pillée; oui, IHVH-Adonaï a parlé cette parole ! ( ) 24,4 Endeuillée, la terre s'est fanée ! Étiolé, le monde s'est fané ! Étiolés, les exaltés du peuple de la terre ! ( ) 24,5 La terre s'est maculée sous ses habitants; oui, ils ont transgressé les tora, ils ont tronqué la loi, annulé le pacte de pérennité. ( ) 24,6 Sur quoi l'imprécation mange la terre; ils sont coupables, ses habitants; sur quoi les habitants de la terre brûlent. Reste l'homme, un brin. ( )



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