Livre de Ben Sirac le Sage
20,12 Voici quelqu’un qui achète beaucoup pour pas cher, mais paie encore sept fois le prix. ( ) 20,13 Le sage se fait aimer pour ses seules paroles, mais les largesses des sots sont prodiguées en vain. ( ) 20,14 Le cadeau de l’insensé ne te profitera pas – pas plus que celui de l’envieux qui donne à contrecœur – car ses yeux attendent bien plus en retour. ( ) 20,15 Il donne peu et reproche beaucoup, il ouvre grand la bouche comme un crieur public, il prête aujourd’hui et demain redemande : quel homme détestable ! ( ) 20,16 Le sot déclare : « Je n’ai pas d’ami, nul n’a de gratitude pour mes bienfaits ; ceux qui mangent mon pain sont mauvaises langues. » ( )
20,17 Que de gens, si souvent, le tournent en ridicule ! Ce qu’il possède, il ne l’apprécie pas à sa juste valeur, comme de ne pas posséder le laisse indifférent.
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20,18 Mieux vaut choir sur le pavé que déchoir par la langue ; ainsi la chute des méchants est-elle soudaine. ( ) 20,19 Un homme mal élevé est comme l’histoire malvenue que l’imbécile a toujours à la bouche. ( ) 20,20 Venant d’un sot le proverbe reste sans effet, car il n’est jamais dit à propos. ( ) 20,21 Tel est préservé du péché par son indigence, son repos n’est pas troublé par le remords. ( ) 20,22 Tel perd son âme par respect humain, et c’est par égard pour un insensé qu’il la perd. ( )
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